• EPR: risque d'accident

    Révélations d’une source interne à EDF : l’EPR risque l’accident nucléaire !

    Le Réseau « Sortir du nucléaire » révèle des documents confidentiels, divulgués par une source anonyme interne à EDF. Ces documents démontrent que la conception de l’EPR implique un sérieux risque d’accident majeur – risque pris en conscience par EDF pour des raisons de calcul économique. Potentiellement sujet à un emballement dont les conséquences seraient incontrôlables, l’EPR s’avère donc extrêmement dangereux.

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" a constitué un groupe d’experts pour analyser de façon approfondie ces documents, qui nous ont été envoyés très récemment. Voici les premiers enseignements que l’on peut en tirer, ils sont de première importance.

    Certains modes de pilotage du réacteur EPR peuvent provoquer l’explosion du réacteur à cause d’un accident d’éjection de grappes (qui permettent de modérer, d’étouffer la réaction nucléaire). Ces modes de pilotage sont essentiellement liés à un objectif de rentabilité économique, qui implique que la puissance du réacteur puisse être adaptée à la demande électrique. Ainsi, dans le but de trouver une hypothétique justification économique à l’EPR, ses concepteurs ont fait le choix de prendre le risque très réel d’un accident nucléaire. De plus, l'essentiel des arguments en faveur de l'EPR (puissance, rendement, diminution des déchets, sûreté accrue) s'avèrent faux.

    EDF et Areva ont tenté de modifier le pilotage du réacteur : ces efforts n'ont pas abouti à des parades éliminant cette classe d'accidents. L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a semble-t-il été tenue à l'écart de ces questions.

    Il semble donc bien que la conception de l’EPR accroisse le risque d’un accident de type Tchernobyl, qui entraînerait la destruction de l’enceinte de confinement et la dispersion massive de radionucléides dans l’atmosphère.

    Les 8 et 9 mars, Paris accueille une conférence internationale pour inviter 65 pays à se doter de la technologie nucléaire. Cette conférence sera ouverte par Nicolas Sarkozy et animée par le Directeur Général de l’AIEA. Il est scandaleux que la France continue ainsi à faire la promotion du nucléaire en général, et de l’EPR en particulier, alors même que la dangerosité de ce réacteur est aujourd’hui démontrée.
    Il faut donc abandonner immédiatement la construction de l’EPR en Finlande, en France et en Chine, et annuler impérativement le projet prévu à Penly. Le meilleur moyen d'éviter l'accident nucléaire reste la sortie du nucléaire.

    Le scénario accidentel en détail :

    Selon les calculs d’EDF et d’Areva, le pilotage du réacteur en mode RIP (retour instantané en puissance) et la disposition des grappes de commande du réacteur peuvent provoquer un accident d’éjection des grappes de commande à faible puissance et entraîner la rupture de l’enveloppe du mécanisme de commande de la grappe (i). Cette rupture provoquerait le passage du réfrigérant en-dehors de la cuve du réacteur nucléaire. La perte de réfrigérant (un type d'accident nucléaire très grave) entraînerait la rupture d’un nombre important de crayons par échauffement du combustible et des gaines (ii) et donc le relâchement de vapeur extrêmement radioactive dans l’enceinte de confinement. Il y a alors un risque important d’excursion critique qui résulterait en une explosion (iii), la puissance du réacteur EPR étant démultipliée de façon extrêmement brutale.

    Suite aux éjections des grappes de commande à faible puissance (EDG), le réacteur EPR pourrait ne pas se mettre en arrêt automatique (iv). Quelle que soit la configuration des grappes de commande, l’accident d’éjection de grappe de commande entraîne un taux important de rupture du combustible (NCE) et donc un risque élevé d’excursion critique (v).

    Pour plus de détails, consultez les documents confidentiels que nous révélons, divulgués par une source anonyme interne à EDF (notamment le document n°1), téléchargeables sur le site :
    http://www.sortirdunucleaire.org


    > Liste des documents :

    1 - Synthèse - Une technologie explosive : l’EPR (non daté - non signé)

    2 - Bilan de la phase préliminaire de l’étude d’EDG FA3 et perspectives (EDF SEPTEN 05.05.2009)

    3 - EPR - Gestion combustible - Lot 1 -Revue de conception du schéma de grappes FA3 du 25/10/2007

    4 - EPR FA3 Synthèse de l’étude de faisabilité de l’accident d’éjection de grappe (EDF SEPTEN 09.02.07)

    5 - EPR FA3 Synthèse des voies de sortie de la problématique éjection de grappe (EDF SEPTEN 07.05.07)

    6 - Note d’étude : Présentation synthétique de l’EPR (EDF SEPTEN 04.05.04)

    7 - Note de présentation de la deuxième revue de projet radioprotection EPR (EDF, printemps 2004)

    8- Marges disponibles pour les activités d'exploitation du REP par rapport aux risques de criticité (Hourtoulle Francis. Le 7 décembre 1999)

    Notes :

    i cf. paragraphe 6.1.6 du document n°4

    ii cf. tableau 3, document n°4

    iii cf. document n°4, document n°5 partie 2, Rapport Préliminaire de Sûreté EPR 15.2.4.e

    iv cf. document n°2, note 9

    v cf. document n°2, note 8.2.1

    Réseau "Sortir du nucléaire"
    Fédération de 872 associations
    agréée pour la protection de l'environnement
    http://sortirdunucleaire.org/

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    OGM : la décision de Bruxelles soulève de vives critiques en France


    La décision de la Commission européenne d'autoriser la culture d'une pomme de terre génétiquement modifiée a été vivement critiquée mardi en France par des organisations de défense de l'environnement, qui demandent au gouvernement de faire jouer la clause de sauvegarde. Le ministère de l'Ecologie a suspendu pour l'heure sa décision à l'avis du Haut conseil des biotechnologies (HCB).

    "On est tous transformés en cobayes", a déploré Corinne Lepage, présidente de la formation Cap-21 et vice-présidente du MoDem après la décision de Bruxelles. "C'est un très mauvais signal pour l'opinion publique européenne qui est défavorable à la culture d'OGM", a déclaré à l'Associated Press la députée européenne.
     
    Le président de la Commission européenne José Manuel "Barroso a fait un passage en force pour imposer les cultures OGM contre le public", a affirmé à l'Associated Press Lylian Le Goff, responsable du dossier OGM pour l'association France Nature Environnement (FNE). Bruxelles agit "contre l'avis par deux fois émis à la majorité du conseil des ministres de l'Agriculture européens l'année dernière" qui dénonçait l'insuffisance de tests sanitaires et environnementaux, a-t-il dénoncé.
     
    Suite à un avis favorable de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), Bruxelles a donné mardi son feu vert à la culture, à des fins industrielles, de la pomme de terre Amflora. La Commission européenne a également approuvé la mise sur le marché de trois produits contenant du maïs génétiquement modifié, pour l'alimentation humaine et animale, mais pas pour la culture.
     
    "La France a le droit et le devoir de mettre en place une nouvelle clause de sauvegarde sur la culture de cette pomme de terre sur son territoire", a aussitôt réagi Greenpeace. "La balle est dans le camp du ministre" de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, "qui doit activer la clause de sauvegarde au plus vite". "Il a tous les éléments pour le faire", a affirmé Sarah Pecas, chargée de campagne OGM pour Greenpeace France, dans un communiqué.

    "Nous espérons que le gouvernement prendra une décision qui aille dans le sens "du respect du principe de précaution et du respect de la sensibilité du public", a renchéri Lylian le Goff.
     
    "La France a décidé de saisir le Haut conseil des biotechnologies" le 22 février dernier, répondait-on mardi au ministère de l'Ecologie, contacté par l'AP. Si le HCB estime que cette culture présente un danger, "la France fera jouer sa clause de sauvegarde", assurait-on. L'avis du HCB est attendu d'ici quelques mois.
     
    En janvier 2008, le gouvernement français avait décidé d'activer clause de sauvegarde sur le maïs transgénique MON810, seul OGM cultivé en France à des fins commerciales.
     
    Le ministère de l'Ecologie reconnaissait que la décision de la Commission "pourrait être appliquée immédiatement", précisant toutefois que la demande pour ce type de culture était actuellement très faible en France.
     
    La fiabilité des études scientifiques ayant motivé la décision de la Commission européenne est au coeur des critiques. "A plusieurs reprises, on a fait la preuve que l'évaluation des risques environnementaux, et surtout sanitaires, des dossiers sur les cultures OGM n'étaient pas recevables sur le plan scientifique", a estimé M. Le Goff. Le comité scientifique du HCB a ainsi dénoncé le fait que la "puissance statistique de ces tests était insuffisante pour écarter la toxicité des OGM", rappelle-t-il, estimant qu'"on est légitimement en droit d'être très suspicieux sur ces autorisations".
     
    "Les études ne sont pas faites par les pouvoirs publics mais par les firmes elles-mêmes" et gardées secrètes, ce qui est contraire à la loi communautaire, a dénoncé Mme Lepage, qui parle d'un manque de "traçabilité". La député européenne met directement en cause l'EFSA qui "reconnaît des effets statistiquement significatifs sur la santé mais n'en tire pas de conclusions".
     
    Concernant la culture de la pomme de terre Amflora, enrichie en amidon notamment pour les besoins de l'industrie papetière, Sarah Pecas rappelle que "depuis six ans, l'innocuité de cette pomme de terre fait l'objet de controverses scientifiques". "Par cette décision, Dalli, le commissaire pourtant chargé de la protection des consommateurs nie tous les débats scientifiques sur les potentiels dangers que représente cette pomme de terre et le fait que l'opinion publique européenne ne veut pas d'OGM", accuse Greenpeace

    Associated Press - 02/03/10
     

     


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