• La dictature de l'immédiateté - Sortir du présentialisme
    Auteur : Stéphen Kerckhove
    Edition Yves Michel

    Prix : 12 euros - 136 pages

    L'accélération sans précédant des rythmes de la vie aboutit à la négation de toute durée, enfermant l'homme contemporain dans un présent exclusif. Sous la pression d'une urgence généralisée, le présensialiste, véritable électron libre exposé à des milliers d’accélérateurs de particules, finit par perdre tout repère temporel, excluant de son champ de vision passé et avenir.


    Pour l'auteur, le présentialiste est avant tout un individu par excès alternant surtension et dépression, régime et surrégime; il aspire à n’être que son propre reflet projeté et déformé par et pour le regard des autres, renonçant à être pour avoir, repu de trop plein et reclus dans un « trop seul ». Une humanité en solde au milieu d’une vie.com…
     
    Le présentialisme est une idéologie qui s’impose grâce à la négation de toute durée, privilégiant l’amnésie et la dictature de l’immédiateté à toute construction politique, sociale et culturelle durable. Globalisation et présentialisme sont les deux faces d’une même pièce débouchant sur un individu inapte à s’enraciner dans le temps et dans l’espace, incapable de contester le monde mirifique de la consommation, de la technologie et de la télévision.
     
    Le sarkozysme est la partie émergée de l’iceberg présentialiste. Ce mode de gouvernance illustre jusqu’à la caricature ce culte du présent. Partout, tout le temps, ici, maintenant, nuit et jour, là-bas... le locataire de l’Elysée impose une présence sans précédent. Il est présent… il est LE Présent. Cet hyper-président est avant tout l’omni-présent, non pas seulement un président bling-bling mais un chef d'Etat tic-tac. Il est le principal ordonnateur  d’un nouvel Etat… d’urgence, contrôlant ses ouilles, non plus par une censure directe mais par la saturation et un rythme effréné.
     
    Tout autre temporalité que celle de l'immédiateté est assimilée à un « temps mort », improductif. Quelles en sont les causes ? Comment a-t-on pu en arriver là ? Quelles peuvent en être les conséquences sur l'individu, sur les corps constitués, sur notre démocratie ? Comment est-il possible de penser l'engagement sans l'inscrire dans la durée ? Faut-il renoncer à faire société faute de cadre temporel ? Ce présent sous amphétamine peut-il durablement s'affranchir du temps long et des contraintes écologiques ?

     


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  • Manque d'eau potable dans le sud-ouest de la Chine touché par la sécheresse 

    PEKIN - Des millions d'habitants du sud-ouest de la Chine doivent faire face à une pénurie d'eau potable en raison d'une sécheresse exceptionnelle, a rapporté mercredi le Global Times.

    Les provinces du Guizhou, Yunnan et Sichuan, ainsi que la région du Guangxi et la métropole de Chongqing, sont touchées, avec des précipitations inférieures de 60% par rapport à la normale, selon le quotidien.

    Le Guizhou, dont 86 des 88 villes manquent d'eau, soit plus de 17 millions de personnes, est la province la plus affectée.

    Certaines rivières y sont à sec et, dans certaines zones, les villageois dépendent de la distribution d'urgence d'eau potable mise en place par les autorités.

    Les sécheresses sont courantes en Chine, mais celle-ci est particulièrement sévère et, selon les responsables météorologiques, certaines zones du Yunnan n'en avaient pas subi de semblable depuis cent ans.

    Ces derniers mois, le gouvernement a tenté de faire tomber la pluie artificiellement à l'aide de fusées ou en dispersant des produits chimiques dans le ciel, mais, selon Chine Nouvelle citant des responsables, ces efforts n'ont guère été couronnés de succès en raison d'une humidité faible.

    Les prévisionnistes ne voient pas d'amélioration à court terme, alors que la demande en eau des agriculteurs va s'accroître avec les cultures du printemps.

      (©AFP / 17 mars 2010 06h10)


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  • Le nucléaire est-il une énergie propre ? Petit rappel:

     


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  • Deux membres du collectif anti-pub les Déboulonneurs comparaissaient vendredi matin devant le tribunal correctionnel de Paris, pour avoir barbouillé des panneaux publicitaires sur les Champs-Elysées en 2008.

    C'est la douzième fois que des militants de ce collectif passent à la barre. Et n'ont pour l'heure jamais obtenu de relaxe. Ce vendredi, plusieurs personnalités sont venues défendre ces initiatives de désobéissance civile.

    Yvan Gradis, écrivain de 51 ans, et Arthur Lutz, 29 ans, avaient été interpellés il y a deux ans, en pleine séance de barbouillage de panneaux publicitaires sur les Champs-Elysées. Depuis 2005, les Déboulonneurs cherchent à alerter l'opinion publique quant à la propagation de la publicité dans les villes et à faire réagir les responsables politiques, notamment par rapport aux tailles des affichages, jugées bien trop importantes.

    Les deux prévenus étaient accompagnés ce matin de six camarades «comparants volontaires», qui demandaient à être jugés par solidarité. Une requête acceptée par le tribunal.

    «Je veux leur témoigner mon respect et mon admiration»

    Les huit Déboulonneurs, debout côte à côte, ont essayé de justifier leurs actes. Mais, devant un peu moins d'une centaine de personnes, ce sont surtout les prestations des témoins, invités par les prévenus, qui ont retenu l'attention.

    Premier à intervenir, Jacques Muller, sénateur Vert du Haut-Rhin, pointe l'échec des législateurs sur les questions de réglementation de l'affichage publicitaire et la nocivité de certains messages pour les enfants. Il soutient pleinement les actes de désobéissance civile dont se prévalent les barbouilleurs. «Je veux leur témoigner mon respect et mon admiration. Ils mettent à l'honneur la notion de citoyen.»

    L'ambiance est détendue et les arguments s'enchaînent, entrecoupés des questions du président ou de l'avocat de la défense, Me William Bourdon. «Est-ce que vous diriez que des promesses fortes (de la part des législateurs, ndlr) n'ont pas été tenues?», demande ce dernier au parlementaire. «C'est ce qui s'appelle une question ouverte», ironise le président.

    «La publicité, cette arme de destruction massive»

    Eclats de rire dans la salle, puis c'est au tour du professeur Claude Got, 73 ans, de venir en aide aux Déboulonneurs. «Je vais essayer de résumer quarante années d'études sur la publicité, cette arme de destruction massive», attaque-t-il. Il s'en prend à la publicité dans son ensemble, qui ne serait que de «la séduction tarifée» et développe un long argumentaire, décliné en plusieurs chapitres : la pub sur les voitures, celle sur l'alcool... Le président du tribunal l'interrompt. Claude Got semble déçu: «Un débat comme celui-là, il devrait durer trois jours!»

    Le dernier à venir s'exprimer: Hervé Kempf, journaliste scientifique et auteur d'ouvrages sur l'articulation entre les problématiques sociales et écologiques, sur le mode «la pub nuit à la planète».

    Fin de l'audience. Le président du tribunal a décidé de reporter au 19 mars le prononcé des réquisitions. «Je suis comblé. L'idée d'allonger ce procès plutôt que de le raccourcir ne peut être qu'une bonne nouvelle», a réagi le Déboulonneur Yvan Gradis.

    Victor Matet, Libération , 12/03/10

     

    Saigneurs des panneaux dans le box

    Des membres des Déboulonneurs ont comparu vendredi pour avoir barbouillé des pubs sur les Champs-Elysées. Ils invoquent le soutien de Chantal Jouanno, alors que le Parlement doit légiférer.

     «Il y a désormais des pubs partout, c’est une agression permanente. Il y a lieu de faire le ménage pour en finir avec tous ces excès.» La déclaration n’émane pas d’un extrémiste antipub mais de Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, dans une interview au Parisien le 17 juin 2009, jour de la remise du rapport du sénateur Ambroise Dupont (UMP) sur l’impact de la publicité sur les paysages. Des propos assez virulents pour que les militants du collectif des Déboulonneurs invitent la secrétaire d’Etat à témoigner en leur faveur devant la justice.

     

    Yvan Gradis, 51 ans, écrivain, et Arthur Lutz, 29 ans, informaticien, comparaissaient vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir barbouillé cinq panneaux publicitaires, en janvier 2008, sur les Champs-Elysées. Ils étaient accompagnés de six comparants volontaires, qui avaient participé au débarbouillage sans pour autant être interpellés. Absente, Jouanno a envoyé une lettre au président du tribunal : son agenda ne lui permettait pas d’être présente.

    Prolifération. Créé en 2005, le collectif lutte contre la «prédation de l’espace public par l’affichage» et la «pollution visuelle». «Nous agissons pour soigner la peau de la France vérolée par la pub», a expliqué Yvan Gradis, pour sauvegarder des paysages massacrés par la prolifération des grands panneaux 3 x 4 aux entrées de ville. Les Déboulonneurs ont opté pour des actions régulières de barbouillage de panneaux publicitaires, non violentes et effectuées à visage découvert. «Nous voulons obtenir la réforme de la loi de 1979, intégrée au code de l’environnement, qui régit l’affichage publicitaire extérieur», a précisé Arthur Lutz.

    Cette loi, laxiste et obsolète, n’est même pas respectée. «Plus d’un tiers du million de panneaux publicitaires implantés sur le territoire ne la respectent pas, souligne Yvan Gradis. Mais cela prend des années pour obtenir qu’un préfet agisse !»

    Les Déboulonneurs mettent le doigt sur un grand oublié du Grenelle de l’environnement en 2007 : le «paysage», composante fondamentale de notre écosystème. Face à la colère des associations comme Paysage de France ou les Déboulonneurs, le gouvernement avait fini par organiser une «session de rattrapage» fin 2008. En léthargie, le Conseil national du paysage avait été réanimé à cet effet, réunissant en ateliers gouvernement, publicitaires, annonceurs et associations. Le sénateur Ambroise Dupont était chargé d’un rapport de synthèse afin d’élaborer des amendements à inclure dans la loi Grenelle II.

    «Nous avons participé comme les autres associations aux réunions du Conseil du paysage, a expliqué Nicolas Hervé, 33 ans, chercheur. Mais cela n’a abouti à rien.» Selon le collectif, les mesures votées par les sénateurs à l’automne aggravent encore la situation. «De nouvelles dérogations ont été accordées aux abords des gares et des aéroports ou pour l’utilisation de bâches publicitaires géantes sur des bâtiments en réfection», affirme Nicolas Hervé. Les Déboulonneurs dénoncent les pressions économiques des publicitaires et des annonceurs, qui ont fait fléchir gouvernement et rapporteur.

    Des pressions que ne dément pas la directrice de cabinet de Chantal Jouanno, Judith Jiguet. «Mais les Déboulonneurs sont injustes : nous avons fait un gros travail, avec des propositions ambitieuses du sénateur Dupont. Il y a des avancées considérables dans le texte adopté.» Exemples : le durcissement des règlements locaux de publicité, la fin des zones de dérogation à l’entrée des villes avec l’interdiction des pré-enseignes, qui à trois ou quatre km d’une ville annoncent une station essence, un hôtel… «Nous avons mis fin aux publicités lumineuses, trop énergivores. Et nous avons doublé les sanctions contre les annonceurs qui ne respectent pas la loi. La ministre sait qu’elle s’est attaquée à un dossier difficile et qu’elle va devoir encore lutter contre la pression des opérateurs économiques avant l’examen à l’Assemblée.»

    «Zones de tranquillité». L’argument est inacceptable aux yeux du sénateur Vert du Haut-Rhin, Jacques Muller : «Une secrétaire d’Etat doit prendre ses responsabilités, sinon cela relève du double discours.» Cité au procès comme témoin par la défense, il a participé aux discussions sur le projet de loi Grenelle II et en est sorti désabusé : «Il y a eu des reculades impressionnantes du sénateur Dupont. Par exemple, alors qu’il était d’accord avec les associations pour ne pas dessaisir les préfets du pouvoir de police face aux affichages illégaux, il a finalement préconisé de confier ce pouvoir aux maires. Or, les maires n’ont jamais exercé cette mission : cela demande du temps, des moyens et il y a des pressions locales. La majorité des procédures engagées pour faire démonter les dispositifs illégaux sont le fait des préfets.» De même, le sénateur Dupont avait proposé l’instauration de «zones de tranquillité» sans pub près des écoles. «Le gouvernement et le rapporteur lui-même s’y sont opposé : dans le texte adopté, il n’a plus d’obligation, juste une proposition.» Muller assure que le groupe JC Decaux n’a cessé d’arpenter les couloirs du Sénat durant les discussions : «Ils ont gagné», dit-il, et assure : «Quand les pouvoirs de l’argent interviennent ainsi», il faut témoigner «respect et admiration à des citoyens qui ne baissent pas les bras.»

    Faute de temps, plaidoiries et réquisitoire ont été renvoyés au 20 mars. Quant à la loi Grenelle II, les discussions se poursuivent en Commission fin mars avant l’examen par l’Assemblée nationale.

    Eliane Patriarca, Libération, 16/03/10

    Un phénomène impopulaire

     Selon un sondage Ipsos réalisé en novembre 2007, 79% des Français jugent la publicité envahissante et 58% la qualifient d’agressive.

    «Ce n’est pas la publicité qui est en cause, mais l’abus […], l’invasion au sein de sites naturels et urbains […] d’affiches souvent géantes.» Edgar Morin

    1 million : C’est le nombre de panneaux publicitaires implantés sur le territoire français dont plus d’un tiers ne respecte pas la loi de 1979 qui régit l’affichage extérieur.

    50 X 70 : C’est le format en centimètres imposé à l’affichage politique et associatif. Les Déboulonneurs préconisent de l’appliquer aussi à l’affichage publicitaire. (Libération)


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  • Jean Ferrat, contre l’« industrie culturelle »

    La mort de Jean Ferrat a provoqué une grande émotion en France. Pendant plus de trente ans, ce compositeur-interprète avait fait connaître des poètes, et pas seulement Louis Aragon, à des gens qui ne lisaient pas couramment des recueils de poésie. Il a, avec d’autres, incarné la « chanson à texte ». Et, se battant pour elle, ce sympathisant du Parti communiste fustigeait les ententes entre majors, diffuseurs et distributeurs. Parce qu’elles tendaient à tout niveler, elles allaient, estimait-il, à l’encontre de la défense de l’identité culturelle dont se gargarisaient pourtant les gouvernants successifs.

    Dans un article publié en mai 2004 par Le Monde diplomatique, « Chanson française et diversité culturelle », Jean Ferrat avait mis en évidence de tels « phénomènes de concentration verticale » débouchant sur le « matraquage » des mêmes titres par « une poignée de multinationales des industries culturelles et de la communication ». L’hommage unanime qui lui est rendu aujourd’hui ne doit donc pas faire oublier que Jean Ferrat, longtemps interdit de diffusion à la télévision en raison de son engagement politique, n’a jamais été un artiste consensuel.

    Le Monde Diplomatique 


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  • Une action des greenwashers d'Agir pour l'Environnement:

     


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  • Après avoir été champions du monde des Droits de l'Homme et champions du monde des Lettres, un nouveau domaine dans lequel nous sommes les meilleurs: les grandes surfaces (cherchez l'erreur): 1400 hypermarchés (plus de 2500 m2) et 8000 supermarchés; 70 % du chiffre d'affaire des commerces est réalisé en périphérie (Complément d'enquête, France 2)

     

     


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  • Contrairement aux discours officiels, un accident majeur dans une centrale nucléaire est possible dans un pays dit développé.

    Doit-on courir le risque de voir un Tchernobyl en France, alors que nous connaissons les risques et savons produire autrement de l'électricité ?

    http://www.youtube.com/watch?v=_NLF3moePdo 

     


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  • Dans l'ensemble des vingt-sept pays de l'Union européenne, 4,021 millions de personnes ont perdu leur travail sur l'ensemble de l'année 2009, soit une baisse de 1,8 % du nombre d'Européens ayant un emploi, selon des données provisoires publiées, lundi 15 mars, par l'office européen des statistiques Eurostat.

    Les bourses sont toujours à la hausse et le nombre de milliardaires explose...


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  • Le nouvel attrape-gogos inventé par les multinationales de l'électronique (Sony, Philips, Samsung...): l'écran 3D. Mortelle fascination pour tous ces gadgets qui épuisent la biosphère et enferment les occidentaux dans la solitude de leur salon.

     


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