• Claude Allègre, l'enfant chéri des médias, est accusé de falsification de données par un scientifique qu'il cite dans son livre. Le dossier de Sylvestre Huet, Libération


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  • reportage de France 2, 20h du 22/03/10 (avancer à 25 mn 10s ) et du Monde:

    Des os éparpillés par les charognards : c'est ce qu'il reste de "Dusty", un rhinocéros de 8 ans, abattu pour ses deux cornes, il y a six mois. "Nous sommes en bordure du parc, les braconniers ont pu s'enfuir rapidement par la route", commente un responsable qui préfère garder l'anonymat, comme la plupart des employés de Save Valley Conservancy (SVC), l'une des plus grandes réserves privées d'Afrique (3 200 km2), située dans le sud-est du Zimbabwe.

    A ses pieds, le détecteur de métaux n'arrête pas de sonner. Il fouille et retrouve coup sur coup quatre balles de kalachnikov. "Certains chasseurs ne tirent qu'une fois, en visant le cerveau de l'animal. Ceux-là ont mitraillé", soupire-t-il. L'écorce abîmée d'un arbre en témoigne. A quelques centaines de mètres, il reste encore un bout de peau de "Susan", une jeune femelle. Plus loin, on retrouve la carcasse de "Jenny". En 2009, une dizaine de nouvelles tombes à ciel ouvert se sont ajoutées à ce cimetière sauvage.

    En à peine quatre années, le Zimbabwe a perdu un quart de sa population de rhinocéros. De 2006 à septembre 2009, 235 rhinocéros blancs et noirs ont été tués, selon un rapport de l'organisation Traffic International, qui lutte contre le commerce des espèces menacées. Il s'agit de la moitié des braconnages de rhinocéros recensés sur tout le continent africain.

    Après avoir décimé les parcs nationaux, les braconniers s'attaquent de plus en plus aux réserves privées du pays, longtemps considérées comme des refuges. "Si cela continue, il ne restera plus un seul rhino au Zimbabwe d'ici cinq ans", enrage Raoul du Toit, directeur du Lowveld Rhino Trust, une association de protection de ces mammifères.

    La demande de corne de rhinocéros, dont le commerce est pourtant interdit, n'a jamais été aussi forte. En Asie, on attribue des vertus médicinales à cette protubérance composée de kératine, une protéine que l'on retrouve dans les ongles humains. On en utilise des extraits pour stimuler la libido et tenter de guérir le cancer. Des mafias organisées - notamment chinoises et vietnamiennes - ont mis en place des circuits d'exportation illégale dont le point de départ se trouve à proximité des réserves zimbabwéennes.

    "Ils se rendent discrètement dans les villages, et quiconque accepte de chasser pour eux reçoit des armes, puis 3 000 à 4 000 dollars (2 200 à 3 000 euros) s'il rapporte une paire de cornes de rhinocéros, raconte un habitant. C'est difficile de résister : il faudrait au moins vingt années de récolte pour que les paysans vivant ici gagnent autant !" Les cornes sont ensuite transportées en catimini chez le voisin sud-africain, avant d'être expédiées vers l'Asie. Une corne de six kilogrammes y sera en moyenne vendue 200 000 euros.

    Depuis 2007, les braconniers ont considérablement renforcé leur arsenal. "En octobre, mon équipe a surpris trois gars assis en haut de la colline, qui ont ouvert le feu avec des fusils d'assaut AK-47, raconte un chef de patrouille. C'est devenu trop dangereux, je veux arrêter, j'ai une famille..." Début mars, un garde a été tué dans un parc. Depuis quelques mois, les chasseurs équipent leurs fusils de lunettes télescopiques et de silencieux.

    "Le rhinocéros ne marche en moyenne que cinq kilomètres par jour, c'est une cible facile, il suffit de suivre ses empreintes", explique un garde. Après une heure de marche, celui-ci a retrouvé un jeune rhinocéros noir d'une tonne environ, à une centaine de mètres duquel il a pu s'approcher.

    Les ranchs privés qui forment Save Valley Conservancy tirent leurs revenus de la chasse au lion ou à l'antilope pratiquée par des touristes américains et européens. Ils ont décidé de ne plus se laisser faire et parlent désormais de "guerre" contre les braconniers. En novembre 2009, une force d'intervention rapide, composée d'une trentaine de paramilitaires, a été créée. Elle se déploie au moindre coup de feu entendu ou trace de sang repérée. Des chiens renifleurs pourraient bientôt être mis à contribution pour traquer les chasseurs de nuit, avant que ceux-ci ne s'échappent de la réserve.

    "A terme, il nous faudrait un hélicoptère pour mieux les repérer et intervenir très rapidement", estime le responsable de la lutte contre le braconnage à SVC. Autre méthode : un tiers des rhinocéros du parc ont été "décornés", pour limiter l'intérêt des braconniers. Mais, dans un pays en proie depuis dix ans à une grave crise économique, les parcs publics nationaux n'ont pas les moyens de mettre en oeuvre toutes ces mesures.

    L'un des membres du gang responsable de la mort de "Dusty" et de "Susan" a bien été arrêté en fin d'année. Il a été condamné à dix-sept années de prison. Mais c'est une exception : de 2007 à 2009, 97 % des personnes interpellées pour braconnage n'ont pas été sanctionnées, selon Traffic International. "Les juges subissent des pressions des hommes politiques, dont certains profitent du braconnage", assure un expert.

    Le ministre de l'environnement et des ressources naturelles, Francis Nhema, a récemment reconnu que des membres des forces de sécurité et du parti du président Robert Mugabe ont pu être impliqués dans le trafic. "Pour l'instant, on ne fait que jouer avec la queue du serpent, mais il faut parvenir à lui couper la tête, sinon cela ne sert à rien de se battre sur le terrain", insiste Willy Pabst, actuellement à la tête de SVC.

    La Convention internationale sur le commerce des espèces sauvages menacées (Cites), dont la conférence se tient jusqu'au 25 mars à Doha, au Qatar, doit discuter des moyens d'accroître la pression sur les autorités zimbabwéennes, pour que celles-ci renforcent la lutte contre le braconnage. Une dizaine de rhinocéros ont déjà été abattus depuis le début de l'année.

    Sébastien Hervieu 

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  • Y a-t-il un confort du pouvoir ?

    Bien sûr. C'est la raison pour laquelle, à mon arrivée, j'avais fait baisser mon salaire pour l'aligner sur celui de haut fonctionnaire que j'avais auparavant. Et il faut savoir ne pas être vissé à son fauteuil.

    Qu'est-ce qui ne tourne pas rond en France ?

    D'abord, il existe une vraie coupure entre ceux qui détiennent le pouvoir économique, politique, intellectuel, et les autres. Ensuite, il y a une contagion de la méfiance, un manque du goût de l'aventure et de prise de risque. On glorifie ceux qui prétendent prendre des risques mais qui en réalité sont les mieux assurés, quand forte rémunération rime avec recette chapeau. Enfin, on n'est pas capable de démontrer que quand on demande un effort aux mieux lotis, ça bénéficie aux moins bien protégés. Cela pousse au conservatisme.

    Propos de Martin Hirsch (suite à son départ du gouvernement) recueillis par Françoise Fressoz, Le Monde, 23/03/10


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  • Comment répondre à la colère des Français qui viennent d'infliger une double claque au gouvernement (large victoire de la gauche dans les urnes et forte mobilisation sociale d'aujourd'hui) ? Voici les réponses: mettre des chiraquiens, des villepinistes et des centristes au gouvernement... Quel sens politique! On applaudit! Sûr qu'avec ces gars-là ça va allait mieux!

     


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  • Faire une requête sur internet, des achats, ou tenir un blog...autant d'activités "virtuelles" qui ont une empreinte écologique bien réelle: reportage de Global Mag (Arte)

     


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  • Encore une truc inutile, polluant, et destructeur de liens: le smart-phone


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  • 20/05/2006 : Ouest France

    Le futur réacteur n'est pas adapté au crash d'un avion de ligne



    Selon John H. Large, expert en sécurité nucléaire invité par le collectif EPR non merci, le futur réacteur n'est pas adapté au crash d'un avion de ligne. «On peut remercier la DST: grâce à eux, le document d'EDF classé Confidentiel défense est publié partout dans le monde.» Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau Sortir du nucléaire qui a passé 15 heures en garde à
    vue mardi à Bordeaux (lire Ouest-France de vendredi), était à Flamanville hier après-midi, invité par Greenpeace et le Collectif anti-EPR. Il est revenu sur «une tentative d'intimidation au moment où on va lancer l'enquête publique pour la construction du réacteur EPR, qui n'a servi à rien au vu de la réaction qui a suivi, permettant la large diffusion du document.» Et ce document Confidentiel défense, c'est un autre invité qui l'a décrypté hier. Il s'agit de John H. Large, expert britannique en sécurité nucléaire, qui est aux côtés des écologistes quand il s'agit de dire que le réacteur EPR «ne résisterait pas au crash d'un avion de ligne». Selon lui, les calculs faits par EDF pour concevoir le réacteur 3e génération ont été réalisés à partir de l'exemple d'un «avion militaire de 2 à 5 tonnes, qui transporte une tonne de kérosène. Un gros-porteur de l'aviation civile fait entre 120 et 220 tonnes, et transporte 100 à 180 tonnes de kérosène. Extrapoler de l'un à l'autre, comme le fait EDF, n'est pas possible. Par exemple, on nous dit que le carburant brûlerait en totalité en 2 minutes. On ne pense pas aux vapeurs qui peuvent se disperser provoquant une situation explosive.»
    John H. Large estime que même si le dôme protégeant le réacteur résistait à l'impact, «le choc ferait vibrer les structuresinternes, provoquant des dysfonctionnements qui pourraient, pas exemple, empêcher le fonctionnement des barres de contrôle du coeur.» L'expert estime encore qu'un autre risque n'est pas pris en compte. «A côté du bâtiment réacteur, le site accueillera une piscine de refroidissement, qui est très vulnérable et pourra contenir plusieurs centaines de tonnes de combustible.» Il affirme aussi que «l'erreur d'EDF est de se baser sur un scénario exactement identique à celui du World Trade Center. Or rien ne dit que le même mode opératoire serait utilisé en cas d'attentat.»
    En conclusion, John H. Large estime que «les centrales nucléaires sont des cibles très attractives pour les terroristes», et que les conséquences «d'un crash d'avion seraient calamiteuses».


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  • Violent incendie à l'incinérateur d'Issy-les-Moulineaux

    Jeudi 18 mars 2010 - Mercredi vers 19 heures une épaisse fumée noire s'échappait de
    l'ancienne usine d'incinération située à Issy-les-Moulineaux. Ce nouvel incendie, visible des
    kilomètres à la ronde, arrive quatre ans, presque jour pour jour, après celui de mars 2006 où la
    cheminée avait pris feu. Si la combustion de plastiques semble en être la cause, ce deuxième
    épisode pose de nouveau la question des risques industriels liés à la présence de ce type d'usine
    en zone urbaine dense, et celle de leur surveillance et de leur démantèlement.
    L'incendie d'hier rappelle brutalement à la population qu'un autre incinérateur, en
    activité, est toujours présent à quelques centaines de mètres de l’ancienne usine (1) : « la
    dissimulation des cheminées et des fumées (2) de l’incinérateur flambant neuf « Isseane » ne
    doit pas faire oublier que ce dernier rejette des polluants en permanence depuis sa mise en
    service en 2008 » rappelle Sébastien Lapeyre, directeur de l'association Cniid.
    Un incinérateur, en plus des pollutions aiguës liées aux risques d'incendie, génère des
    pollutions chroniques tout au long de sa période de fonctionnement (30 ou 40 ans). Dans les
    deux cas, la question de l'insuffisance de la surveillance et des contrôles se pose.
    (1) Les deux autres incinérateurs de l'agglomération parisienne se situent à Ivry et à Saint Ouen.
    (2) Les cheminées affleurent au niveau du toit de l'usine et ne sont donc pas visibles. De plus, un système
    dit « d'atténuation des panaches » permet de rendre invisible à l'oeil nu les fumées qui sortent de ces
    cheminées.

    Sébastien Lapeyre
    Directeur du Centre national d'information indépendante sur les déchets


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