• On s'en fout: Marouane Chamakh (Girondins de Bordeaux) est sur une liste du Modem en Gironde.

    On ne s'en fout pas: Bordeaux propose 120 000 € pour conserver Marouane Chamakh (ce qui est bien moins que les clubs anglais qui souhaitent l'engager). 120 000 € par mois, c'est 3900 € par jour (y compris les dimanches).

    Salauds de pauvres! A propos de l'expulsion et du tabassage d'une cinquantaine de migrants près de Calais, Jean-Luc Mélenchon a déclaré (émission Le Grand Jury): "Il est lamentable de persécuter les pauvres gens. (...) C'est nous qui affamons le reste du monde et qui ensuite nous plaignons de voir les malheureux que nous avons jetés sur les routes venir se réfugier chez nous."

    Les armes ne connaissent pas la crise: En 2009, l'industrie française de l'armement a progressé de 21 % (soit 7,95 milliards d'euros).

    Le régime de la peur: "La peur est une arme aujourd'hui. Faire peur à une population, la mettre toujours en situation de se dire "est-ce que je fais bien ? est-ce que je fais mal ?" ...cette espèce de crainte permanente que l'on a et de la police et de la justice et de tout ce qui vous entoure...parce qu'on finit par avoir peur de tout...c'est une façon de dominer l'opinion publique, de dominer une population. C'est une stratégie." Danielle Mitterrand, Ce soir (ou jamais!), France 3

    Salauds de fonctionnaires! "Est-ce que vous pensez que l'avenir de vos enfants c'est uniquement des fonctionnaires ? Si y'a plus d'usine, si y'a plus d'activité économique, qui va payer les dépenses de l'Etat ? QUI VA LES PAYER ? Vous croyez qu'on peut continuer comme ça ? Y sont payés avec VOS impôts! Avec les charges! Comment les produits que vous fabriquez seront-ils compétitifs si on continue comme ça ?" Nicolas Sarkozy, lors de la visite d'une usine

    Le capitalisme est toujours malade: "Rien n'a été fait jusqu'à présent veritablement pour s'occuper des réglementations du système bancaire, du système financier qui a causé cette crise. ça fait plus d'un an depuis la crise! ça fait fait plus d'un an depuis que les discussions ont commencé! Et pour l'instant quasiment rien n'a été fait." Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie

    Pression "Plusieurs fois le chef de l'Etat m'a appelé. Il m'a appelé pour me dire: "c'est pas étonnant que les ventes du Monde baissent, puisque vous n'avez pas une bonne ligne éditoriale. (...) J'ai fait un voyage d'Etat en Espagne, un voyage qui était une réussite mais évidemment les réussites ça n'intéresse pas Le Monde, donc vous avez fait un petit papier le premier jour, et vous n'avez pas fait de papier le lendemain." Eric Fottorino, directeur du Monde, film Huit journalistes en colère (Arte)

    Le courage, c'est ça:

    (J'ai largement puisé dans le Zapping de Canal+ .)


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  • Voici la vraie et triste histoire de squatters délogés à coups de bulldozer en plein hiver...ici (journal du matin de France Culture)

    Et la vidéo est


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  • "Le délit de solidarité n'existe pas" a déclaré Eric Besson, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire. Pourtant, ils sont nombreux à être inquiétés pour avoir aidé des migrants en situation irrégulière. C'est le cas de Monique, Frère André, Fabien et Dabo qui racontent leur "Solidarité clandestine".

    Emission Les pieds sur Terre, France Culture

    Ecoutez l'émission ici


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  • Un article de Bérénice Levet à propos du livre de Nicolas Werth, L'ivrogne et la marchande de fleurs, sur les massacres commis sous Staline en 1937-1938.

    Emission de France Culture sur le même sujet


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  • "Je pense que Nicolas Sarkozy a beaucoup d'accointances avec Silvio Berlusconi, mais qu'il est plus moderne que lui, et plus dangereux. Parce qu'il tourne son économie surtout vers le nucléaire et le militaire, et influence le reste de l'Europe dans cette direction.

    Sarkozy est beaucoup plus intelligent et fourbe que Berlusconi. Il sait s'entourer de grand penseurs ou d'économistes comme Amartya Sen ou Joseph Stiglitz, il les intègre dans son idéologie" Beppe Grillo

    article de rue89


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  • On croyait avoir vu le pire depuis que Sarkozy est là, mais non, le pire est toujours devant nous... Voici la chronique de Thomas Legrand, sur France Inter, ce matin:

    Les chasses présidentielles

    On avait oublié que ça existait. Ou plutôt on pensait que ça ne pouvait plus exister, qu’un président du XXI eme siècle qui avait, je cite…ou plutôt je re-re-récite, faut bien faire le boulot…donc qui avait dit « je veux changer la pratique de la république : plus de simplicité plus de proximité, plus d’authenticité »… on pouvait donc se dire qu’il ne réactiverait pas cette institution caricaturale de notre république aux accents monarchiques qu’est la chasse présidentielle. Elle avait partiellement disparu sous Jacques Chirac qui, sous l’influence moderniste de sa fille Claude, avait supprimé les chasses de Marly et Rambouillet. Restait Chambord, son château, ses 160 hectares de forêts encloses, parfaites pour ce type d’activité couteuse, obscure et anachronique. Vendredi dernier, se tenait à Chambord une chasse présidentielle organisée par le conseiller et ami du président, l’inénarrable Pierre Charon qui vient d’être nommé par Nicolas Sarkozy responsable de la chose avec pour mission d’en faire un objet d’influence et d’entretien de réseaux. Donc vendredi, ça a commencé, comme le veut la tradition, par un petit déjeuner pour les 30 invités et leurs épouses (ou leur maris) et ça s’est terminé (après la partie de chasse) par un diner dans le château. Juste avant ce repas il y aura eu la cérémonie dite « du tableau de chasse ». Pierre Charon a réintroduit le faste qui avait disparu depuis longtemps, c'est-à-dire la présentation du tableau de chasse avec garde républicain en grande tenue et flambeau à la main. Tout le décorum le plus éculé, le plus clinquant le plus monarchique, le plus impérial, le plus déplacé pour ne pas dire le plus obscène est réhabilité. Tout ça bien sûr, dans la confidentialité et l’opacité la plus totale. On ne sait pas combien ça coute. Le contribuable n’a pas le droit de savoir qui est invité. Pas de listes, pas de photos. C’est clinquant, pompeux et dépensier et c’est secret comme une réunion de secte.

    Rien de fondamentalement scandaleux, mais simplement révélateur ! Généralement le ridicule ne tue pas, là il dégomme du gibier. Mais si c’était du folklore ce serait public comme c’était d’ailleurs le cas sous les président Auriol et Coty. Ce qui est plus désolant c’est que Pierre Charon assume tout à fait (il le dit dans l’Express de cette semaine) d’en faire un instrument de réseau, de rencontre entre grands du pays. Sont invités des préfets, des ministres, des patrons du Cac 40, des diplomates et des grands flics aussi. On dit que Martin Bouygues, Serge Dassault, l’ancien procureur Yves Bot, le sans doute futur membre du conseil constitutionnel Michel Charasse y ont tiré quelques gibiers récemment. On s’y promet des rosettes, des pistons, des prébendes, des marchés…On y fomente des trahisons, des alliances…après avoir descendu un vieux faisan qui n’avait sans doute jamais volé avant d’être lâché fort opportunément devant les calibres de cette nouvelle noblesse bling-bling. Le but avoué est de créer des « obligés de l’Elysée ». Vous-vous souvenez de vos cours d’histoire ? La nuit du 4 aout, c’était pour abolir le privilège de la chasse réservée aux nobles. Les chasses présidentielles réhabilitées, avec le retour de ce protocole à plumeau, sécurisés par des gendarmes réquisitionnés pour l’occasion, c’est un peu plus qu’anecdotique parce que cela traduit une façon de faire de la politique. La politique des réseaux, des amitiés hauts placées, des mélanges public/privé, grosses fortunes, grosses responsabilités d’Etat. Les chasses présidentielles sont aux antipodes de ce que suggérait la campagne du candidat Sarkozy et tout simplement aux antipodes de notre époque.

    Pour écouter cette chronique


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  • Sur liberation.fr, un article de Terra Nova:

    Elle était annoncée et redoutée. Avec une chute historique de la production de 2,9% en 2009, la crise économique ne pouvait que déboucher sur des turbulences sociales. C’est fait : la crise sociale est là.

    L’Insee affiche certes une légère hausse du pouvoir d’achat en 2009. Ceux qui ont conservé leur emploi - fort heureusement, la grande majorité des Français - bénéficient en effet d’une amélioration de leur niveau de vie, entre disparition de l’inflation et renforcement des dépenses publiques. Mais, à l’inverse, les victimes de la crise vont subir une dégradation de leur pouvoir d’achat. Elles se comptent déjà en millions en ce début 2010 - et le pire est encore à venir.

    Les premières victimes, ce sont d’abord les salariés qui perdent leur emploi. Plus de 400 000 postes de travail ont été détruits en un an. L’emploi industriel, qui s’érodait régulièrement ces dernières années, a connu une hémorragie : près de 10% des postes industriels supprimés ! 2009, ou la fin de l’industrie française ? L’emploi plonge également dans le bâtiment mais aussi, une première, dans les services, notamment dans le commerce de détail et l’hôtellerie-restauration. Comme quoi, la baisse de la TVA sur la restauration, malgré son coût prohibitif (3 milliards d’euros par an), n’aura pas eu les effets escomptés. Ironiquement, dans ce paysage de désolation, les embauches par des particuliers employeurs continuent d’augmenter. On sera heureux de l’apprendre : il n’y a pas de crise dans la domesticité…

    On pouvait espérer que la hausse du chômage serait malgré tout amortie avec le papy-boom en cours. De fait, depuis 2007, c’est là aussi une première historique, la population en âge de travailler diminue : 120 000 personnes en moins en 2009. Un autre mécanisme - statistique - joue également le rôle d’amortisseur : ce que les économistes appellent «l’effet de flexion», la sortie du marché du travail de demandeurs d’emplois qui se découragent.

    Pourtant, la hausse du chômage a été supérieure à la destruction des emplois. Cela s’explique par le taux d’activité des femmes, qui continue de croître malgré la crise, poursuivant une tendance historique. Cela s’explique aussi par un phénomène nouveau : l’augmentation du taux d’activité des seniors (55-64 ans), de 42% en 2003 à près de 45% aujourd’hui. Il est le résultat des politiques menées pour résoudre l’impasse des retraites, via le report progressif de l’âge réel de départ à la retraite. Il a pour effet collatéral d’évincer les jeunes actifs entrants : le chômage des moins de 25 ans a bondi de 35% en 2009. La crise met ainsi en exergue un véritable conflit de générations sur le marché du travail.

    Au total, on compte aujourd’hui 3,8 millions de chômeurs, soit 500 000 de plus en un an. Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale la société française n’avait été confrontée à une montée aussi brutale du chômage. Et elle ne va pas s’arrêter là. La dégradation de l’emploi ne reflète pas entièrement celle de l’activité. En témoigne la productivité du travail, qui a fortement chuté en 2009 : les salariés encore en poste ont une activité réduite. En d’autres termes, les entreprises sont en sureffectif. Il y a autour de 500 000 emplois «en trop».

    Cette résistance de l’emploi est due notamment à la protection du droit du travail français. L’emploi précaire (CDD, intérim) a certes encaissé à plein la violence de la crise. Mais l’emploi stable (CDI) a résisté, accentuant encore le dualisme du marché du travail français : le coût et les délais de mise en œuvre des plans de licenciement retardent l’ajustement social. Les entreprises ont pu jouer sur la flexibilité des RTT (merci les 35 heures !) et le dispositif aidé de chômage partiel, mais cette situation ne peut pas s’éterniser. Il faudrait une croissance de près de 3% pour résorber ces sureffectifs. Illusoire. C’est pourquoi l’Insee attend une hausse du chômage en 2010 de près de 120 000 personnes, en dépit d’une prévision de croissance de +1,4%.

    Les principales victimes de la crise sont donc ces nouveaux chômeurs. Ils toucheront les indemnités de l’assurance chômage («allocation de retour à l’emploi», ARE), ce qui représente une perte moyenne de pouvoir d’achat de l’ordre de 40%. Mais pour d’autres, les chômeurs en fin de droits, la situation va s’aggraver encore plus. Ils vont être très nombreux. Un million de «fin de droits» en 2010, soit une hausse explosive de 50% : la prévision, qu’a publiée Pôle emploi fin 2009, a fait le tour des rédactions.

    Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’Emploi, affirme que «personne n’est en fin de droits» en France. Il joue sur les mots. Les indemnités chômage ne sont pas éternelles : elles sont versées pendant une durée égale au nombre de mois travaillés au cours de la période de référence (les vingt-huit mois préalables), dans la limite de deux ans. A l’issue de cette période, le chômeur n’est plus indemnisé : il est en fin de droits au titre de l’assurance chômage. Il peut alors avoir droit aux minima sociaux : revenu de solidarité active (RSA, ex-RMI) ou allocation de solidarité spécifique (ASS). Mais les minima sociaux sont accordés en fonction des revenus du foyer. C’est pourquoi seuls 40% des fins de droits en bénéficient. Les 60% restants ne touchent rien, car ils sont «couverts» par les revenus du conjoint.

    Il y a donc bien de nombreux «fins de droits», et même une majorité, qui ne bénéficient pas de la solidarité nationale. Ils bénéficient en revanche de la solidarité familiale et, en ce sens, ils ne sont pas laissés sans revenus. Le gouvernement a également raison de souligner qu’une partie des nouveaux «fins de droits» est paradoxalement due à une meilleure couverture chômage. Depuis la dernière réforme de l’assurance chômage, en effet, il suffit d’avoir travaillé quatre mois, et non plus six, sur la période de référence, pour avoir droit à une indemnité. Cette réforme a entraîné mécaniquement une augmentation des chômeurs indemnisés de courte durée, et donc une augmentation des fins de droits.Quoi qu’il en soit, cette polémique trahit un véritable déni du plus grave problème social causé par la crise. Les fins de droits voient leur pouvoir d’achat s’effondrer. Les minima sociaux s’établissent à 454 euros par mois. Pour un actif qui a été salarié au salaire moyen français, cela représente une perte de revenus de 50% par rapport à la période de chômage indemnisé, de 70% par rapport à son revenu d’activité. Pour celui qui est couvert par le revenu du conjoint, la perte de pouvoir d’achat est de 100%. Il est impossible pour les personnes concernées de maintenir leur niveau de vie. Le risque est une dérive vers le surendettement et l’exclusion.

    Burqa : 200 cas concernés. Chômeurs et personnes en fin de droits : 1 million. Pendant que l’Elysée détourne l’attention médiatique vers des sujets aussi artificiels qu’électoralistes, le fait politique majeur de cette nouvelle année est occulté : l’arrivée de la crise sociale.


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  • Le «rôle néfaste des 35 heures», un refrain sarkozyste contredit par les faits

    par Luc Peillon, Libération

    C’est devenu son antienne. L’explication récurrente à tous les maux de l’économie. Dix ans après leur entrée en vigueur, les 35 heures font figure de bouc émissaire préféré de Nicolas Sarkozy.

    Lundi soir encore, lors de l’émission Paroles de Français sur TF1, le président de la République s’interrogeait : «Pourquoi y avait-il plus de chômeurs chez nous ? Parce qu’on a fait le choix du partage du temps de travail au lieu de faire celui de la croissance.» Ce «choix des 35 heures [qui] s’est révélé catastrophique». Quitte à se contredire, puisque le même homme estimait quelques minutes plus tôt, et à juste titre, que la France avait mieux résisté que les autres sur le plan du chômage pendant la crise. En se gardant bien, cependant, d’en livrer l’explication.

    Croissance. Car si la France s’en est mieux sortie, ce n’est pas grâce aux heures supplémentaires défiscalisées - qui ont diminué -, mais en raison, notamment, de la souplesse de la RTT, qui a permis à nombre d’entreprises de faire le dos rond durant la récession. Qu’importe, «Le partage du temps de travail est une des plus grandes fumisteries qui existe sur le plan économique», répétait encore le chien de garde du Président et porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, lors d’un point presse le 19 janvier. Reste une question : pourquoi, face à une telle «catastrophe», la majorité actuelle ne vote-t-elle pas le retour aux 39 heures ? Peut-être parce que Nicolas Sarkozy, féru de sondages, sait que les salariés restent malgré tout attachés à cette mesure. Pas moins qualifiés que le Président sur le plan économique, 53% des Français estimaient même, dans une enquête BVA pour la Tribune parue le 12 janvier, que «les 35 heures ne constituent pas un handicap pour les entreprises».

    Et pour cause : les 35 heures, loin du catastrophisme distillé par une partie de la droite, sont loin d’avoir été un fiasco économique. Sur le plan de l’emploi, la Dares, le département statistique du ministère du Travail, reconnaît que les accords 35 heures ont permis de créer ou de sauvegarder près de 350 000 emplois. Le taux de chômage, aidé par la croissance, est ainsi passé de 10,8% en 1997 à 7,9% en 2002. Sur une fenêtre plus large, 1996-2005, la croissance, que Nicolas Sarkozy estime sacrifiée sur l’autel des 35 heures, a été également supérieure en France à celle des autres pays de l’Union européenne : 2,19% en moyenne annuelle durant ces dix années dans l’Hexagone, contre 2,12% en Europe ; 1,3% en Allemagne.

    Question rémunérations, la plupart des accords 35 heures ont bien été accompagnés de modération salariale. La RTT a-t-elle pour autant contribué à la baisse des revenus des Français ? Non, estime l’Insee, dont les études montrent au contraire que le pouvoir d’achat par unité de consommation n’a jamais été aussi dynamique ces douze dernières années que pendant la période 1998-2002, où il a connu une progression comprise entre 2,5% et 2,8%. C’est n’est qu’à partir de 2003 qu’il s’est mis à ralentir (+ 0,2%), pour ne remonter qu’en 2007 (+ 2,4%) avant de s’écrouler, crise oblige, en 2008.

    Question compétitivité, la RTT semble avoir été mise en place avec assez de contreparties en faveur des employeurs pour ne pas avoir affecté les entreprises. D’après les travaux des chercheurs Crépon, Leclair et Roux (2004), la réduction du temps de travail auraient conduit «à de faibles pertes de "productivité globale des facteurs" dans les entreprises passées à 35 heures». Les premières à avoir réduit leur temps de travail ont même vu leur valeur ajoutée croître de 5% de plus que les entreprises restées à 39 heures. Au final, et compte tenu des gains de productivité, des réorganisations de la production et des aides de l’Etat, la RTT aurait été neutre sur la productivité capitalistique.

    «Extraordinaire». Dernière critique, que Nicolas Sarkozy a encore ressortie lors de ses vœux aux forces économiques, le 6 janvier : «Le problème extraordinaire des 35 heures, c’est que nous avons été les seuls à utiliser cette politique.» Qu’elle ait été générale, à l’image de la France ; négociée dans certaines branches, comme en Allemagne ou réalisée au fil de l’eau comme dans d’autres pays, la réduction du temps de travail est loin d’être une exclusivité française. Historiquement commune à tous les pays riches depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la baisse du temps travaillé a été, depuis 1950, de plus de 500 heures pas an et par salarié en Grande-Bretagne, de 600 heures en Italie, de 671 heures en France ou encore de 938 heures en Allemagne. Résultat : si les Britanniques travaillaient, en 2007, 1 607 heures annuellement contre 1 559 heures pour les Français, les Allemands travaillaient encore moins, avec 1 432 heures annuelles. Quant aux Hollandais, dont le modèle est souvent cité en exemple, ils n’œuvraient que 1 413 heures.


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  • L’École publique, laïque et gratuite crée le lien social indispensable pour faire face aux défis d’un monde en crise. C’est elle, et elle seule, qui permet de garantir la cohésion sociale. Elle est pourtant aujourd’hui menacée par des choix politiques qui favorisent le privé et encouragent le consumérisme éducatif.

    Redonnons la Priorité à l’École laïque !

    Le service public et laïque d’éducation doit garantir à chaque élève une scolarisation de qualité sur tous les territoires. Il doit permettre à chacune et chacun, quelle que soit son origine culturelle ou géographique, quelle que soit sa condition, quel que soit son handicap, de bénéficier d’une éducation et de s’approprier « le vivre ensemble » dans un espace où la liberté de conscience est strictement respectée.

    Aujourd’hui, le service public et laïque d’éducation n’est plus une priorité de l’état.

    Les nombreuses décisions ministérielles le montrent :

    • les dizaines de milliers de suppressions d’emplois qui ne cessent de le frapper durement, le fragilisent en zone rurale et l’asphyxient en zone urbaine,
    • les aides publiques concédées aux établissements privés (à 95% catholiques) qui n’ont jamais été aussi élevées. Il s’agit de près de 7 milliards d’Euros octroyés chaque année par l’État, auxquels viennent s’ajouter les participations obligatoires versées par les collectivités locales,
    • la loi Carle qui amplifie le financement de la concurrence au service public et conforte la logique de « marché » scolaire,
    • la suppression de la sectorisation, qui transforme les parents d’élèves en consommateurs d’école,
    • le développement du privé par le plan banlieue, là où les besoins du service public sont les plus criants, là où la ségrégation sociale est la plus forte,
    • les accords « Kouchner Vatican » (qui remettent en cause les règles de collation des grades universitaires au bénéfice des instituts catholiques) ainsi que les projets de financement par l’état de l’enseignement supérieur privé.

    Nous, signataires de cette pétition, refusons l’affaiblissement organisé par l’État, de notre service public et laïque d’éducation.
    L’éducation n’est pas une marchandise. La liberté de conscience doit être respectée partout et pour toutes et tous. L’argent de tous doit cesser de financer les choix de quelques-uns.

    Nous exigeons une orientation politique qui fasse clairement le choix de l’École publique, laïque et gratuite.

    Nous réaffirmons qu’il n’y a qu’une École de la République.

    Nous demandons que l’effort éducatif de la Nation soit réservé au développement de l’École de la Nation.

    SIGNER L'APPEL


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