• Hypocrisie Haïti

    Lors du match de foot Bordeaux-OM, hier soir, 1 € par billet a été reversé aux victimes du séisme à Haïti. Un beau geste. Surtout quand on sait qu'aucun joueur ne touche un salaire mensuel inférieur à la somme récoltée: 32 000 €...

    Les stars sont toujours les premières à faire publicité de leur immense générosité dès qu'elles se savent regarder.

     

    Le cynisme de Sarkozy

    (source: rue 89

     

    Après les propos rapportés de Nicolas Sarkozy concernant les deux journalistes de France 3 enlevés en Afghanistan, ce fut dimanche au tour de Claude Guéant, conseiller du président, de les accuser d'amateurisme. En public cette fois-ci.

    Interrogé dans « Le Grand Rendez-Vous » d'Europe 1, Claude Guéant a évoqué une « imprudence vraiment coupable », dénoncé les risques que courent les militaires chargés de les retrouver et souligné le coût mis en œuvre pour leur venir en aide :

    « Je me souviens que quelques jours seulement après leur disparition on évaluait déjà ce coût à un million d'euros. »

    Contacté par Rue89, Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters Sans Frontières (RSF) a condamné ces critiques et fait part de son inquiétude :

    « Aujourd'hui, il y a un silence autour des deux journalistes. C'est normal pendant des négociations. Mais si demain, nous avons besoin d'une mobilisation populaire, les propos de Nicolas Sarkozy risquent de freiner la campagne. Ce ne sera pas reçu de la même façon. Nous avons écrit à Nicolas Sarkozy et Claude Guéant pour leur en faire part. »

    La Société des journalistes de France 3 s'est déclarée, elle, « scandalisée » par les propos de Claude Guéant :

    « Cette grave remise en cause de nos collègues, kidnappés dans l'exercice de leur métier, révèle un cynisme effrayant. Le conseiller Guéant choisit de polémiquer, alors que leur vie est actuellement en danger. »

    Les deux journalistes ont été enlevés à 120 km au au nord-est de Kaboul, sur une route réputée dangereuse, alors qu'ils préparaient un reportage pour l'émission Pièces à Conviction.

    Une pétition contre les propos de l'Elysée

    Selon plusieurs témoignages, tous deux sont des reporters de terrain expérimentés et habitués des zones de conflits (Afghanistan, Bosnie…).

    Plus d'une soixantaine de journalistes, dont Florence Aubenas enlevée en 2004 en Irak, ont signé un texte condamnant les propos de l'Élysée :

    « Nous ne pouvons pas admettre que des responsables politiques mettent en cause la probité professionnelle de nos confrères et amis.

    Journalistes et amis, nous n'accepterons pas que la réputation de nos confrères soit salie et diminuée alors même qu'ils sont encore aux mains de leurs ravisseurs et qu'ils n'ont pas encore livré le récit de leur enlèvement ».

    Selon le Quai d'Orsay, les deux français sont vivants. Aucune autre précision n'a été donnée.


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  • Jean Sarkozy est papa.


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  • Diffusion ce soir du film La malédiction du plastique, de Ian Connacher (Addicted to plastic, Canada, 2009)

    Ian Connacher a parcouru le monde pendant deux ans, menant l'enquête sur la matière reine du XX° siècle: le plastique.

    Son film commence là où finissent tous nos plastiques: dans l'océan (au milieu du "Grand tourbillon" du Pacifique Nord). On estime que 18000 déchets de plastique sont présents par km² d'océan! Le plastique est une matière que presque aucun organisme ne dégrade.

    Les poissons avalent les granulés de plastique, qu'ils confondent avec des oeufs. Ces granulés sont des billes de résine synthétiques, transformés par l'industrie en divers produits...mais nombre d'entre elles sont rejettées dans les eaux usées, et arrivent dans les océans...

    Les morceaux de plastique peuvent tout de même être cassés, ou réduits en parties plus petites...que les poissons avalent. Et qui avale les poissons ?

    On peut relever 10 fois plus de matières plastiques que de matière naturelle (plancton) dans les eaux analysées!

    Problème: les plastiques fixent les pesticides, les herbicides... que nous avalons donc quand nous dégustons du poisson (dont nombre d'espèces sont menacées de disparition pour cause de surpêche)

    Le film se poursuit avec la dissécation d'un oiseau marin, un fulmar. En moyenne, ces oiseaux ont 0,1% de leur poids en plastique dans leur corps (pour un homme de 75 kg, cela équivaut à une quantité de 75g...). L'oiseau disséqué sous les yeux de Ian en contient plus de 1g.

    Si les océans sont le réceptacles de nos déchets plastiques, ne serait-il pas judicieux de les recycler, ce que beaucoup d'entre nous font déjà en pratiquant le tri ?

    Mais le recyclage du plastique se heurte à deux difficultés: il prend beaucoup de volume, et le recycler est un vrai casse-tête étant donné les compositions multiples de plastique existantes. Enfin, la majorité de nos plastiques est enfouie ou incinérée...La part des plastiques recyclés est minoritaire.

    Différentes expériences de recyclage sont ensuite évoquées.

    Au Danemark, les bouteilles en plastiques sont consignées. En donnant de la valeur à cet emballage, les consommateurs font l'effort de les ramener, et le distributeur les réexpédie vers le fabricant de boissons qui peut réutiliser la bouteille.

     Aux EU, une entreprise recycle tous les types de plastiques pour en faire des traverses de chemin de fer. Une autre crée une matière noire en broyant l'ensemble de nos déchets ménagers (sauf le verre), matière qui permet de fabriquer d'autres produits...ou de servir de terreau selon le PDG de cette entreprise... Aux Etats-Unis toujours, une autre société fabrique des vêtements en recyclant des matières synthétiques.

    Le monde occidental croûlant sous les déchets, il revend des plastiques à l'Inde ou à la Chine.

    Actuellement l'Inde recycle 60% de ses déchets plastiques, mais risque elle aussi d'être submergée de déchets en poursuivant sa transformation en une immense société de consommation.

    Le film s'interroge ensuite sur les conséquences de ces matières sur la santé.

    Les phtalates peuvent perturber tout notre fonctionnement: croissance, mémoire, reproduction...Mais la vérité est qu'on ne connaît pas encore réellement les conséquences de ces produits sur nos organismes!

    Presque tous les Américains ont du bisphénol A dans leurs urines, surtout les enfants.

    Alors, comment utiliser moins de plastiques ?

     Un chercheur utilise une huile (obtenue après pyrolyse sur des plastiques), qui est décomposée par des bactéries...qui la transforment à nouveau en plastique!

    Les bioplastiques sont fabriqués à partir de matières végétales, comme l'amidon de maïs.

    Curiosité: NEC a fabriqué un téléphone mobile biodégradable...

    Le film se termine un peu comme il avait commencé, avec une magnifique plage hawaïenne, souillée de plastique...

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    Le compte-rendu de Télérama:

     

    « Le plastique est un poison silencieux qui nous menace. Ce film est mon cri d'alarme », annonce le prologue. Tourné en caméra subjective, sur un ton volontairement rentre-dedans, La malédiction du plastique dénonce l'impact catastrophique de cette invention majeure du XXe siècle sur l'environnement. Car, comme l'explique Ian Connacher, le plastique c'est bien pratique, mais ça ne se décompose pas dans la nature. Océans, villes, campagnes, déserts, montagnes... il a tout envahi et encrasse notre planète jusqu'à l'asphyxie.

    Confrontant à la manière d'un Michael Moore des représentants de compagnies industrielles avec une armada d'experts, le réalisateur canadien livre un tour du monde aussi loufoque qu'érudit des ravages causés par les déchets plastiques. Son documentaire alterne animations ludiques sur l'histoire et la fabrication du plastique et images chocs de décharges indiennes, de plages défigurées d'Hawaii ou des tourbillons poubelles du Pacifique. Par-delà le message militant et la nécessité d'une prise de conscience écologique à l'échelle mondiale, il tente d'apporter des solutions au recyclage industriel. On apprendra ainsi que des stylistes récupèrent des emballages pour confectionner des objets, des sacs et même des robes de mariée. Mieux : il existerait des matériaux alternatifs fabriqués à base de végétaux biodégradables.

    Eléonore Colin     Télérama, Samedi 9 janvier 2010


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  • Dépêche AFP:

    Un bateau d'écologistes australiens qui avait été accroché par un baleinier japonais en Antarctique, a sombré malgré les efforts pour le sauver, ont indiqué vendredi les écologistes.

    Immatriculé en Nouvelle-Zélande, l'Ady Gil, trimaran futuriste noir en carbone et kevlar pouvant atteindre 93 km/h, était utilisé par Sea Sheperd pour harceler les harponneurs nippons en campagne dans l'Antarctique.

    Mercredi, le trimaran, dont les six membres d'équipage ont pu être secourus, avait été fortement endommagé après une collision avec le Shonan Maru N°2, un baleinier japonais.

    Un autre bateau, le Bob Barker tentait de le remorquer vers un port quand le câble entre les deux bateaux s'est rompu.

    "L'Ady Gil embarquait trop d'eau, cela a trop pesé sur le câble de remorquage. Malheureusement (il) repose désormais au fond de l'océan", a déclaré Peter Hammarstedt, officier sur le Bob Barker.

    Le Bob Barker est ensuite parti rejoindre l'autre navire écologiste Steve Irwin, à la recherche des baleiniers japonais.

    Après l'incident de mercredi, les deux parties se rejettent la responsabilité.

    Le skipper de l'Ady Gil, Pete Bethune, a affirmé que le navire japonais était à l'origine de la collision.

    "Ils nous ont délibérément visés et ont essayé de passer sur notre bateau", a-t-il déclaré.

    Un porte-parole de l'Institut japonais de recherche des cétacés basé en Nouvelle-Zélande, Glenn Inwood, a de son côté indiqué qu'une vidéo démontrait la responsabilité des écologistes.

    Sous couvert de recherche scientifique, le Japon s'affranchit du moratoire international sur la chasse à la baleine en vigueur depuis 1986, suscitant notamment l'ire de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande.


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  • Après "Mourir sur le Dakar" (voir mon billet du 3/01), la suite de cette merveilleuse épreuve (dépêche Associated Press):

    "Le motard italien Luca Manca, victime d'une grave chute jeudi lors de la sixième étape dans le nord du Chili, se trouve toujours dans un état critique, selon des sources hospitalières.

    Luca Manca a été transféré dans un hôpital de Santiago après avoir été dans un premier temps évacué sur l'hôpital Del Cobre de Calama à la suite de son accident jeudi au cours de l'étape disputée entre Antofagasta et Iquique. L'Italien, grièvement blessé à la tête, avait été plongé dans un coma artificiel. Des responsables médicaux avaient alors souligné que son pronostic vital était engagé.

    Vendredi, le Dr Alberto Munoz, chef de l'unité des soins intensifs de l'hôpital Mutual de Seguirdad, a annoncé que son état s'était légèrement amélioré mais qu'il resterait dans un coma artificiel pendant au moins cinq jours.

    Ajoutant que le motard de 29 ans avait été placé sous assistance respiratoire, mais n'avait pas été en mesure de réagir aux stimulations extérieures après le drame de jeudi, il a précisé qu'il était impossible de connaître les dommages neurologiques que l'accident pourrait avoir causés.

    Le rallye Dakar, considéré comme l'une des épreuves les plus dangereuses des sports motorisés, doit s'achever le 16 janvier à Buenos Aires. Samedi, une spectatrice de 28 ans était morte après avoir été percutée par un véhicule victime d'une sortie de route lors de l'étape inaugurale.

    Le Français Pascal Terry avait perdu la vie l'an dernier au cours du rallye."


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  • "Le statut de la science dans notre société est devenu foncièrement ambivalent.

    D'un point de vue idéal, la science demeure le socle officiel de nos sociétés, qui est censé avoir remplacé l'ancien socle qui était religieux. Tous les jours nous sommes soumis à des jugements, qui ne sont pas prononcés par des idéologues illuminés ou pas des prêtres fanatiques, mais par des experts qui se réfèrent donc à une objetcivité de type scientifique (...) Nous considérons qu'une société n'est vraiment moderne que lorsque le prêtre et l'idéologue ont été remplacé par des experts qui aident à prendre les bonnes décisions. ça c'est l'aspect idéal, et je pense qu'il continue symboliquement à fonctionner. Nous ne sommes pas gouvernés par la science, mais nous sommes gouvernés au nom de quelque chose qui a à voir avec la science.

    Dans sa réalité pratique, et c'est tout ce qui fait cette ambivalence, la science est contestée comme jamais, voire marginalisée.Elle est l'objet d'une désaffection et d'une méconnaissance. Nous disons que nous appartenons à une société de la connaissance, c'est faux: nous sommes dans une société qui est à l'aise avec les nouvelles technologies."

    Etienne Klein, physicien, France Culture, 31/12/09


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  • Natalia Gallardo était une jeune femme de 28 ans venue assister à la première étape du "Dakar", aujourd'hui 2 janvier 2010, en Argentine. Natalia est morte, après avoir été percutée par une voiture qui a fait une sortie de route.

    Quatre autres personnes ont elles aussi été percutées par cette voiture, et l'une d'entre elle, un homme de 24 ans, est dans un état grave.

    Quand cessera donc cette folie ? Cette course est une ignominie, à tel point que le départ n'est plus donné depuis longtemps depuis l'Europe par peur des manifestations bloquant la course. Il a été décidé d'externaliser l'horreur vers un pays émergent (l'Argentine) de même que nous délocalisons les usines polluantes qui fabriquent la plupart des produits que nous consommons (vers la Chine, l'Inde).

    Cette course tue chaque année des spectateurs et des participants.

    Elle émet une quantité colossale de gaz à effets de serre, et répand l'idée qu'on s'éclate trop quand on roule en 4x4 (dans tous les sens du terme).

    Elle est l'une des pires expressions de l'individualisme et du machisme.

    Elle ignore les spécifités des pays et des cultures qu'elle traverse.

    Elle impose une logique publicitaire décervelante.

    Elle brasse des millions d'euros, alors qu'elle se déroule dans des pays où le taux de pauvreté est bien plus élevé que dans le pays dit "développé" (la France donc) à l'origine de cette verrue immonde qu'est le Dakar.

    Elle spolie le nom d'une capitale africaine, sans rien demander aux habitants de celle-ci.

    Natalia Gallardo est la victime de cette machine à tuer, machine qui tuera encore si personne ne l'arrête. Peuple Argentin, en mémoire de Natalia, et pour ta propre sécurité, n'assiste surtout pas au passage de cette lugubre caravane d'acier!

    Heureusement France Info est là pour nous expliquer que cet accident est dû à l'"enthousiasme" des spectateurs, mais ne remet évidemment pas en cause le principe de cette course d'un autre âge, celui de l'automobile reine.


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  • Ce gouvernement schizophrène ne cesse de vanter sa politique dite "verte" et en même temps instaure une prime à la casse pour les voitures. Du coup, les ventes de voitures neuves ont connu une année record. Tout le monde s'en félicite!

    On oublie que de nombreux modèles ne sont pas fabriqués en France, rendant le coup de pouce à l'industrie automobile pas si efficace qu'il y paraît.

    On oublie aussi que les voitures sont parmi les principaux émetteurs de CO2, de pollution sonore, et symbolisent à merveille notre société hyper-individualiste...


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  • «Le plus important dans la Terre promise, ce n'est pas la terre, c'est la promesse». Jean-Michel Guenassia, Le Club des incorrigibles optimistes


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