• Bongo dégage!

    Jeudi Noir surfe sur sa vague médiatique. Trois jours seulement après s'être fait expulser d'un bâtiment d'Axa avenue de Matignon, le collectif a entrepris une nouvelle action, avortée par les forces de police.

    A l'occasion de la venue du président du Gabon Ali Bongo à Paris, Jeudi Noir a tenté d'investir son hôtel particulier du 51, rue de l'Université, acquis par le chef d'Etat en mai dernier. Pour cette «réquisition», le groupe s'est associé au Collectif pour la libération du Gabon. «Cet endroit est plus important et hautement plus symbolique que celui d'AXA, avenue de Matignon», expliquait avant l'opération Elise, un membre du collectif. Non seulement à cause de son propriétaire, mais parce que l'hôtel particulier se situe à deux pas de l'Assemblée nationale.

    Des policiers, plus nombreux que les manifestants, ont chargé en lançant des gaz lacrymogènes pour libérer l'accès de la porte, former un cordon devant et encercler les militants.

    L'action a duré une heure et s'est terminée par l'interpellation dans le calme des militants, dont les trois qui s'étaient introduits dans l'enceinte de l'immeuble.

    Après le mal logement, Jeudi Noir s'attaque donc aux biens mal acquis de la famille Bongo. Ces détournements de fonds publics ont permis à la famille gabonaise de détenir une dizaine de logements - appartements ou hôtels particuliers - à Paris, dont la valeur totale avoisine les 160 millions d'euros.

    Ces biens mal acquis sont sous le coup d'une enquête judiciaire. En novembre dernier, la cour de Cassation avait validé la plainte de plusieurs ONG contre les détournements de fonds des familles Bongo, Nguesso et Obiang (au pouvoir au Congo-Brazzaville et en Guinée-Equatoriale).

    Gaëlle Epinat, Libération



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