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  • Ce qui frappe dans cette crise, c’est une extraordinaire cohérence mais qui remonte à trente ans.

    Au début des années 80 c’est l’avènement du reaganisme et du tatchérisme et  la montée en puissance d’une idéologie : «  l’Etat n’est pas la solution, l’Etat c’est un problème! Le moins d’Etat c’est la promesse du mieux vivre. Laissez vivre le marché, le marché vous fera vivre ! » Trente ans plus tard ce système manque de s’effondrer sur lui-même. Il est sauvé par les états, ce qui ouvre une seconde crise dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Pour en sortir, deux types de solutions sont avancés. Un discours sur la réglementation du marché, qui marquerait le retour des états dans le contrôle de l’économie, mais on voit bien pour l’essentiel qu’il s’agit d’un discours verbal, et qui n’entre pas, en tout cas pour l’instant, dans la réalité. En revanche la seconde voie de salut, elle, n’a aucune hésitation : plus la crise du libéralisme débridé se confirme, plus elle s’étend, plus elle s’aggrave, et plus l’idée s’impose que les états sont encombrés par leur fonction publique, qu’il faut drastiquement dégraisser, et par leur politique sociale, qu’il faut radicalement trancher. Les enseignants, les policiers, les médecins des hôpitaux, bref : « les fonctionnaires sont un poids, les retraites sont un boulet, la sécurité sociale est un gouffre. » Après s’être effacés de l’économie, les états doivent maintenant se retirer du social, sous peine d’être mal notés.

    C’est ainsi que nous voyons ce que nous voyons : une crise formidable ayant sanctionné la philosophie du moins d’Etat ; la solution pour en sortir, partout, dans toute l’Europe, et que les peuples acceptent parce qu’ils n’en voient pas d’autres, c’est : encore moins d’Etat ! En résumé : le véhicule étant en perdition dans la descente parce qu’il a perdu ses freins, le chauffeur est sommé d’accélérer pour aller plus doucement…

    Hubert Huertas, France Culture, 9/06/2010


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  • 8 millions d'euros. C'est la somme dépensée en publicité par le gouvernement pour vanter sa réforme des retraites. Aujourd'hui, ça s'appelle de la com'; hier, on disait de la propagande.

    Alternatives économiques, mai 2010


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  • Historique : relaxe pour huit déboulonneurs

    Article publié le vendredi 2 avril 2010 - Communiqué de presse

    C’est un jugement historique que vient de rendre le tribunal de grande instance de Paris. Les huit prévenus ayant barbouillé 5 panneaux publicitaires sur les Champs-Elysées en janvier 2008 ont tous été relaxés.

     

    Le Collectif des déboulonneurs de Paris annonce un moratoire sur ses actions de barbouillage. La balle est maintenant très clairement dans le camp des pouvoirs politiques.

    A la sortie du tribunal, quinze membres du collectif se sont immédiatement rendus à l’Hôtel de Rocquelaure (secrétariat d’Etat à l’Ecologie). Nous avons été reçus par le cabinet de Mme Jouanno. Alors que l’examen de la loi Grenelle II est actuellement en cours au sein des commissions de l’Assemblée Nationale, et alors que de nouvelles dérogations pour les afficheurs ont été votées au Sénat en octobre, le gouvernement a ici une occasion parfaite de mettre en oeuvre ce qu’il clame publiquement.

    Nos revendications à très court terme sont les suivantes :
    - abandon pur et simple des dérogations votées au Sénat
    - reprise des discussions sur le pouvoir de police de l’affichage et sur les sanctions encourus pour dispositifs illégaux
    - ouverture de discussions sur tous les nouveaux dispositifs publicitaires profitant actuellement d’un vide juridique (écrans animés, écrans espions avec caméras cachées, …)
    - nous demandons au gouvernement de s’exprimer publiquement sur la question et de justifier ses choix et orientations

    Le cabinet de Mme Jouanno s’est engagé à mettre en place une réunion de travail avec les associations sur ces points avant le début de l’examen du texte à l’Assemblée Nationale le 4 mai. La date de cette réunion sera communiquée la semaine prochaine.

    A plus long terme, nos revendications restent inchangées :
    - ouverture d’un large débat sur la place de la publicité dans l’espace public
    - reconnaissance de la liberté de réception (réduction des formats et densités des dispositifs)
    - interdiction des dispositifs consommant de l’énergie

    Cette victoire est dédiée à David.

    Soutien aux Déboulonneurs

     

     


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  • Deux membres du collectif anti-pub les Déboulonneurs comparaissaient vendredi matin devant le tribunal correctionnel de Paris, pour avoir barbouillé des panneaux publicitaires sur les Champs-Elysées en 2008.

    C'est la douzième fois que des militants de ce collectif passent à la barre. Et n'ont pour l'heure jamais obtenu de relaxe. Ce vendredi, plusieurs personnalités sont venues défendre ces initiatives de désobéissance civile.

    Yvan Gradis, écrivain de 51 ans, et Arthur Lutz, 29 ans, avaient été interpellés il y a deux ans, en pleine séance de barbouillage de panneaux publicitaires sur les Champs-Elysées. Depuis 2005, les Déboulonneurs cherchent à alerter l'opinion publique quant à la propagation de la publicité dans les villes et à faire réagir les responsables politiques, notamment par rapport aux tailles des affichages, jugées bien trop importantes.

    Les deux prévenus étaient accompagnés ce matin de six camarades «comparants volontaires», qui demandaient à être jugés par solidarité. Une requête acceptée par le tribunal.

    «Je veux leur témoigner mon respect et mon admiration»

    Les huit Déboulonneurs, debout côte à côte, ont essayé de justifier leurs actes. Mais, devant un peu moins d'une centaine de personnes, ce sont surtout les prestations des témoins, invités par les prévenus, qui ont retenu l'attention.

    Premier à intervenir, Jacques Muller, sénateur Vert du Haut-Rhin, pointe l'échec des législateurs sur les questions de réglementation de l'affichage publicitaire et la nocivité de certains messages pour les enfants. Il soutient pleinement les actes de désobéissance civile dont se prévalent les barbouilleurs. «Je veux leur témoigner mon respect et mon admiration. Ils mettent à l'honneur la notion de citoyen.»

    L'ambiance est détendue et les arguments s'enchaînent, entrecoupés des questions du président ou de l'avocat de la défense, Me William Bourdon. «Est-ce que vous diriez que des promesses fortes (de la part des législateurs, ndlr) n'ont pas été tenues?», demande ce dernier au parlementaire. «C'est ce qui s'appelle une question ouverte», ironise le président.

    «La publicité, cette arme de destruction massive»

    Eclats de rire dans la salle, puis c'est au tour du professeur Claude Got, 73 ans, de venir en aide aux Déboulonneurs. «Je vais essayer de résumer quarante années d'études sur la publicité, cette arme de destruction massive», attaque-t-il. Il s'en prend à la publicité dans son ensemble, qui ne serait que de «la séduction tarifée» et développe un long argumentaire, décliné en plusieurs chapitres : la pub sur les voitures, celle sur l'alcool... Le président du tribunal l'interrompt. Claude Got semble déçu: «Un débat comme celui-là, il devrait durer trois jours!»

    Le dernier à venir s'exprimer: Hervé Kempf, journaliste scientifique et auteur d'ouvrages sur l'articulation entre les problématiques sociales et écologiques, sur le mode «la pub nuit à la planète».

    Fin de l'audience. Le président du tribunal a décidé de reporter au 19 mars le prononcé des réquisitions. «Je suis comblé. L'idée d'allonger ce procès plutôt que de le raccourcir ne peut être qu'une bonne nouvelle», a réagi le Déboulonneur Yvan Gradis.

    Victor Matet, Libération , 12/03/10

     

    Saigneurs des panneaux dans le box

    Des membres des Déboulonneurs ont comparu vendredi pour avoir barbouillé des pubs sur les Champs-Elysées. Ils invoquent le soutien de Chantal Jouanno, alors que le Parlement doit légiférer.

     «Il y a désormais des pubs partout, c’est une agression permanente. Il y a lieu de faire le ménage pour en finir avec tous ces excès.» La déclaration n’émane pas d’un extrémiste antipub mais de Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, dans une interview au Parisien le 17 juin 2009, jour de la remise du rapport du sénateur Ambroise Dupont (UMP) sur l’impact de la publicité sur les paysages. Des propos assez virulents pour que les militants du collectif des Déboulonneurs invitent la secrétaire d’Etat à témoigner en leur faveur devant la justice.

     

    Yvan Gradis, 51 ans, écrivain, et Arthur Lutz, 29 ans, informaticien, comparaissaient vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir barbouillé cinq panneaux publicitaires, en janvier 2008, sur les Champs-Elysées. Ils étaient accompagnés de six comparants volontaires, qui avaient participé au débarbouillage sans pour autant être interpellés. Absente, Jouanno a envoyé une lettre au président du tribunal : son agenda ne lui permettait pas d’être présente.

    Prolifération. Créé en 2005, le collectif lutte contre la «prédation de l’espace public par l’affichage» et la «pollution visuelle». «Nous agissons pour soigner la peau de la France vérolée par la pub», a expliqué Yvan Gradis, pour sauvegarder des paysages massacrés par la prolifération des grands panneaux 3 x 4 aux entrées de ville. Les Déboulonneurs ont opté pour des actions régulières de barbouillage de panneaux publicitaires, non violentes et effectuées à visage découvert. «Nous voulons obtenir la réforme de la loi de 1979, intégrée au code de l’environnement, qui régit l’affichage publicitaire extérieur», a précisé Arthur Lutz.

    Cette loi, laxiste et obsolète, n’est même pas respectée. «Plus d’un tiers du million de panneaux publicitaires implantés sur le territoire ne la respectent pas, souligne Yvan Gradis. Mais cela prend des années pour obtenir qu’un préfet agisse !»

    Les Déboulonneurs mettent le doigt sur un grand oublié du Grenelle de l’environnement en 2007 : le «paysage», composante fondamentale de notre écosystème. Face à la colère des associations comme Paysage de France ou les Déboulonneurs, le gouvernement avait fini par organiser une «session de rattrapage» fin 2008. En léthargie, le Conseil national du paysage avait été réanimé à cet effet, réunissant en ateliers gouvernement, publicitaires, annonceurs et associations. Le sénateur Ambroise Dupont était chargé d’un rapport de synthèse afin d’élaborer des amendements à inclure dans la loi Grenelle II.

    «Nous avons participé comme les autres associations aux réunions du Conseil du paysage, a expliqué Nicolas Hervé, 33 ans, chercheur. Mais cela n’a abouti à rien.» Selon le collectif, les mesures votées par les sénateurs à l’automne aggravent encore la situation. «De nouvelles dérogations ont été accordées aux abords des gares et des aéroports ou pour l’utilisation de bâches publicitaires géantes sur des bâtiments en réfection», affirme Nicolas Hervé. Les Déboulonneurs dénoncent les pressions économiques des publicitaires et des annonceurs, qui ont fait fléchir gouvernement et rapporteur.

    Des pressions que ne dément pas la directrice de cabinet de Chantal Jouanno, Judith Jiguet. «Mais les Déboulonneurs sont injustes : nous avons fait un gros travail, avec des propositions ambitieuses du sénateur Dupont. Il y a des avancées considérables dans le texte adopté.» Exemples : le durcissement des règlements locaux de publicité, la fin des zones de dérogation à l’entrée des villes avec l’interdiction des pré-enseignes, qui à trois ou quatre km d’une ville annoncent une station essence, un hôtel… «Nous avons mis fin aux publicités lumineuses, trop énergivores. Et nous avons doublé les sanctions contre les annonceurs qui ne respectent pas la loi. La ministre sait qu’elle s’est attaquée à un dossier difficile et qu’elle va devoir encore lutter contre la pression des opérateurs économiques avant l’examen à l’Assemblée.»

    «Zones de tranquillité». L’argument est inacceptable aux yeux du sénateur Vert du Haut-Rhin, Jacques Muller : «Une secrétaire d’Etat doit prendre ses responsabilités, sinon cela relève du double discours.» Cité au procès comme témoin par la défense, il a participé aux discussions sur le projet de loi Grenelle II et en est sorti désabusé : «Il y a eu des reculades impressionnantes du sénateur Dupont. Par exemple, alors qu’il était d’accord avec les associations pour ne pas dessaisir les préfets du pouvoir de police face aux affichages illégaux, il a finalement préconisé de confier ce pouvoir aux maires. Or, les maires n’ont jamais exercé cette mission : cela demande du temps, des moyens et il y a des pressions locales. La majorité des procédures engagées pour faire démonter les dispositifs illégaux sont le fait des préfets.» De même, le sénateur Dupont avait proposé l’instauration de «zones de tranquillité» sans pub près des écoles. «Le gouvernement et le rapporteur lui-même s’y sont opposé : dans le texte adopté, il n’a plus d’obligation, juste une proposition.» Muller assure que le groupe JC Decaux n’a cessé d’arpenter les couloirs du Sénat durant les discussions : «Ils ont gagné», dit-il, et assure : «Quand les pouvoirs de l’argent interviennent ainsi», il faut témoigner «respect et admiration à des citoyens qui ne baissent pas les bras.»

    Faute de temps, plaidoiries et réquisitoire ont été renvoyés au 20 mars. Quant à la loi Grenelle II, les discussions se poursuivent en Commission fin mars avant l’examen par l’Assemblée nationale.

    Eliane Patriarca, Libération, 16/03/10

    Un phénomène impopulaire

     Selon un sondage Ipsos réalisé en novembre 2007, 79% des Français jugent la publicité envahissante et 58% la qualifient d’agressive.

    «Ce n’est pas la publicité qui est en cause, mais l’abus […], l’invasion au sein de sites naturels et urbains […] d’affiches souvent géantes.» Edgar Morin

    1 million : C’est le nombre de panneaux publicitaires implantés sur le territoire français dont plus d’un tiers ne respecte pas la loi de 1979 qui régit l’affichage extérieur.

    50 X 70 : C’est le format en centimètres imposé à l’affichage politique et associatif. Les Déboulonneurs préconisent de l’appliquer aussi à l’affichage publicitaire. (Libération)


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  • La pub salit tout, même les meilleures intentions. Le fondateur d'Alter Eco pose pour SFR. Depuis quand les téléphones mobiles sont-ils durables ? Que Tristan Lecomte aille dire aux salariés de SFR qu'ils travaillent dans une entreprise équitable... Au fait, quel est le salaire de Franck Esser, pdg de SFR ?

    Rappel: grève chez SFR en 2007 suite à un projet d'externalisation de certains services (pas très équitable tout ça...)


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  • Voici le message subliminal de cette pub: les Arabes sont de grands enfants qui aimeraient bien faire joujou avec les outils des blancs, mais pas de bol pour eux, ils vivent dans le désert, ces cons! alors que nous on a tout plein de jolies forêts à tronçonner!  (merci au lecteur de la Décroissance qui a trouvé cette horreur)


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