• Accusés d'avoir falsifié des données pour exagérer la menace de réchauffement climatique, les chercheurs de l'université d'East Anglia ont été innocentés par une enquête parlementaire.

    Le Figaro


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  • Claude Allègre, l'enfant chéri des médias, est accusé de falsification de données par un scientifique qu'il cite dans son livre. Le dossier de Sylvestre Huet, Libération


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  • Manque d'eau potable dans le sud-ouest de la Chine touché par la sécheresse 

    PEKIN - Des millions d'habitants du sud-ouest de la Chine doivent faire face à une pénurie d'eau potable en raison d'une sécheresse exceptionnelle, a rapporté mercredi le Global Times.

    Les provinces du Guizhou, Yunnan et Sichuan, ainsi que la région du Guangxi et la métropole de Chongqing, sont touchées, avec des précipitations inférieures de 60% par rapport à la normale, selon le quotidien.

    Le Guizhou, dont 86 des 88 villes manquent d'eau, soit plus de 17 millions de personnes, est la province la plus affectée.

    Certaines rivières y sont à sec et, dans certaines zones, les villageois dépendent de la distribution d'urgence d'eau potable mise en place par les autorités.

    Les sécheresses sont courantes en Chine, mais celle-ci est particulièrement sévère et, selon les responsables météorologiques, certaines zones du Yunnan n'en avaient pas subi de semblable depuis cent ans.

    Ces derniers mois, le gouvernement a tenté de faire tomber la pluie artificiellement à l'aide de fusées ou en dispersant des produits chimiques dans le ciel, mais, selon Chine Nouvelle citant des responsables, ces efforts n'ont guère été couronnés de succès en raison d'une humidité faible.

    Les prévisionnistes ne voient pas d'amélioration à court terme, alors que la demande en eau des agriculteurs va s'accroître avec les cultures du printemps.

      (©AFP / 17 mars 2010 06h10)


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  • L'heure du choix, par Hervé Kempf

    En 1938, on pouvait considérer M. Hitler comme un homme respectable. En 1960, on pouvait juger que l'Union soviétique gagnerait la guerre froide. En 2010, on peut analyser le changement climatique comme une invention de scientifiques malhonnêtes.

    L'histoire est faite de choix. Comment organiser son action en fonction d'une information imparfaite ? Des générations se sont divisées, des hommes se sont trompés, d'autres ont choisi juste. Ceux qui font les bons paris dessinent l'avenir. Il fallait choisir : Munich ou Londres ; l'URSS ou le monde libre. Il faut choisir : les climato-sceptiques ou la communauté des climatologues.

    La comparaison est-elle exagérée ? Non. La crise écologique - dont le changement climatique n'est qu'un volet - pose à cette génération un défi d'une ampleur historique. En reconnaître l'ampleur permet d'imaginer comment l'enrayer. Du choix que nous ferons dépendra l'équilibre des sociétés humaines de ce siècle. Soit l'on considère le changement climatique comme un défi majeur appelant une mutation profonde de nos sociétés, soit l'on en nie la réalité, et l'on tente de conserver l'ordre établi.

    La connaissance du fonctionnement du climat terrestre est-elle parfaite ? Non. Les informations dont nous disposons sont-elles suffisantes pour décider ? Oui. Toutes les questions ne sont pas résolues, tous les débats ne sont pas clos, toutes les recherches ne sont pas achevées. Mais le tableau général prédisant le changement est bien posé et solidement structuré.

    Parmi les climato-sceptiques (en France, MM. Allègre, Courtillot, Galam, Gérondeau, Rittaud, etc.), aucun n'a produit un argument suffisamment fort pour passer avec succès le test des procédures de validation scientifique. En revanche, pas une question légitime n'a été mise de côté par les climatologues. Et pour celles qui restent sans réponse, l'investigation continue. Ce que la science nous explique n'est pas un dogme. Mais compte tenu de l'importance de ce qui se joue, les citoyens ont suffisamment d'éléments en main pour déterminer qui décrit le mieux l'état de la biosphère.

    Pourquoi le climato-scepticisme, malgré la faiblesse de son argumentation, trouve-t-il un terrain si favorable à sa prolifération ? Parmi moult explications, une paraît décisive. Dès que l'on prend conscience de la gravité du problème écologique, une conclusion finit par s'imposer : pour empêcher le désastre, il faut drastiquement transformer un système qui repose sur une croissance continue de la production matérielle. Changer d'habitudes. Bousculer, aussi, nombre de situations acquises.

    Refuser d'admettre ce qu'annoncent les climatologues permet de croire que rien ne changera, que rien ne sera bousculé. C'est pourquoi derrière le climato-scepticisme se décrypte à livre ouvert l'idéologie la plus platement réactionnaire.

    Hervé Kempf, Le Monde

     

    L'imposture "croissanciste", par Hervé Kempf

    (extraits)  (...) En tant qu'objecteur de croissance, notons que deux illusions animent les "croissancistes". 

    La première est de croire que l'on peut revenir à une croissance forte du PIB (produit intérieur brut). Comme le montre bien Pierre Larrouturou (Crise, la solution interdite, éd. Desclée de Brouwer, 2009), le rythme de la croissance, en France, diminue régulièrement depuis 1960, c'est une tendance historique de fond dont rien ne permet de penser qu'elle peut s'inverser.

    La seconde illusion est de croire que la croissance entraîne nécessairement une baisse du chômage. Au contraire, l'économiste Jean Gadrey démontre dans Alternatives économiques de février qu'il faut découpler ces deux grandeurs. "Produire des biens (ou des services) de façon écologiquement durable ou socialement préférable exige plus de travail que produire les "mêmes" biens en détruisant les ressources naturelles et le climat, ou en industrialisant les services."

    Eh oui : on créera plus d'emplois en accordant plus d'importance à l'écologie. Encore faut-il reconnaître la gravité du changement climatique et la crise écologique.

    Le Monde , 27/02/2010

     

     


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