• Tout fout le camp dans la France de Sarkozy!!! Pourvu qu'ils nous enlèvent pas Fort Boyard...

    Article d' Henry Moreigne (extrait)

    La disparition de Ripostes (France 5) s’inscrit dans le droit fil de la suppression en 2007 d’Arrêt sur images , l’émission de décryptage des médias de Daniel Schneidermann. Mais si la télé publique n’offre plus des niches de liberté, qui le fera ?

    Le rétrécissement des espaces de débat démocratique ne peut qu’être inquiétant dans une période de l’histoire marquée par une concentration capitalistique des médias et l’émergence d’un imperium présidentiel. On attribue à Juvénal la formule Du pain et des jeux, censée résumer les besoins fondamentaux du peuple romain. A chaque époque historique ses recettes pour assurer la paix sociale. Le RSA et la télévision n’en sont que la forme moderne. Il était devenu politiquement incorrect de le souligner.


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  • Val vire le rédacteur de l'excellente revue de presse de France Inter... Encore une atteinte à la liberté de la presse!

    Pour soutenir Frédéric Pommier:

    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/larevuedepresse/contact.php

    Pour conseiller à Val de se calmer:

    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/lhumeurdephilippeval/

    Article de Libération (RAPHAËL GARRIGOS et ISABELLE ROBERTS)

    C'est la première décision de Philippe Val depuis qu'il a pris officiellement, jeudi, la direction de France Inter: virer Frédéric Pommier, qui présente la revue de presse de la station chaque matin à 8h30 depuis septembre dernier. Val n'aura pas traîné: jeudi matin, il se présente à la rédaction d'Inter et c'est deux heures, après lors d'un pot, qu'il informe Pommier de sa décision.

    Ce lundi, Val est allé s'expliquer face à la rédaction d'Inter. Selon un témoin, le nouveau directeur de France Inter a plaidé que la revue de presse n'est pas ce qui convient le mieux à Frédéric Pommier, et qu'il a, dans l'exercice, un problème de hiérarchisation de l'info. Val a assuré que son éviction n'a rien à voir avec Charlie Hebdo. Car il y a quelques mois, alors que son nom n'était pas encore évoqué pour la direction de France Inter, Philippe Val s'était accroché avec Frédéric Pommier. Présent dans le studio de la matinale (Val y était chroniqueur), il reproche, racontent des témoins de la scène, à Pommier de citer Siné Hebdo et pas Charlie Hebdo.

    Après avoir reçu vendredi la demande de clause de conscience signée du SNJ-FO, et un communiqué du SNJ prévenant qu'il refuserait «les oukazes», Val a inauguré lundi son premier tract intersyndical. «Stop!», s'intitule-t-il. Et l'intersyndicale d'affirmer qu'elle n'acceptera «aucun règlement de compte personnel, aucune suspicion illégitime, aucun procès d'intention, aucune mise au rancart d'un membre de la rédaction pour des motifs non professionnels.»

    Pour les syndicats, l'affaire est entendue: «Notre confrère paye surtout le fait d'avoir cité Siné Hebdo dans la revue de presse. Philippe Val, à l'époque directeur (et actionnaire) de Charlie Hebdo, lui en avait vertement et devant témoins fait le reproche.» «La liberté éditoriale ne se discute pas», poursuit l'intersyndicale qui conclut: «Les syndicats SNJ, SNJ-FO, SNJ-CGT et SUD demandent solennellement à la direction de France Inter de revenir sur cette décision inacceptable pour toute la rédaction».

    Philippe Val promet un autre poste pour Frédéric Pommier. «Mais il fallait lui trouver quelque chose avant de lui annoncer qu'il arrêtait la revue de presse, tempête un journaliste. Virer un gars au bout de deux heures, c'est délirant, ça ne se passe pas comme ça à Inter».


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  • Article de Bruno Roger-Petit, Le Post:

    Quel étrange pays que le notre. Que sommes nous devenus? Plus rien ne nous indigne, même l'insupportable. Depuis hier, je suis sidéré par la bande video montrant la réaction de l'actuel président de la république répondant à une question relative aux causes de l'attentat de Karachi, attentat commis en 1992 et qui coûta la vie à quatorze personnes.

    Pour rappel, l'attentat aurait été commis par l'État pakistanais (et non Al-Qaïda) en guise de représailles, après l'interruption par le président Chirac, du versement de commissions sur des ventes d'armes opérées avant son élection. Ces commissions auraient donné lieu à des rétro-commissions qui auraient servi à financer la campagne présidentielle d'Édouard Balladur en 1995. Une fois élu, Jacques Chirac, aurait alors cessé tout versement, ce qui aurait eu pour conséquence l'attentat de Karachi. Ajoutons qu'à cette époque, le ministre du Budget en charge et l'un des principaux organisateurs de la campagne Balladur s'appelait... Nicolas Sarkozy.

    Comme certains de mes camarades s'étonnent de certains aspects de la réponse quant au fond des choses, je vais me concentrer sur la forme, puisqu'ainsi que le disait Mitterrand, "la forme rejoint toujours le fond".

    Etrange sensation que celle éprouvée au visionnage de ce document. Cette gestuelle, cette dénégation informe, ce rire en forme de quinte de toux... Malaise, malaise et encore malaise...

    Comment peut-on être président de la république, être interrogé sur un dossier sensible politiquement, diplomatiquement, humainement et se conduire ainsi? Comment peut-on oser, dans une cause de cette importance, afficher autant de désinvolture et de mépris à l'égard du journaliste? D'autant que ce mépris et cette désinvolture atteignent aussi, par ricochet, les familles des victimes qui sont à l'origine de la question posée au vu des éléments figurant aujourd'hui dans le dossier d'instruction de l'affaire. (Et en passant, encore bravo à tous les confrères qui se marrent ostensiblement quand le chef de l'Etat se moque du représentant de l'AFP qui fait son boulot, lui; à ce degré de connivence, ça frise la collaboration)

    Et la syntaxe: "Pis si vous avez des éléments, donnez le à la justice et demandez à la justice qu'ils enquêtent"... Trois fautes de français en trois secondes...

    Et le final, éblouissant, confondant, ahurissant, atterrant. Le président plaisante afin de souligner le caractère inepte, selon lui, de la question: "Si y a un braquage aujourd'hui à Bruxelles, j'y étais, c'est incontestable". Ce qui, soulignons le au passage, est une sorte de reconnaissance implicite que les faits en question se seraient bien produits à l'époque dans son voisinage, ce qui justifait que la question lui fût posée hier. Là-dessus, très fier de son effet, il se laisse aller à émettre une sorte de rire grommelé avant de se dire que visiblement, l'affaire est grave et qu'il faut quand même faire attention à ce qu'on dit. Du coup, il tente de corriger le tir et lache cette petite phrase: "Pardon hein, je ris pas du tout parce que Karachi, c'est la douleur des familles, des trucs comme ça, mais qu'est ce que vous voulez que j'aille répondre là dessus".

    Avez-vous bien noté le "Karachi, c'est la douleur des familles, des "TRUCS" comme ça".

    Allez, encore une fois: "Karachi, c'est la douleur des familles, des "TRUCS" comme ça".

    Méditons, méditons sur ce que l'emploi de cette formule révèle de l'idée que son auteur se fait de l'humanité, de la compassion, de la dignité et surtout, surtout de l'idée qu'il se fait de la hauteur de sa fonction. Comme il le dirait lui-même, méditons sur des "trucs comme ça" quoi...


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  • * Les dauphins du Mékong sont menacés d'extinction au Cambodge et au Laos en raison de la présence élevée de polluants dans le fleuve, a averti jeudi le Fonds mondial pour la nature (WWF). Selon l'organisation, il ne reste que 64 à 76 dauphins de l'Irrawaddy (orcaella brevirostris) dans le Mékong, décimés par des pesticides et autres polluants.

    «Ces polluants sont largement relâchés dans l'environnement et la source de cette pollution est susceptible de provenir de plusieurs pays traversés par le Mékong» (Cambodge, Laos, Birmanie, Thaïlande, Vietnam et la province méridionale du Yunnan), indique dans un communiqué Verne Dove, vétérinaire auprès du WWF.

    Selon l'organisation qui affirme avoir ouvert une enquête, des niveaux très élevés de pesticides et de mercure ont été détectés dans les cadavres de plus de 50 jeunes delphinidés. Ces polluants détruisent le système immunitaire des mammifères qui succombent ensuite à des infections.

    Le WWF appelle à la mise en place urgente d'un programme de prévention en faveur des dauphins, considérés comme sacrés au Cambodge et au Laos. Les dauphins de l'Irrawaddy, qui survivent dans une portion de 190 kilomètres entre le Cambodge et le Laos, figurent sur la liste des espèces menacées depuis 2004, précise le WWF. (Source AFP)

    * Chronique de Bernard Marris sur France Inter du 16/06/09:

    Le discours devant l’Organisation Internationale du Travail de Nicolas Sarkozy marque un tournant idéologique important.

    A mon sens oui, même si le président aime bien mettre de coté des bonnes idées, en réserve, pour les ressortir à bon escient un jour. L’OIT, un des organismes spécialistés de l’ONU, au même titre que le FMI, la Banque mondiale, l’OMS, l’UNESCO a une légitimité politique internationale. L’organisation a 183 membres, et devant eux, et très applaudi, le chef de l’Etat a proposé de rendre obligatoire les normes votées par l’OIT. Quelles sont ces normes fondamentales ? Le droit d’association, de grève, l’interdiction du travail des enfants, et la protection du travail des adultes, dans la durée et par une rémunération convenable. Vous direz...

    C’est la moindre des choses, on applique le droit !

    Oui, et vous avez raison, mais ça devient plus intéressant – quand on sait que la Chine, l’Inde, le Japon, les Etats-Unis ne les ont pas signées – et surtout, quand il soumet les normes commerciales au droit du travail. Je cite : « La communauté internationale ne peut être schizophrène et ignorer à l’OMC et aux institutions de Bretton Woods (je traduis : au FMI et à la Banque mondiale) ce qu’elle promeut à l’OIT. Or ça, c’est une vieille revendication altermondialiste ! L’OIT arrive dans le commerce mondial ! L’OMC ne doit pas être au dessus des lois sociales, ni environnementales, elle doit même leur être soumise ! Du coup, le concept de libéralisme, en prend un coup ; car lorsque le président vitupère le protectionnisme, il réclame aussitôt, je cite, une « conditionnalité environnementale et sociale pour les grandes institutions financières » ; ce qui veut dire qu’une zone, comme la zone euro par exemple, serait tout à fait habilité à faire du protectionnisme pour protéger le social et l’environnement.

    Vous ne tirez pas un peu trop sur le discours présidentiel ?

    Oui, un peu, mais pas trop. Car quand il ajoute que la taxe Tobin est une forte bonne idée (la Taxe sur les mouvements financiers proposée par Kouchner et enterrée aussitôt par Christine Lagarde, mais inventée par les altermondialistes d’Attac qui doivent se demander s’ils rêvent) ; et 2) quand il dit que le dumping est une mauvaise chose, notamment le dumping monétaire, il attaque, peut être sans le vouloir l’un des piliers de la concurrence qui est justement de faire baisser les valeurs, d’aller vers le dumping. « Il n’est pas normal, je cite, que le FMI aille au secours d’un pays sans lui demander de respecter les règles élémentaires en matière d’environnement, de droit du travail, ou de santé publique. » Et de dénoncer avec son compère Lula, le brésilien, les paradis fiscaux, les spéculateurs et les rentiers. Il ne manque qu’une chose à ce discours pour le prononcer devant les militants d’Attac, c’est le souhait d’une OME, une organisation mondiale de l’environnement. Ca viendra.


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  • * Après avoir été Super-liberator en prônant un libéralisme sans entrave, voilà que Nicolas Sarkozy, notre bien aimé Président de l'Arrêt Public et Chef de les tas, vante les contrôles et se mue tout naturellement, au bénéfice d'une crise qui ébranle ses anciennes chimères, en Super-régulator...Voici des extraits de son discours d'aujourd'hui (AFP):

    Les présidents français et brésilien Nicolas Sarkozy et Luiz Inacio Lula da Silva ont attaqué lundi à Genève les spéculateurs jugés responsables de la crise, réclamant une remise à plat de la gouvernance globale pour faire place à un nouvel ordre économique mondial.

    "Ce qui est chimérique aujourd'hui, c'est de croire que la crise est une paranthèse et que tout va pouvoir recommancer comme avant", a expliqué Nicolas Sarkozy devant les 183 membres de l'Organisation internationale du travail réunis pour un mini-sommet sur la crise de l'emploi.

    "Il faut tout revoir", a-t-il préconisé, estimant "irresponsable" de "croire que le système de spéculation, de rentes et de dumpings qui a enfermé la mondialisation dans l'impasse dans laquelle elle se trouve (allait) pouvoir continuer indéfiniment".

    "Ou nous aurons la raison, ou nous aurons la révolte", a prévenu le chef de l'Etat, en prônant plus de régulation mondiale à travers la mise en application des décisions prises dans le cadre du G20 de Londres en avril.

    "Nous avons besoin de règles qui deviennent des normes et qui s'imposent à tous", a-t-il martelé sous une nuée d'applaudissement. Il a notamment estimé que l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) ne pouvait être la seule à édicter des normes internationales contraignantes, et que l'OIT, comme le Fonds monétaire international (FMI) devaient avoir leur mot à dire dans les litiges commerciaux.

    "La communauté internationale ne peut pas être schizophrène et ignorer à l'OMC ou dans les institutions de Bretton Woods ce qu'elle promeut à l'OIT", a poursuivi M. Sarkozy, suggérant également une conditionnalité "environnementale et sociale" pour les grandes organisations financières. [On aura tout vu!]

    * Julien Coupat et Yldune Lévy se marient mardi à Paris. Félicitations aux deux présumés innocents!

    * le morceau du jour: H in New England - Max Richter


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  • "Le PS peut encore survivre pour que l’hyper structure de ses élus vive encore un peu mais ça ne ferait que retarder la régénération de la gauche. Cette régénération est, en réalité, bien avancée dans le monde intellectuel. Les think tank et les universitaires de gauche sont largement en avance sur les partis. Souvent leurs réflexions ont à voir avec l’écologie avec, non plus, la répartition des fruits de la croissance mais avec la nature même de la croissance. Les universitaires, puis maintenant les électeurs de gauche, indiquent la voie. Il manque –pour l’instant- à la gauche de gouvernement, non pas une défaite de plus mais le cran et l’énergie pour tout remettre à plat. Parce qu’après tout, 16 plus 16 égal 32. Et 32, c’est plus que 28 !"

    Thomas Legrand, l'édito politique de France Inter

    * le morceau du jour: Africain à Paris / Tiken Jah Fakoly


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  • Le Figaro Magazine jubile en une, avec un président tout sourire: "la raclée des anti-Sarko". Qui pourrait rappeler à ce magazine que le score de l'UMP est de 27,9 % aux européennes de dimanche dernier, ce qui est bien peu pour une liste unitaire, et que le total des voix de gauche dépasse le total des voix de droite ?

     

     


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  • * 15 % pour Europe Ecologie! C'est merveilleux!!!

    * Benoit Hamon: "Alors que nous sommes en période de crise, les classes populaires ne sont pas allées voter."


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  • * Le film d'Arthus-Bertrand est à voir. Il n'est pas exempt de reproches: voir l'article suivant.

    Mais il contribue à alerter, et surtout à montrer, les catastrophes dont nous sommes la cause.

    Les gens comme Hulot ou Arthus-Bertrand sont accusés par les puristes de pactiser avec le diable (respectivement l'Oréal et Pinaut-Printemps-Redoute). Leur charisme permet cependant de toucher le plus grand nombre. Merci à eux donc.

    Et maintenant ? Peu de solutions dans Home, qui se veut surtout un film témoignage.Il eût été judicieux d'enfoncer le clou: pour que les choses changent, il faut consommer moins et mieux, et surtout permettre aux "pays émergents", dans lesquels vivent les trois-quarts de l'humanité, de se développer. Si les pays riches ne leur donnent pas un coup de pouce, il ne faudra pas leur reprocher de construire des centrales à charbon et de favoriser les cultures rentables (palmiers à huile, eucalyptus, coton) au détriment des cultures vivrières. Mais sommes-nous prêts à payer pour les aider ? Sommes-nous capables de solidarité ? Je crains que non. Car pour nous aussi la vie est dure. Notre pouvoir d'achat est en baisse. Comment allons-nous faire pour venir en aide aux populations les plus démunies de la planète, alors qu'on doit déjà trimer comme des fous pour s'acheter un I-Phone et rembourser le crédit de la maison Phénix ?

    * le morceau du jour: Heureux qui comme Ulysse / Georges Brassens

     


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