• Prêt à jeter (sur Arte +7)

    Ampoules électriques, bas nylon, imprimantes, iPods : les fabricants conçoivent leurs produits en incluant lors de leur fabrication une défaillance pour encourager les consommateurs à les remplacer plutôt qu'à les réparer. C'est ce qu'on appelle l'obsolescence programmée, moteur de l'économie moderne. Ce film révèle les mécanismes de cette machine à produire, démarrée dans les années 20. Il recueille des témoignages de cette pratique en Catalogne, en France, en Allemagne et aux Etats-Unis. Il aborde les conséquences sur l'environnement, notamment à Accra, la capitale du Ghana, où d'énormes dépotoirs de déchets électroniques se multiplient aux alentours de la ville.

    Quel culot ! Plus d'un siècle qu'elle brille, vaillamment accrochée à sa douille, toisant de son filament centenaire les générations de pompiers qui s'étonnent de la voir encore illuminer leur caserne. Ceci sans jamais flancher, en témoignent les rushs de la caméra qui la surveille en permanence et retransmet ses exploits sur Internet. Symbole d'une époque révolue, celle où la durée de vie des produits de consommation n'était pas, dès leur conception, limitée, l'ampoule de la petite ville américaine de Livermore apparaît à tous points de vue comme l'un des exemples les plus éclairants de l'habile film de Cosima Dannoritzer. Et pour cause : c'est la première victime reconnue d'un concept assez méconnu, l'obsolescence programmée (on parle aussi de désuétude planifiée).

    Réunis en cartel à Genève à l'hiver 1924, les professionnels du secteur s'entendent : dorénavant, la longévité des ampoules ne devra pas excéder mille heures. D'abord isolée, cette pratique censée entretenir la consommation sera soutenue dès les années 1950 par des discours publicitaires toujours plus enclins à vanter le frisson de la nouveauté. Sitôt achetés, sitôt passés de mode, les produits, encore en état de marche pour la plupart, sont mis au rebut. S'il a aujourd'hui encore valeur de dogme dans l'industrie, le procédé pourrait vivre ses dernières heures d'impunité. Car de Naples aux métropoles africaines, les objets de notre lassitude s'amoncellent sans relâche, alors que le sol de notre Terre s'appauvrit de ces métaux dont microprocesseurs et circuits imprimés sont si friands. Pendant ce temps, à Livermore, la gracile égérie poursuit son épique destin. Elle a déjà enterré deux webcams !

    Emilie Gavoille


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  • Les Glaneuses bio...

    Presque chaque jour à 17h30, Catherine, Hélène, Pascale et Dominique se retrouvent autour des poubelles d'un petit supermarché bio du quartier. Par nécessité ou par principe, ces glaneuses des temps modernes ne font que les poubelles bio, et sont devenues, avec le temps, des expertes.
    Un reportage de Leila Djitli sur France Culture; Réalisation : Emmanuel Geoffroy



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  • reportage sur les déchétariens / Arte

    Le coin poubelles des grands supermarchés est devenu leur territoire, les produits périmés leur butin. Les nouveaux pauvres vivent littéralement de ce que les magasins jettent. « De la poubelle à la casserole », telle est aussi la devise d’une jeune Berlinoise, pourtant à l’abri du besoin : si elle fait les poubelles, c’est pour protester contre la société de consommation et de surabondance. 


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  • Maldives: C’est une anomalie dans le paysage, presqu’une hallucination au cœur d’un archipel paradisiaque.

    Une île des Maldives reçoit les déchets produits par les touristes venus profiter de cet archipel.


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  • La crise a du bon, nos poubelles sont plus légères

    Le poids des déchets ménagers collectés a nettement diminué depuis le début de la crise financière, constate l'agglomération lyonnaise. Simple effet conjoncturel ou tendance lourde ?

    Alors que les déchets collectés augmentaient en moyenne de 5% par an, le Grand Lyon a noté une baisse de 4% du tonnage des « poubelles grises » (par opposition aux « poubelles vertes » du recyclage) sur la période 2008-2009. Au Grand Lyon, on explique :

    « La baisse a débuté dès le dernier trimestre 2008, ce qui coïncide avec les premiers effets de la crise financière sur les ménages. »

    Les poubelles, victimes collatérales de la crise ?

    Les Français auraient moins consommé, donc moins jeté. Une enquête de l'Observatoire régional des déchets d'Ile-de-France (Ordif) abonde dans ce sens. Rendue publique début mai, elle a été réalisée auprès des collectivités de la région parisienne, qui représentent 11,6 millions d'habitants.

    Résultat : 2,3% de déchets résiduels (non recyclables) en moins entre 2007 et 2008. Nos poubelles seraient-elles les « victimes » collatérales de la crise ?

    Helder de Oliveira, directeur de l'Ordif, reconnaît « l'effet d'accélération » :

    « Avant 2008, la diminution annuelle de nos déchets tournait plutôt autour de 1%. Mais le phénomène, s'il est accentué par la crise, n'est pas uniquement conjoncturel. La tendance reste stable depuis le début des années 2000. »

    En incluant les déchets recyclables, l'Ordif relève une baisse globale de 12% entre 2000 et 2008. Le ratio par habitant passe de 431 à 380 kilos annuels. Une diminution qu'Helder de Oliveira attribue à « une prise de conscience du consommateur » :

    « Sensibilisés à la protection de l'environnement, les gens deviennent plus attentifs à leurs achats. Aujourd'hui, les objets se conservent plus longtemps, ou se donnent. »

    Le recyclage des déchets à la traîne

    Une prise de conscience qui devrait logiquement entraîner une augmentation du recyclage. Pourtant, le tri des déchets ne connaît qu'une progression timide de 2007 à 2008, selon l'Ordif : +0,8% pour les emballages et papiers graphiques (hors presse et magazines) et +1,5% pour le verre.

    Helder de Oliveira appelle les collectivités à « poursuivre leurs efforts » :

    « Le recyclage a connu deux périodes d'accélération. En 2000, lorsque des villes comme Paris ont rattrapé leur retard en installant le tri sélectif. Puis autour de 2005 où, toujours à Paris, une seconde collecte hebdomadaire des déchets recyclables a été organisée. Depuis quelques années, il y a moins d'actions, d'où ce ralentissement.

    Le recyclage ne concerne que 30% des déchets en France. L'objectif du Grenelle de l'environnement, c'est 45%. Si rien ne bouge, cela paraît difficile : il faut que les collectivités se remobilisent. Nous avons de la marge : une étude de l'Ademe montrait récemment que la moitié des déchets recyclables se trouvaient encore dans une poubelle normale. »

    Il rappelle que la France reste le mauvais élève de l'Europe : des pays comme l'Allemagne, l'Autriche ou la Belgique dépassent tous les 60% de déchets recyclables.

    Rue89, Anouchka Colette


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  • Ecoconception : pour en finir avec la société du gaspillage

    Selon la méthode de calcul de l'empreinte écologique, la France excèderait de 62 % sa biocapacité, autrement dit, si l'humanité entière consommait autant que les Français, la Terre ne suffirait pas à couvrir ses besoins… Cette empreinte a augmenté de 85 % entre 1961 et 2005, suivant la courbe de croissance de la consommation. A l'échelle mondiale, l'empreinte écologique excède de 30 % les capacités de la planète à se régénérer… (...)

    Alors qu'une pénurie de matières premières s'annonce, les pays industrialisés produisent toujours plus de déchets (868 millions de tonnes de déchets en France chaque année, dont 31 millions de tonnes de déchets ménagers) qui sont peu valorisés encore aujourd'hui. (...)

    Si l'écoconception a un grand rôle à jouer dans la réduction d'impact des produits, il faut également repenser intégralement la notion même de produit. La consommation de masse a été poussée à son paroxysme, de manière que, pour vendre toujours plus, les industriels ont joué sur l'obsolescence des produits, planifiée ou perçue, concevant des produits à durée de vie limitée. Les nouvelles technologies en sont la caricature, à peine sortis sur le marché, les produits sont déjà dépassés.

    intégralité de l'article Sophie Fabrégat, Actu environnement

     


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  • Emission sur les déchets: Terre à terre, France Culture, 10/04/2010

    - L'invention des déchets urbains : France, 1790-1970, livre de Sabine Barles

    - film documentaire "Océans de plastique" réalisé par Sandrine Feydel

    site de l'émission 


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  • Violent incendie à l'incinérateur d'Issy-les-Moulineaux

    Jeudi 18 mars 2010 - Mercredi vers 19 heures une épaisse fumée noire s'échappait de
    l'ancienne usine d'incinération située à Issy-les-Moulineaux. Ce nouvel incendie, visible des
    kilomètres à la ronde, arrive quatre ans, presque jour pour jour, après celui de mars 2006 où la
    cheminée avait pris feu. Si la combustion de plastiques semble en être la cause, ce deuxième
    épisode pose de nouveau la question des risques industriels liés à la présence de ce type d'usine
    en zone urbaine dense, et celle de leur surveillance et de leur démantèlement.
    L'incendie d'hier rappelle brutalement à la population qu'un autre incinérateur, en
    activité, est toujours présent à quelques centaines de mètres de l’ancienne usine (1) : « la
    dissimulation des cheminées et des fumées (2) de l’incinérateur flambant neuf « Isseane » ne
    doit pas faire oublier que ce dernier rejette des polluants en permanence depuis sa mise en
    service en 2008 » rappelle Sébastien Lapeyre, directeur de l'association Cniid.
    Un incinérateur, en plus des pollutions aiguës liées aux risques d'incendie, génère des
    pollutions chroniques tout au long de sa période de fonctionnement (30 ou 40 ans). Dans les
    deux cas, la question de l'insuffisance de la surveillance et des contrôles se pose.
    (1) Les deux autres incinérateurs de l'agglomération parisienne se situent à Ivry et à Saint Ouen.
    (2) Les cheminées affleurent au niveau du toit de l'usine et ne sont donc pas visibles. De plus, un système
    dit « d'atténuation des panaches » permet de rendre invisible à l'oeil nu les fumées qui sortent de ces
    cheminées.

    Sébastien Lapeyre
    Directeur du Centre national d'information indépendante sur les déchets


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