• "On n'a jamais vu un aveugle dans un camp naturiste." Woody Allen


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  • Je relaie un message du réseau Sortir du Nucléaire, auquel je vous conseille vivement de vous abonner.

    Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, chef du laboratoire de la Criirad, Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité, dénonce les mensonges de l’industrie nucléaire qui minore ses émissions de CO2 et ses déchets.

     Que répondez-vous à Anne Lauvergeon, présidente  d'Areva, lorsqu'elle affirme que l’énergie nucléaire est « propre » ?
    Anne Lauvergeon dit que le nucléaire ne fait pas de CO2. C’est une affirmation totalement erronée.
     
    C’est pourtant une information reprise régulièrement dans la presse notamment…
    Cela fait partie des informations fausses que l’industrie nucléaire véhicule depuis maintenant très longtemps. Avec deux grands mensonges : faire croire aux gens que l’énergie nucléaire ne fait pas de CO2 et qu’elle ne fait que très peu de déchets radioactifs, et qu’on sait parfaitement les gérer. Lorsque l’industrie nucléaire affirme que cette énergie ne fait pas de CO2, c’est faux parce qu’à chacune des étapes de la production et de l’utilisation de l’énergie nucléaire, il y a des rejets de CO2.
     
    Quelle est la nature de ces émissions de CO2 et dans quel volume ?
    L’extraction par exemple de l’uranium par des filiales d’Areva au Niger nécessite de l’énergie. Les pelles, les camions et les machines utilisés pour l’extraction fonctionnent au fioul et grâce à une centrale thermique au charbon extrêmement polluante. Lorsqu’on évoque l’énergie nucléaire, il faut l’analyser du début, sur la mine d’uranium à la fin, c’est-à-dire le retraitement, pour ce qui concerne la France. Ce qui est frappant, c’est qu’à chaque étape, il y a des rejets de CO2. Tout l’uranium brûlé dans les centrales françaises passe par la Comurhex de Malvesi, près de Narbonne, qui purifie l’uranium naturel pour en faire de l’UF4. Cette usine a rejeté en 2007, selon les propres chiffres d’Areva, 384 500 tonnes d’équivalent CO2 et d’oxydes nitriques, ce n’est pas rien.
     
    Est-ce que les rejets de l’industrie nucléaire sont chiffrés et transparents ?
    Posez la question à Areva. Il existe de nombreuses études qui démontrent qu’à force d’aller chercher un minerai de plus en plus pauvre en uranium, il faut de plus en plus d’énergie pour accéder à ce minerai. Le bilan énergétique et le bilan carbone de cette filière nucléaire est, et sera à l’avenir de plus en plus dégradé. Il serait très intéressant qu’Areva publie un bilan carbone de l’ensemble du cycle du combustible nucléaire. Il faut savoir que même l’usine de retraitement de La Hague, est une des industries qui rejettent le plus de gaz à effet de serre de la région nord-Cotentin, 80 000 tonnes de CO2 en 2007.
     
    Qu’en est-il des centrales nucléaires elles-mêmes ?
    Pour fabriquer une centrale nucléaire, il faut énormément de béton, ce qui produit évidemment des gaz à effet de serre. Une centrale nucléaire réchauffe directement l’environnement, puisque le rendement d’une centrale est d’environ 30%. Les 2/3 de l’énergie qui sort du combustible sont perdus localement sous forme d’échauffement de l’eau et de l’air. Par ailleurs, il y a une question qui n’est jamais traitée, sans que je sache pourquoi, c’est la question de la vapeur d’eau, qui est un gaz à effet de serre. Si on veut être scientifiquement juste, lorsqu’on parle du nucléaire, il faut que la filière nucléaire sorte un bilan carbone honnête et scientifique sur toutes ces étapes.
     
    S’agissant des déchets, vous êtes également en désaccord avec les affirmations de la patronne d’Areva ?
    Selon Anne Lauvergeon, le nucléaire ne produit que de toutes petites quantités de déchets. Il faut quand même rappeler que la mine d’uranium représente une première étape particulièrement polluante dans la production nucléaire. Cette extraction produit des quantités énormes de déchets radioactifs. On dénombre en France plus de 50 millions de tonnes de boues radioactives, résidus de l’extraction de l’uranium. On estime qu’il y en aurait plus de 35 millions de tonnes au Niger et 7,5 millions au Gabon. On ne peut pas appeler ça des petites quantités de déchets.
     
    Comment se situe la Criirad par rapport à des organisations militantes comme Sortir du nucléaire ?
    L’objectif de la Criirad, c’est que l’opinion publique ait accès à l’information la plus fiable possible sur la radioactivité en général. La Criirad est une commission de recherche qui se base sur des données scientifiques, sans se positionner pour ou contre le nucléaire. Notre rôle est d’apporter une expertise sur l’impact de la radioactivité, et de fournir aux citoyens comme aux décideurs politiques une information la pus honnête possible. Tout est parti du mensonge de Tchernobyl, au lendemain duquel un groupe de citoyens a estimé nécessaire de disposer de moyens de mesures et d’expertises indépendants.
     
    Comprenez-vous la politique nucléaire française réaffirmée récemment par Nicolas Sarkozy ?
    Il ne faut pas laisser croire que l’énergie nucléaire est propre. Après, que les gens décident en toute connaissance de cause, en considérant les avantages et les inconvénients de chaque source d’énergie, qui ont toutes leurs aspects négatifs, c’est leur responsabilité.
     
    Les politiques disposent-ils d’une information transparente dans ce domaine ?
    On voit bien l’étonnement de certains politiques comme Jean-Louis Borloo après la diffusion d’une émission d’Elise Lucet sur la France contaminée, dans Pièces à conviction. Pourtant, l’impact des anciennes mines d’uranium en France, révélé sur France 3, est un problème que nous dénonçons depuis 16 ans.

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  • * Claude Puel gagne 250 000 € brut par mois. Mais que fait donc cet homme de si merveilleux pour mériter un tel traitement ? A-t-il trouver une solution pour lutter contre la faim dans les pays pauvres ou pour préserver une biodiversité en déclin ? Non, rien de tout cela. Il entraîne juste un club de foot.

    * Avec les intempéries, certains matchs sont menacés car les pelouses sont gelées ou enneigées. Mais le génie humain n'a pas de limite: il suffit de chauffer la pelouse pour que le spectacle ait lieu et que le peuple soit occupé pendant 1h30! (un peuple qui n'est pas gavé de jeux a le temps de réfléchir, et donc la capacité de se révolter si cette réflexion l'amène à refuser sa condition) Et quel manque à gagner pour un club et surtout pour la télé qui a acheté les droits de retransmission quand un match est retardé, vous n'imaginez pas!

    Dans le même temps on nous demande de modérer notre consommation d'électricité car la demande est trop forte. Des coupures de courant sont possibles en Bretagne et Paca, avec le risque de logements non chauffés... Et si on arrêtait de chauffer les pelouses des stades de foot ? Et si on arrêtait de chauffer les terrasses des cafés en plein hiver ?

    Le Standard de Liège a même un système de chauffage intégré sous la pelouse:

    * Les Grolandais, eux, jouent quelques soient les conditions:


     


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  • « Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu' il y aurait une révolution avant demain matin » (Henry Ford, industriel).

    « Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation » (Thomas Jefferson).


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  • http://www.publicsenat.fr/vod/documentaire/uranium,-l-heritage-empoisonne/64006

    Rediffusion dimanche 20 décembre à 9h00 sur LCP public sénat

    Documentaire de Dominique Hennequin (France, 2009). 52 mn. Inédit.

    La première partie de cette enquête ressemble comme deux gouttes de boue radioactive à Uranium, le scandale de la France contaminée, le numéro de Pièces à conviction sur France 3 qui avait défrayé la chronique en février dernier. Remplacez « France » par « Gabon », vous aurez une bonne idée de la situation à Mounana, où la Comuf, filiale d'Areva, exploitait une mine jusqu'en 1999. L'entreprise a laissé derrière elle des milliers de tonnes de déchets radioactifs et chimiques. Les habitants vivent dans des maisons construites avec des stériles radioactifs, tandis que les moyens médicaux, eux, sont partis avec la Comuf, laissant les anciens mineurs mourir dans la souffrance et le silence.

    Est-ce un problème isolé ou concerne-t-il toute l'industrie de l'uranium ? s'interroge Dominique Hennequin. Pour le savoir, il visite des mines encore en activité, à Arlit, au Niger. Cornaqué par les communicants d'Areva, il réussit pourtant à dévoiler une sinistre réalité : puits contaminés à l'uranium, radon dispersé dans l'air, mineurs mal protégés, population maintenue dans l'ignorance... Seuls les salariés expatriés réussissent à faire entendre leur voix. C'est grâce à leur action que Dominique Hennequin et Pascal Lorent livrent cette remarquable enquête, rendue plus implacable encore par sa sobriété.

    Samuel Gontier

    Télérama n° 3126


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  • * Pour soutenir le technicien de France 3 (qui a été mis en examen pour avoir recopié un DVD lors de l’émission enregistrée avec Nicolas Sarkozy le 30 juin 2008).

     http://www.soutien-technicien-france3.org/php/index.php

     voici la vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=ihJjodnhe-I

    * Tel quel:

    "On va reforester". JL Borloo, 13/12/09 sur Canal + (Dimanche +). Quelqu'un peut-il dire à M le Ministre que le terme "reboiser" existe déjà, contrairement à "reforester" ?

    Dans la même émission, un reportage sur les Maldives, où il est question de montée des eaux et de tourisme, première ressource financière de l'Archipel. Mais rien sur le paradoxe suivant: comment lutter contre les émissions de gaz à effet de serre tout en encourageant le tourisme de longue distance (par avions donc!) ?

    * Sommet de Copenhague: 100000 manifestants hier par 0°C... Claude Allègre doit se marrer.

    * Gérard Manset / Il voyage en solitaire


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  •  La course aux petits prix tue la planète (Le Monde, 11/12/09)

    D'un côté, il y aurait les bons, entendez les pays développés engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique : l'Union européenne, les Etats-Unis depuis peu. De l'autre, les renégats : la Chine, l'Inde et les Etats dits salissants, accusés de tous les maux. Une vision du monde simpliste qui passe à côté de l'essentiel : l'Inde et la Chine émettent des gaz à effet de serre pour fabriquer nos jouets, pour cultiver nos légumes. La course aux bas coûts, la folie low cost, ne délocalise pas seulement les emplois. Elle délocalise aussi nos propres pollutions.

    Les exportations alimentaires de la Chine vers la France ont augmenté de 44 % entre 2005 et 2007. En 2008, la France a importé 411 millions d'euros d'aliments chinois. Une asperge sur deux vendue dans l'Hexagone est "made in China", car quatre fois moins chère à produire du côté de Shenzen que sur les rives de la Méditerranée. En deux ans, les importations de meubles chinois ont bondi de 54 %.

    Drapés dans notre bonne conscience, nous refusons de voir que nous sommes les premiers producteurs de CO2 en nous ruant sur les étalages de tee-shirts à 2 euros, en achetant des tomates à 1 euro le kilo ou en prenant l'avion pour passer des vacances à Saint-Domingue à 299 euros la semaine.

    Nous sommes entrés dans une spirale de consommation hystérique. Pour répondre à nos besoins, les entreprises ont délocalisé leur production. Et tant pis si cette production à bas coût est polluante, puisqu'elle pollue loin. Au début de l'année, Gao Li, un responsable chinois du dossier "changement climatique" proposait qu'une partie des émissions de CO2 de son pays soit créditée au bilan des pays riches. Une bonne idée quand on sait que la moitié de la hausse des émissions de gaz carbonique liées aux exportations chinoises est à mettre au crédit des pays développés.

    Le consommateur low cost, paradoxalement présenté comme un "consommateur intelligent", préfère ne pas se poser de questions. Est-il raisonnable qu'un jean bon marché parcoure en moyenne 70 000 km avant d'être vendu à Paris ou à Limoges ?

    Doit-on accepter que la production d'une tomate marocaine, du côté d'Agadir, entraîne l'assèchement des nappes phréatiques locales et des bouleversements irréversibles sur le milieu naturel ? Peut-on encore s'exalter devant le film Home, de Yann Arthus-Bertrand, tout en faisant ses courses dans les magasins discount ?

    Nous préférons croire à la magie low cost, imaginer qu'il est possible de produire la même voiture ou la même robe pour un coût dix fois moins élevé sans impact supplémentaire sur l'état de la planète. En vérité, le miracle low cost n'est qu'un mirage. Le consommateur à bas coût est le premier responsable du réchauffement climatique, incapable de voir que son comportement est suicidaire.

    Le sommet de Copenhague sera une réussite s'il parvient enfin à dénoncer l'hypocrisie des pays développés. Cessons les grands discours moralistes et agissons en refusant le phénomène low cost écologiquement indéfendable. Devenons, pour le coup, des vrais "consommateurs intelligents" !

    par Bruno Fay et Stéphane Reynaud, auteurs de "No Low Cost" (éd. du Moment).


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  • * Générosité:

    95 millions d'euros pour le Téléthon... et chaque semaine 165 millions versés par les Français à la Française des Jeux...

    * France Culture:

    Des émissions passionnantes à podcaster sur le sommet de Copenhague

    * Non à la suppression de l'histoire et de la géographie en terminale scientifique

     



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