• Enrayer le déclin de la biodiversité

    Aujourd'hui, une espèce sur cinq de mammifères est menacée, une espèce d'oiseaux sur huit et une espèce d'amphibiens et de reptiles sur trois, explique Sébastien Moncorps, directeur France de l’Union internationale pour la conservation de la nature.  (Tchat sur lemonde.fr)

    Fred : Pourquoi y aurait-il lieu de s'inquiéter pour la biodiversité aujourd'hui ? La nature ne fait-elle pas le "ménage" depuis des milliers/millions d'années ?

    Sébastien Moncorps: Il est vrai que l'extinction des espèces est un phénomène naturel qui dure depuis des millions d'années. Le problème, aujourd'hui, est la rapidité de ce phénomène d'extinction que les scientifiques évaluent à plus de mille fois le taux naturel.

     laurent : On parle de déclin. Mais est-ce que l'on est capable de mesurer quoi que ce soit dans ce domaine ? Parce que si ce n'est pas le cas, cela paraît difficile de mobiliser, non ?

    La Liste rouge des espèces menacées, réalisée par l'Union internationale pour la conservation de la nature, permet de quantifier ce déclin de façon précise et fiable en exploitant les meilleures données scientifiques disponibles.

    Nos analyses nous permettent de dire qu'aujourd'hui, une espèce sur cinq de mammifères est menacée, une espèce d'oiseaux sur huit et une espèce d'amphibiens et de reptiles sur trois.

    Daniel Jean : J'ai décidé, très modestement, de tenter à ma manière de lutter contre le recul de biodiversité. Par exemple, dans mon jardin, aucun pesticide ou herbicide ne sont employés. Je privilégie les fleurs des prairies et autre plantes locales au profit de la faune Normande. Les abeilles semblent être aussi nombreuses chaque année. Je donne chaque mois aux Amis de la Terre, et parfois aussi à Greenpeace. Mais au-delà de ces petits gestes, que puis-je faire d'autre ?

    Ce que vous faites est déjà formidable. Nous souhaiterions qu'il y ait plus d'écocitoyens comme vous préoccupés par la préservation de la
    biodiversité.

    Au-delà de ces petits gestes, vous pouvez être également vigilant sur vos achats, en privilégiant par exemple les produits locaux, issus de
    l'agriculture biologique ou du commerce équitable.

    Vous pouvez également essayer de jouer un rôle plus actif dans la politique de votre commune et de faire passer le message à tout votre entourage.

    greg : Il me semble que la biodiversité est un concept en opposition avec nos sociétés humaines. L'uniformité est bien plus simple à gérer d'un point de vue commercial. Il est beaucoup plus simple d'avoir une seule variété de tomate. Cela fait bien longtemps que les laboratoires pharmaceutiques (dont le mien) n'ont cure des écosystèmes et préfèrent générer des nouveaux médicaments de facon aléatoire. L'avenir des espèces non-nécessaires à la survie de l'homme est-il menacé ?

    Au contraire, c'est la banalisation de la biodiversité et son uniformité qui est un problème grave. Dans le passé, de nombreuses variétés de cultures  ont pu être sauvées grâce à des espèces sauvages.

    Nous savons produire beaucoup de médicaments de façon synthétique et chimique, mais n'oublions pas que la plupart de nos médicaments sont issus de molécules découvertes dans les espèces végétales ou animales.

    La diversité de la nature et notamment toutes les espèces que nous n'avons pas encore découvertes représente un formidable réservoir pour nos médicaments de demain.

    N'oublions pas également que dans de nombreuses sociétés, en particulier dans les pays du Sud, l'essentiel de la médecine provient directement de l'utilisation de plantes médicinales.

    Euro28 : Peut-on envisager un financement de la biodiversité sur un modèle similaire à celui du carbone ? A quoi cela ressemblerait-il ? A quelle échelle le problème doit-il être traité (local, régional, international) ?

    Des études sont actuellement en cours pour évaluer l'importance économique de la biodiversité qui est largement sous-estimée dans notre système économique mondial.

    Nous essayons également d'évaluer le coût économique de la dégradation de la biodiversité. C'est l'étude que mène actuellement un banquier indien, Pavan Sukdev, pour la Commission européenne.

    Ce rapport veut évaluer les pertes économiques à l'image du rapport réalisé par Nicolas Stern pour le changement climatique.

    Le problème est néanmoins plus complexe pour mettre en place un système équivalent à celui du marché du carbone car il n'existe pas de tonne de biodiversité similaire à la tonne carbone.

    Marion : Quelles sont les zones géographiques les plus touchées par le déclin des espèces ? Est ce la fragilité de certains écosystèmes ou la diminution des zones d'habitats qui posent les problèmes principaux ?

    La crise de la biodiversité touche l'ensemble des zones géographiques de la planète. Les chiffres de la Liste rouge de l'UICN montrent que ce sont les pays de la zone tropicale qui hébergent le plus grand nombre d'espèces menacées.

    La France a une responsabilité importante face à la crise de la biodiversité : nous sommes le huitième pays qui abrite le plus grand nombre d'espèces menacées.

    Cette situation s'explique par le nombre important d'espèces souvent uniques que nous avons dans nos collectivités d'outre-mer.

    Les principales menaces qui pèsent sur la biodiversité, à la fois en France et dans le monde, sont les suivantes :

    1) Destruction et dégradation des habitats naturels; 2) Surexploitation des espèces; 3) Les espèces exotiques envahissantes; 4) Les pollutions; 5) Le changement climatique.

    louise : On fixe des objectifs pour les émissions de CO2, pour le nombre de degrés à ne pas dépasser pour le réchauffement climatique. A-t-on des objectifs similaires pour la biodiversité ?

    Les gouvernements de la planète se sont engagés en 2002 à enrayer le déclin de la biodiversité d'ici 2010. Cet objectif n'a malheureusement pas été atteint.

    Il n'y avait pas d'objectifs chiffrés, mais c'est ce que nous demandons cette année où les pays vont devoir réaffirmer leur engagement dans la lutte contre la disparition de la biodiversité lors de la Conférence mondiale qui se tiendra à Nagoya, au Japon, en octobre 2010.

     

    Anne : Vous parlez des collectivites d'outre-mer. Existe-t-il une politique de gestion des récifs coralliens ? 

    Il existe des politiques de préservation des récifs coralliens dans chacune des collectivités d'outre-mer qui en possède. Elles sont décidées et
    mises en oeuvre localement. Il existe cependant une coordination nationale pilotée par le ministère de l'écologie et celui de l'outre-mer qui s'appelle l'Initiative française pour les récifs coralliens (IFRECOR).

     

    Theorbe : La biodiversité se satisfait-elle de la création de zones protégées de faible superficie ? Ne faut-il pas envisager cette protection de façon globale, sans établir de frontières artificielles entre zones protégées et non protégées ?

    La biodiversité ne peut être préservée que par une politique unique d'espaces protégés. Néanmoins, ces espaces protégés sont des outils privilégiés pour protéger la nature. Elles ont rencontré un véritable succès au cours des trente dernières années. Elles couvrent actuellement environ 12% des terres émergées de la planète.

    Nous avons néanmoins encore des progrès importants à faire pour avoir un réseau d'espaces protégés suffisamment large et représentatif des différents milieux naturels. Une attention particulière doit être portée aux milieux marins puisque moins de 1 % du domaine maritime mondial est aujourd'hui protégé.

    La biodiversité est présente partout sur le territoire même si elle peut être plus intéressante et plus remarquable dans certains endroits. Un des engagements du Grenelle de l'environnement est de mettre en place autour des aires protégées une trame verte et bleue qui permette de protéger les milieux ordinaires et d'assurer la connectivité entre les différents milieux naturels.

    Christian : Comment impliquer les populations locales dans la lutte pour le maintien de la biodiversité quand leur premier besoin est de se nourrir ?

    Les populations locales dépendent étroitement de la biodiversité et il est souvent nécessaire de rappeler ce lien. Les écosystèmes fournissent de nombreux biens (nourriture, fibres pour s'habiller, bois, eau de qualité...) et services (régulation de la qualité des eaux, pollinisation des cultures, etc.).

    La préservation de la biodiversité contribue, de ce fait, à la lutte contre la pauvreté et permet aux communautés locales de pouvoir continuer à subvenir à leurs besoins.

    Alex75 : Sur quels critères établir une hiérarchie parmi les espèces à protéger ?

    C'est l'objet de la Liste rouge des espèces menacées réalisée par l'IUCN. Les critères que nous prenons en compte sont le taux de déclin de l'espèce, la réduction de son aire de répartition ou encore le nombre d'individus.

    Nous avons défini, en fonction du degré de menace, trois grandes catégories pour classer une espèce menacée: "en danger critique d'extinction", "en danger", "vulnérable".

    Adélaïde - Agrion : Comment les entreprises du tertiaire qui n'ont pas directement d'impact sur la nature peuvent-elles s'engager pour la biodiversité ? Quelle approche conseillez-vous ? Un partenariat avec des ONG ? Des actions de sensibilisation ?

    Toutes les entreprises ont un impact sur la biodiversité, que ce soit directement ou indirectement. Il faut, par exemple, prendre en compte l'emprise foncière de l'entreprise sur la biodiversité ou encore sa relation avec ses fournisseurs.

    Nous sommes favorables à ce que les entreprises développent des partenariats avec les ONG pour mettre en place des politiques de préservation de la biodiversité qui peuvent inclure des actions de formation et de sensibilisation du personnel.

    Henri : Devant la difficulté à protéger l'espace si vaste des océans, la protection de la biodiversité marine ne doit-elle pas passer par des restrictions du commerce des espèces menacées plutôt que par la formation de zones protégées difficiles à surveiller ?

    Il faut faire les deux. Les espaces marins sont aujourd'hui insuffisamment protégés (moins de 1 % de leur superficie sont classées en aires
    protégées). Il faut également engager une véritable réforme de la politique des pêches. Aujourd'hui, 75 % des stocks de poissons sont surexploités ou à leur exploitation maximale. Il faut également lutter contre la pêche illégale et les pollutions.

    La protection des espèces marines peut également passer par des restrictions du commerce international. C'est ce que demandent aujourd'hui les ONG sur le thon rouge de Méditerranée. C'est le cas également de plusieurs espèces de requins dont le commerce est aujourd'hui interdit ou réglementé par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées).

    Chris : L'homme est-il une "espèce" menacée ?

    L'homme est plutôt une espèce envahissante qui a su coloniser presque tous les lieux de la planète. Compte tenu des menaces que ses activités font porter aujourd'hui sur les milieux naturels, il risque de devenir lui-même une espèce menacée si la dégradation de la nature se poursuit au rythme actuel.

     

    Liste rouge des espèces menacées

    http://www.uicn.fr/Liste-rouge-especes-menacees.html


    Comment les riches détruisent la planète

    Hervé Kempf, Points Seuil, 6 €

    A lire de toute urgence, par l'un des meilleurs journalistes français traitant de l'écologie. Et pour seulement 6 €! Franchement c'est donné...

     

    Pour l'arrêt de la chasse le dimanche

    pétition lancée par l'ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages)

     

    Le portail de l'actualité environnementale

    http://www.netvibes.com/radiofranceenvironnement#Opinions 


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  • Violences à l'école et loi SRU  

    par Thomas Legrand, France Inter 

    Et faut il entrer dans ce débat absurde de la « sanctuarisation » de l’école, comme si l’école devait être un havre, plus que la famille, plus que l’hôpital, que le stade, que le bureau, l’usine, les administrations, les commerces, les maisons de retraite, les maternités, plus que les salles de cinéma, plus que la cité ? Si l’école est violente c’est que la société est violente et cette drôle d’idée de vouloir sanctuariser l’école revient à accepter la violence ailleurs. Et puis que veut dire « l’école est violente » ? Est-elle plus violente qu’il y a 20 ans, personne ne peut l’affirmer, on ne sait pas mesurer la violence quotidienne, les insultes, les crachats, les incivilités. On ne savait mesurer avant les brimades, les racismes sociaux, les coups de règles sur les doigts, les effets parfois d’une pédagogie du dressage. La question de savoir si l’école est plus violente qu’avant est vaine puisque la société a fondamentalement changé, le taux de scolarisation d’une classe d’âge au lycée aussi. La question serait plutôt de savoir où l’école est elle la plus violente ? Dans quelle ville ? Dans quel quartier la violence atteint elle l’inadmissible ? L’école est de plus en plus violente, à l’évidence, dans les quartiers que l’on dit « difficiles » (on dit « difficile » pour ne pas dire « pauvre »)… plus, évidement que dans la plupart des villes moyennes, dans les quartiers « faciles » (tiens vous avez remarqué, on ne dit pas « faciles » pour les quartiers riches). Inversons le vocabulaire, juste pour voir. Quand c’est « riche », on dira « facile » et quand c’est « difficile », on dira « pauvre »…histoire de changer de lunettes!… un acte de violence dans une école de quartier « facile » c’est un fait divers, un acte de violence dans une école d’un quartier pauvre c’est un signe des temps, une plaie de la société, un drame social. On remarque que plus de 50% des violences constatées se déroulent dans moins de 10% des établissements. Ces 10% sont dans des cités pauvres… alors la vie scolaire est relativement calme dans les villes « faciles ». Moralité ce n’est pas tant une question d’éducation, ce n’est pas tant une question de perte de je ne sais quelle valeur, qu’une question d’urbanisme et d’aménagement du territoire !

    Si la loi SRU était respectée il y aurait au moins 20% de logement sociaux dans chaque grande ville. De quoi largement raser les cités, les ghettos sociaux, les zones de non-droits. Les villes faciles (ça fait drôle, « les villes faciles ») donc les villes faciles préfèrent payer l’amende qui leur permet de ne pas respecter la loi. C’est assez savoureux de constater qu’une partie de la raison de l’émergence de zones de non droit est dûe au non respect de la loi par beaucoup de villes bien sages et bien calmes. Donc la loi SRU n’est pas respectée. quand on en parle aux élus, on a l’impression que tendre vers 20% de logements sociaux partout c’est plus compliqué que d’installer une station balnéaire sur Mars. Ça ne se fera pas, dont acte. Nicolas Sarkozy avait proposé une autre solution, un plan Marshall pour les banlieues. Et là nous sommes au cœur de la question du rapport entre les mots et les faits en politique. Le plan Marshall n’est pas venu ! Quand on oppose cette vérité à certains ministres (nous l’avons fait récemment ici même face à Eric Besson) il vous répondent, en globalisant toutes sortes de crédit que 40 milliards ont été dépensés ou sont prévus pour la rénovation urbaine au sens large. C'est-à-dire qu’un plan Marshall a eu lieu ou est en cours et personne ne s’en rend compte. Plus généralement on nous répond quelque chose comme « entre l’annonce du plan Marshall et aujourd’hui, il y a eu la crise, il n’y a plus d’argent ». En gros on ne fait pas de plan Marshall en temps de crise, c’est un peu comme si un médecin vous répondait, « je ne peux pas vous opérer pendant que vous êtes malade »… c’est assez inaudible pour ceux qui vivent dans les quartiers pauvres… surtout que le plan Marshall est au programme d’histoire au lycée…

     

    Maldives

    Ah! bravo Cécile Duflot! J'apprends que tu as passé les vacances de Noël aux Maldives (Canard Enchaîné), un archipel menacé de disparaître sous les eaux pour cause de réchauffement climatique. Quand on aspire à de hautes fonctions, il me semble que l'on doit avoir valeur d'exemple... (Cécile Duflot s'est défendue contre ces critiques, voir l'article)

    Outre l'empreinte écologique d'un tel voyage, il y a son coût financier. La crise bat son plein, les Français se serrent encore plus la ceinture que d'habitude, le nombre de chômeurs ne cesse d'augmenter... s'offrir des vacances si onéreuses n'est pas du meilleur goût pour le leader d'un parti de gauche.

    Et René Dumont, lui, où partait-il en vacances à Noël ?

    Terra Eco

    Je découvre ce mensuel intéressant, même si je ne suis pas d'accord avec tout.

    Masaï

    Un article de Marc Perelman, envoyé spécial de Marianne (30 janvier 2010) sur les menaces qui pèsent sur le peuple Masaï, chassés de leurs terres par le gouvernement tanzanien, pour favoriser le tourisme (safaris). Résumé de cet article ici.

    Rien n'a changé

    Les 2600 traders de la Société Générale vont toucher 550 millions d'euros de primes (et non 250 comme annoncé au 20h de TF1). Et les 4000 traders de BNP Paribas 1 milliard d'euros.

    Le PS a dénoncé, hier dans un communiqué, ces «montants pharaoniques» qui «démontrent que les excès ont repris comme avant la crise financière». (Nathalie Raulin, Libération) 

    Eric Besson


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  • TV, hi-fi, électroménager... le grand bluff

    reportage de Linda Bendali pour Envoyé Spécial, à voir sur le site de France 2

    Quand les appareils de la vie quotidienne tombent en panne, il s'avère souvent plus simple d'en racheter un neuf que de tenter de faire réparer l'ancien. Devis payants, faux diagnostics, pièces hors de prix, machine à durée de vie limitée : enquête sur les méthodes des distributeurs et des fabriquants qui cherchent à placer leurs produits.

    Les appareils électroménagers d'hier étaient bien plus résistants que ceux d'aujourd'hui, c'est bien connu. Votre dernière machine à laver ? Le réparateur était formel, au bout de cinq ans, elle était bonne pour la casse. Et si tout ce discours n'était que foutaises mises au point par les professionnels du secteur pour doper les ventes ? C'est le propos de cette efficace enquête, qui recense les arnaques dont sont victimes les consommateurs, comme les onéreuses extensions de garanties, rassurantes mais quasi inutiles. (Emilie Gavoille, Télérama)

    L'obsolescence programmée des produits est l'un des piliers de la société de consommation (avec la pub et le crédit).


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  • vu sur le site de Radio Nova


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  • On s'interroge aujourd'hui sur les façons de limiter la violence en milieu scolaire. Il faudrait bien évidemment engager plus de surveillants et de professeurs dans les établissements scolaires. Le gouvernement actuel fait tout le contraire!

    Mais l'école est perméable aux évolutions sociales. Et nous vivons dans un monde de plus en violent, physiquement et symboliquement.

    La violence est présente partout, car elle est au coeur du système libéral et hyper-individualiste: ceux qui réussissent sont les plus forts, et pour réussir il faut écraser autrui.

    Pour être, il faut posséder. La possession de biens matériels témoigne de la réussite sociale (donc de la réussite tout court pour beaucoup d'entre nous), et plus ces biens coûtent chers, plus on montre qu'on est puissant, qu'on a réussi. Rien de grave si les moyens utilisés ne sont pas très honnêtes (fortunes faites sur le dos des salariés, dans les salles de marchés, grâce à la vente d'armes ou des biens matériels polluants...) "Si à 50 ans, tu n'as pas une Rolex, tu as raté ta vie."

    Mais comment font ceux qui justement n'ont pas les moyens de se payer tous les biens merveilleux de la société d'abondance (téléphone mobile, bijoux, vêtements de marque, voitures...) ? La violence est la solution pour s'appropier enfin ce qu'on ne peut s'acheter parce qu'on gagne le smic ou qu'on fait partie des 4,7 millions de chômeurs. L'augmentation constante des violences faites aux personnes provient directement de l'axiome suivant: pour être, il faut posséder. La publicité qui tente d'envahir tous les espaces et tous les moments de la vie nous le rappelle constamment.

    Les images de la violence sont de plus en plus présentes dans notre quotidien, véhiculées instantanément par le net, la télé, les jeux vidéos. Les exemples sont pléthore. Les émissions de télé réalité sont basées sur le principe de l'accrochage et de la souffrance. Laisser pendant plusieurs semaines une poignée d'individus enfermés, filmés 24h sur 24, avec au bout de ce parcours du combattant une récompense pour le "vainqueur" (le plus sympa, le plus salaud, la plus chaude...) pousse à l'énervement. Pousser une personne à plonger sa tête dans un bocal rempli d'araignées est un acte dégradant, ainsi que filmer la scène et la diffuser à des heures de forte audience.

    Violences encore: le chômage, l'abandon de quartiers entiers, les atteintes à l'environnement, les campagnes qu'on laisse mourir, le nombre de cancers qui explose parce qu'il faut bien vendre des gagnoles et des hamburgers...

    Comment une société qui a la violence pour moteur pourrait-elle empêcher celle-ci de pénétrer dans les établissements scolaires ? Impossible.

     


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  • PRIMATES EN DANGER!

    La population de gibbons à crête noire (nord-est du Vietnam) est limitée à 110 individus.

    La population du gibbon de Hainan n'est plus que de 17 individus.

    voir l'article du Monde: Primates en danger

    Et dans Le Monde toujours: L'essor de l'élevage, une menace pour la planète

    On s'en fout

    Robert Pandraud est mort.

     


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  • La guerre du Viêtnam fut le premier conflit retransmis à la télévision. Pourtant, c'est le Laos voisin qui constitua la cible d'une guerre aérienne interminable entre 1962 et 1973. Cette opération, la plus importante menée par la CIA, reste aujourd'hui encore largement ignorée, alors que certains spécialistes la comparent aux conflits actuels en Irak et en Afghanistan. Les principaux protagonistes, anciens agents de la CIA, pilotes américains, combattants laotiens ou reporters de guerre, font découvrir l'emplacement stratégique du conflit : la base secrète de Long Cheng. Quartier général de la CIA, c'était également une base aérienne très active et un centre névralgique du commerce de l'opium et de l'héroïne.

    Télérama          rediffusion: Mardi 23 février 2010 : ARTE 10h25


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  • Vu sur sarkozynews:

     

    "Philips propose aux salariés, des postes d'opérateur à Szekesfehervar, en Hongrie, en CDI payés 450 euros par mois, sur douze mois, avec la condition de pratiquer la langue hongroise. C'est vraiment se moquer du monde", s'est indigné M. Georget, délégué CGT de l'usine Philips EGP de Dreux. (lemonde.fr)

    D'autres baisés: les salariés d'Ikéa:

    Le 5 février : lors des négociations annuelles obligatoires, la direction n'a proposé aucune augmentation collective de salaire, et seulement 1,2 % d'augmentation individuelle, au mérite, alors que le chiffre d'affaires du groupe a atteint 2,224 milliards en 2009. Le montant des bénéfices n'a pas été publié, les syndicats avancent le chiffre de 52 millions d'euros. "Nous nous étions déjà fait avoir il y a un an, en acceptant 0,5 % d'augmentation collective et 1,5 % individuelle. Résultat : les augmentations ont été complètement arbitraires, à la tête du client" explique François Mrissa, délégué CGT à Paris-Nord. (lemonde.fr)

    Et encore d'autres baisés: les salariés de Total, de Sanofi...la liste est longue!


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