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  • La merdouille du jour que nous n'achèterons pas: le cadre photo numérique

    Et en plus il y a une télécommande...


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  • Le programme court "Emission de solutions" présente un bon père de famille avec son bateau de plaisance qui fonctionne à l'énergie solaire.

    Mais quelle est l'empreinte écologique totale de ce bateau (depuis sa fabrication jusqu'à la fin de son utilisation) ? Les "rédacteurs" de ce programme court (avec la Macif) souhaiteraient-ils que chaque famille vivant en France s'équipe de ce type d'embarcations ??? Il faudrait alors couvrir nos rivages de ports de plaisance...

    En outre, seule une infime minorité de personnes peut s'offrir un tel joujou...Les autres se contenteront d'un voyage en voiture diesel dans une station balnéaire surpeuplée.

    Le développement durable a le même modèle que celui du développement tout court: celui des bourgeois qui s'amusent comme des fous. Et on dit au bon peuple: "bientôt les riches vous feront rêver vert! "

    Le développement durable, c'est Cécile Duflot qui part en vacances aux Maldives car tout de même on va pas s'arrêter de vivre, hein ?


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  • La surprise de Sarko

    Notre bien aimé président de la République a annoncé récemment une relance de l'industrie. En ces temps de fort taux de chômage, conséquence de la libre concurrence et de la crise financière, qui pourrait se plaindre d'une telle initiative ?

    Je dois avouer que notre président vénéré avait même suscité beaucoup d'espoir. Enfin, nous allions bâtir une industrie nouvelle! Des usines pour fabriquer des fours solaires, des vêtements recyclables, des tramways, des vélos, des bus... allaient fleurir pour compenser les pertes d'emplois dues à la fin du monde ancien (voitures, raffineries, électro-ménager, luxe...). Et ces usines high-tech allaient être alimentées en énergies renouvelables: le président allait aussi demander l'arrêt des centrales nucléaires, et orienter l'industrie vers l'élaboration de panneaux solaires, éoliennes... développer aussi des centres de recherche pour que ces énergies soient le plus peformant possible.

    Hélas, tout cela n'était que chimères... Notre grandissime président, qui se vante d'avoir mis en place un Grennelle de l'environnement tous les jours un peu plus foulé aux pieds, a définitivement tourné le dos à l'avenir, et regarde comme toujours du côté des lobbies: prime à la casse pour les voitures, construction d'un deuxième EPR et aujourd'hui annonce de la création d'un Institut International de l'énergie nucléaire.

    (Question subsidiaire: Que dirions-nous si les autorités iraniennes avaient pris une telle initiative ?)

    Création d'un Institut international de l'énergie nucléaire

    AP | 08.03.2010

    Nicolas Sarkozy a annoncé lundi la création en France d'un "Institut international de l'énergie nucléaire" à Saclay (Essonne) et Cadarache (Bouches-du-Rhône), lors de la conférence internationale sur l'accès au nucléaire civil organisée au siège de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) à Paris.

    "Il y a un problème massif de formation de nos élites. Nous manquons, tous dans le monde entier, d'ingénieurs et de techniciens dans la filière", a estimé le chef de l'Etat. "Nous voulons partager avec vous notre compétence".

    "Nous allons passer à la vitesse supérieure en créant un Institut international de l'énergie nucléaire qui abritera une école internationale du nucléaire", a-t-il déclaré. "Il concentrera les meilleurs enseignants, les meilleurs chercheurs pour offrir une formation de très haute qualité à Saclay (...) et à Cadarache".

    "Cet institut fera partie intégrante d'un réseau international de centres d'excellence spécialisés en cours de constitution", a poursuivi le président. "Nous allons mettre en place un premier centre en Jordanie".

    "A terme, mon espoir est de voir se former un vaste réseau scientifique qui fédérera les efforts internationaux", a-t-il ajouté, expliquant également avoir demandé au ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner "d'ouvrir un grand nombre de bourses pour les étudiants étrangers". Associated Press

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    Si vous aussi cette politique pro-nucléaire vous faire peur, ou si vous pensez qu'il s'agit au contraire d'une "énergie propre" (comme tentent de nous le faire avaler les communicants d'EDF et Areva), jetez un oeil à Sortir du nucléaire


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  • "Le capitalisme est le racket légitime organisé par la classe dominante." Al Capone, cité par Hervé Kempf.


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  • L'heure du choix, par Hervé Kempf

    En 1938, on pouvait considérer M. Hitler comme un homme respectable. En 1960, on pouvait juger que l'Union soviétique gagnerait la guerre froide. En 2010, on peut analyser le changement climatique comme une invention de scientifiques malhonnêtes.

    L'histoire est faite de choix. Comment organiser son action en fonction d'une information imparfaite ? Des générations se sont divisées, des hommes se sont trompés, d'autres ont choisi juste. Ceux qui font les bons paris dessinent l'avenir. Il fallait choisir : Munich ou Londres ; l'URSS ou le monde libre. Il faut choisir : les climato-sceptiques ou la communauté des climatologues.

    La comparaison est-elle exagérée ? Non. La crise écologique - dont le changement climatique n'est qu'un volet - pose à cette génération un défi d'une ampleur historique. En reconnaître l'ampleur permet d'imaginer comment l'enrayer. Du choix que nous ferons dépendra l'équilibre des sociétés humaines de ce siècle. Soit l'on considère le changement climatique comme un défi majeur appelant une mutation profonde de nos sociétés, soit l'on en nie la réalité, et l'on tente de conserver l'ordre établi.

    La connaissance du fonctionnement du climat terrestre est-elle parfaite ? Non. Les informations dont nous disposons sont-elles suffisantes pour décider ? Oui. Toutes les questions ne sont pas résolues, tous les débats ne sont pas clos, toutes les recherches ne sont pas achevées. Mais le tableau général prédisant le changement est bien posé et solidement structuré.

    Parmi les climato-sceptiques (en France, MM. Allègre, Courtillot, Galam, Gérondeau, Rittaud, etc.), aucun n'a produit un argument suffisamment fort pour passer avec succès le test des procédures de validation scientifique. En revanche, pas une question légitime n'a été mise de côté par les climatologues. Et pour celles qui restent sans réponse, l'investigation continue. Ce que la science nous explique n'est pas un dogme. Mais compte tenu de l'importance de ce qui se joue, les citoyens ont suffisamment d'éléments en main pour déterminer qui décrit le mieux l'état de la biosphère.

    Pourquoi le climato-scepticisme, malgré la faiblesse de son argumentation, trouve-t-il un terrain si favorable à sa prolifération ? Parmi moult explications, une paraît décisive. Dès que l'on prend conscience de la gravité du problème écologique, une conclusion finit par s'imposer : pour empêcher le désastre, il faut drastiquement transformer un système qui repose sur une croissance continue de la production matérielle. Changer d'habitudes. Bousculer, aussi, nombre de situations acquises.

    Refuser d'admettre ce qu'annoncent les climatologues permet de croire que rien ne changera, que rien ne sera bousculé. C'est pourquoi derrière le climato-scepticisme se décrypte à livre ouvert l'idéologie la plus platement réactionnaire.

    Hervé Kempf, Le Monde

     

    L'imposture "croissanciste", par Hervé Kempf

    (extraits)  (...) En tant qu'objecteur de croissance, notons que deux illusions animent les "croissancistes". 

    La première est de croire que l'on peut revenir à une croissance forte du PIB (produit intérieur brut). Comme le montre bien Pierre Larrouturou (Crise, la solution interdite, éd. Desclée de Brouwer, 2009), le rythme de la croissance, en France, diminue régulièrement depuis 1960, c'est une tendance historique de fond dont rien ne permet de penser qu'elle peut s'inverser.

    La seconde illusion est de croire que la croissance entraîne nécessairement une baisse du chômage. Au contraire, l'économiste Jean Gadrey démontre dans Alternatives économiques de février qu'il faut découpler ces deux grandeurs. "Produire des biens (ou des services) de façon écologiquement durable ou socialement préférable exige plus de travail que produire les "mêmes" biens en détruisant les ressources naturelles et le climat, ou en industrialisant les services."

    Eh oui : on créera plus d'emplois en accordant plus d'importance à l'écologie. Encore faut-il reconnaître la gravité du changement climatique et la crise écologique.

    Le Monde , 27/02/2010

     

     


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  • These photographs of albatross chicks were made in September, 2009, on Midway Atoll, a tiny stretch of sand and coral near the middle of the North Pacific. The nesting babies are fed bellies-full of plastic by their parents, who soar out over the vast polluted ocean collecting what looks to them like food to bring back to their young. On this diet of human trash, every year tens of thousands of albatross chicks die on Midway from starvation, toxicity, and choking. 

    To document this phenomenon as faithfully as possible, not a single piece of plastic in any of these photographs was moved, placed, manipulated, arranged, or altered in any way. These images depict the actual stomach contents of baby birds in one of the world's most remote marine sanctuaries, more than 2000 miles from the nearest continent.

    http://www.chrisjordan.com/ 

    Un "continent" de déchets plastiques a été découvert dans l'Atlantique nord

    Des bouchons de bouteille, des cartouches vides, des morceaux de cagettes, des filets, et une myriade de minuscules fragments de plastique : telle est la moisson récoltée dans l'océan Atlantique nord par les scientifiques de la Sea Education Association (SEA). Les océanographes employés par cette organisation non gouvernementale américaine, spécialisée dans la formation des étudiants, ont dévoilé, fin février, lors d'un congrès à Portland (Oregon), l'existence d'un vaste "continent" de déchets plastiques dans l'Atlantique, comparable au "Great Eastern Pacific Garbage Patch" - la "poubelle de l'est du Pacifique" - découvert en 1997. 

    L'accumulation de déchets, comme dans le Pacifique, occuperait une surface équivalant à la taille du Texas. Elle se situe à plus de 500 milles nautiques (926 km) des côtes, et son centre se trouve à la latitude d'Atlanta. Les déchets aboutissent à cet endroit car il s'agit d'une zone de hautes pressions, où les vents sont faibles et où les courants s'enroulent dans le sens des aiguilles d'une montre : c'est ce qu'on appelle une gyre. "Les courants y aboutissent, et les objets qu'ils charrient ne s'en échappent jamais", explique Giora Proskurowski, océanographe à la SEA, principal auteur des recherches.

    Les déchets collectés sont rarement entiers. La majorité d'entre eux, fragmentés par le séjour dans l'eau, mesurent moins de un centimètre et pèsent moins de 15 grammes. "L'image du "continent" est excellente pour sensibiliser le grand public, mais ne rend pas bien compte de la réalité, explique M. Proskurowski. Il s'agit d'une multitude de fragments, difficiles à voir de loin. Mais quand on puise dans l'eau, on remonte une quantité impressionnante de plastique."

    La SEA a effectué 6 100 prélèvements depuis 1986, lors de campagnes annuelles en mer où des étudiants sont embarqués. Au total, 64 000 fragments ont été collectés.

    La densité moyenne de plastique dans la zone explorée est de 200 000 fragments par kilomètre carré (contre 300 000 dans la gyre du Pacifique). La plupart du temps, il s'agit de plastiques courants (polyéthylène, polypropylène, mousse polystyrène).

    Les débris sont présents jusqu'à au moins 10 mètres de profondeur. Ils proviennent des navires et des continents riverains de l'Atlantique, transportés par le vent et les fleuves vers la mer. D'autres types de plastiques, plus denses, pourraient se trouver au fond de l'océan.

    Les principales victimes de cette pollution sont les animaux marins. Les mammifères, tortues ou oiseaux peuvent être piégés par les sacs et les filets, ou avaler des fragments qui obstruent leur système digestif. Ces effets néfastes ont été démontrés sur 260 espèces. De plus, les débris fonctionnent comme des éponges, qui accumulent les polluants organiques persistants. Ils sont ingérés par la faune marine, et pourraient, par ce biais, être véhiculés jusqu'à l'homme.

    Il n'est pas possible de nettoyer l'océan. "Autant essayer de passer le Sahara au tamis", ironise Charles Moore, le navigateur et chercheur qui a découvert l'accumulation de déchets dans la gyre du Pacifique. Et le plastique est très résistant. Aucun micro-organisme n'est capable de le dégrader complètement. Même transformé en poudre, tout le plastique produit depuis que l'homme le fabrique est présent dans l'environnement.

    Selon les chercheurs, la seule solution pour réduire sa présence dans l'océan est donc de ne pas le jeter dans l'environnement, et d'opter pour des matériaux alternatifs biodégradables.

    Les scientifiques de la SEA tenteront cet été de déterminer la limite orientale de la "poubelle" de l'Atlantique. "Plus nous accumulons de données sur cette pollution, plus la prise de conscience sera importante", affirme M. Proskurowski. En plus de celles de l'Atlantique et du Pacifique, trois autres gyres sont susceptibles de contenir des quantités comparables de déchets : dans l'Atlantique et le Pacifique sud, et dans l'océan Indien.

     

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  • Tout va bien

    Le chômage officiel a franchi la barre des 10%. Mais n'ayez crainte, braves gens, le CAC 40 a progressé de 46,15 % en un an (Les Echos). Et votre président vous a bien rassurés: " Je sais que dans les semaines et les mois qui viennent vous verrez le chômage reculer dans notre pays." (Canal +, L'édition spéciale)


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  • Voici le message subliminal de cette pub: les Arabes sont de grands enfants qui aimeraient bien faire joujou avec les outils des blancs, mais pas de bol pour eux, ils vivent dans le désert, ces cons! alors que nous on a tout plein de jolies forêts à tronçonner!  (merci au lecteur de la Décroissance qui a trouvé cette horreur)


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  • Révélations d’une source interne à EDF : l’EPR risque l’accident nucléaire !

    Le Réseau « Sortir du nucléaire » révèle des documents confidentiels, divulgués par une source anonyme interne à EDF. Ces documents démontrent que la conception de l’EPR implique un sérieux risque d’accident majeur – risque pris en conscience par EDF pour des raisons de calcul économique. Potentiellement sujet à un emballement dont les conséquences seraient incontrôlables, l’EPR s’avère donc extrêmement dangereux.

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" a constitué un groupe d’experts pour analyser de façon approfondie ces documents, qui nous ont été envoyés très récemment. Voici les premiers enseignements que l’on peut en tirer, ils sont de première importance.

    Certains modes de pilotage du réacteur EPR peuvent provoquer l’explosion du réacteur à cause d’un accident d’éjection de grappes (qui permettent de modérer, d’étouffer la réaction nucléaire). Ces modes de pilotage sont essentiellement liés à un objectif de rentabilité économique, qui implique que la puissance du réacteur puisse être adaptée à la demande électrique. Ainsi, dans le but de trouver une hypothétique justification économique à l’EPR, ses concepteurs ont fait le choix de prendre le risque très réel d’un accident nucléaire. De plus, l'essentiel des arguments en faveur de l'EPR (puissance, rendement, diminution des déchets, sûreté accrue) s'avèrent faux.

    EDF et Areva ont tenté de modifier le pilotage du réacteur : ces efforts n'ont pas abouti à des parades éliminant cette classe d'accidents. L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a semble-t-il été tenue à l'écart de ces questions.

    Il semble donc bien que la conception de l’EPR accroisse le risque d’un accident de type Tchernobyl, qui entraînerait la destruction de l’enceinte de confinement et la dispersion massive de radionucléides dans l’atmosphère.

    Les 8 et 9 mars, Paris accueille une conférence internationale pour inviter 65 pays à se doter de la technologie nucléaire. Cette conférence sera ouverte par Nicolas Sarkozy et animée par le Directeur Général de l’AIEA. Il est scandaleux que la France continue ainsi à faire la promotion du nucléaire en général, et de l’EPR en particulier, alors même que la dangerosité de ce réacteur est aujourd’hui démontrée.
    Il faut donc abandonner immédiatement la construction de l’EPR en Finlande, en France et en Chine, et annuler impérativement le projet prévu à Penly. Le meilleur moyen d'éviter l'accident nucléaire reste la sortie du nucléaire.

    Le scénario accidentel en détail :

    Selon les calculs d’EDF et d’Areva, le pilotage du réacteur en mode RIP (retour instantané en puissance) et la disposition des grappes de commande du réacteur peuvent provoquer un accident d’éjection des grappes de commande à faible puissance et entraîner la rupture de l’enveloppe du mécanisme de commande de la grappe (i). Cette rupture provoquerait le passage du réfrigérant en-dehors de la cuve du réacteur nucléaire. La perte de réfrigérant (un type d'accident nucléaire très grave) entraînerait la rupture d’un nombre important de crayons par échauffement du combustible et des gaines (ii) et donc le relâchement de vapeur extrêmement radioactive dans l’enceinte de confinement. Il y a alors un risque important d’excursion critique qui résulterait en une explosion (iii), la puissance du réacteur EPR étant démultipliée de façon extrêmement brutale.

    Suite aux éjections des grappes de commande à faible puissance (EDG), le réacteur EPR pourrait ne pas se mettre en arrêt automatique (iv). Quelle que soit la configuration des grappes de commande, l’accident d’éjection de grappe de commande entraîne un taux important de rupture du combustible (NCE) et donc un risque élevé d’excursion critique (v).

    Pour plus de détails, consultez les documents confidentiels que nous révélons, divulgués par une source anonyme interne à EDF (notamment le document n°1), téléchargeables sur le site :
    http://www.sortirdunucleaire.org


    > Liste des documents :

    1 - Synthèse - Une technologie explosive : l’EPR (non daté - non signé)

    2 - Bilan de la phase préliminaire de l’étude d’EDG FA3 et perspectives (EDF SEPTEN 05.05.2009)

    3 - EPR - Gestion combustible - Lot 1 -Revue de conception du schéma de grappes FA3 du 25/10/2007

    4 - EPR FA3 Synthèse de l’étude de faisabilité de l’accident d’éjection de grappe (EDF SEPTEN 09.02.07)

    5 - EPR FA3 Synthèse des voies de sortie de la problématique éjection de grappe (EDF SEPTEN 07.05.07)

    6 - Note d’étude : Présentation synthétique de l’EPR (EDF SEPTEN 04.05.04)

    7 - Note de présentation de la deuxième revue de projet radioprotection EPR (EDF, printemps 2004)

    8- Marges disponibles pour les activités d'exploitation du REP par rapport aux risques de criticité (Hourtoulle Francis. Le 7 décembre 1999)

    Notes :

    i cf. paragraphe 6.1.6 du document n°4

    ii cf. tableau 3, document n°4

    iii cf. document n°4, document n°5 partie 2, Rapport Préliminaire de Sûreté EPR 15.2.4.e

    iv cf. document n°2, note 9

    v cf. document n°2, note 8.2.1

    Réseau "Sortir du nucléaire"
    Fédération de 872 associations
    agréée pour la protection de l'environnement
    http://sortirdunucleaire.org/

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    OGM : la décision de Bruxelles soulève de vives critiques en France


    La décision de la Commission européenne d'autoriser la culture d'une pomme de terre génétiquement modifiée a été vivement critiquée mardi en France par des organisations de défense de l'environnement, qui demandent au gouvernement de faire jouer la clause de sauvegarde. Le ministère de l'Ecologie a suspendu pour l'heure sa décision à l'avis du Haut conseil des biotechnologies (HCB).

    "On est tous transformés en cobayes", a déploré Corinne Lepage, présidente de la formation Cap-21 et vice-présidente du MoDem après la décision de Bruxelles. "C'est un très mauvais signal pour l'opinion publique européenne qui est défavorable à la culture d'OGM", a déclaré à l'Associated Press la députée européenne.
     
    Le président de la Commission européenne José Manuel "Barroso a fait un passage en force pour imposer les cultures OGM contre le public", a affirmé à l'Associated Press Lylian Le Goff, responsable du dossier OGM pour l'association France Nature Environnement (FNE). Bruxelles agit "contre l'avis par deux fois émis à la majorité du conseil des ministres de l'Agriculture européens l'année dernière" qui dénonçait l'insuffisance de tests sanitaires et environnementaux, a-t-il dénoncé.
     
    Suite à un avis favorable de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), Bruxelles a donné mardi son feu vert à la culture, à des fins industrielles, de la pomme de terre Amflora. La Commission européenne a également approuvé la mise sur le marché de trois produits contenant du maïs génétiquement modifié, pour l'alimentation humaine et animale, mais pas pour la culture.
     
    "La France a le droit et le devoir de mettre en place une nouvelle clause de sauvegarde sur la culture de cette pomme de terre sur son territoire", a aussitôt réagi Greenpeace. "La balle est dans le camp du ministre" de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, "qui doit activer la clause de sauvegarde au plus vite". "Il a tous les éléments pour le faire", a affirmé Sarah Pecas, chargée de campagne OGM pour Greenpeace France, dans un communiqué.

    "Nous espérons que le gouvernement prendra une décision qui aille dans le sens "du respect du principe de précaution et du respect de la sensibilité du public", a renchéri Lylian le Goff.
     
    "La France a décidé de saisir le Haut conseil des biotechnologies" le 22 février dernier, répondait-on mardi au ministère de l'Ecologie, contacté par l'AP. Si le HCB estime que cette culture présente un danger, "la France fera jouer sa clause de sauvegarde", assurait-on. L'avis du HCB est attendu d'ici quelques mois.
     
    En janvier 2008, le gouvernement français avait décidé d'activer clause de sauvegarde sur le maïs transgénique MON810, seul OGM cultivé en France à des fins commerciales.
     
    Le ministère de l'Ecologie reconnaissait que la décision de la Commission "pourrait être appliquée immédiatement", précisant toutefois que la demande pour ce type de culture était actuellement très faible en France.
     
    La fiabilité des études scientifiques ayant motivé la décision de la Commission européenne est au coeur des critiques. "A plusieurs reprises, on a fait la preuve que l'évaluation des risques environnementaux, et surtout sanitaires, des dossiers sur les cultures OGM n'étaient pas recevables sur le plan scientifique", a estimé M. Le Goff. Le comité scientifique du HCB a ainsi dénoncé le fait que la "puissance statistique de ces tests était insuffisante pour écarter la toxicité des OGM", rappelle-t-il, estimant qu'"on est légitimement en droit d'être très suspicieux sur ces autorisations".
     
    "Les études ne sont pas faites par les pouvoirs publics mais par les firmes elles-mêmes" et gardées secrètes, ce qui est contraire à la loi communautaire, a dénoncé Mme Lepage, qui parle d'un manque de "traçabilité". La député européenne met directement en cause l'EFSA qui "reconnaît des effets statistiquement significatifs sur la santé mais n'en tire pas de conclusions".
     
    Concernant la culture de la pomme de terre Amflora, enrichie en amidon notamment pour les besoins de l'industrie papetière, Sarah Pecas rappelle que "depuis six ans, l'innocuité de cette pomme de terre fait l'objet de controverses scientifiques". "Par cette décision, Dalli, le commissaire pourtant chargé de la protection des consommateurs nie tous les débats scientifiques sur les potentiels dangers que représente cette pomme de terre et le fait que l'opinion publique européenne ne veut pas d'OGM", accuse Greenpeace

    Associated Press - 02/03/10
     

     


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