• A vous de choisir, entre Nicolas çassuffit, François Lautrepaysdufromage, Marine Le Pet, Jacques Rigolade, Eva Mollit, Nathalie Coco, Nicolas Ducon-Saignant (je sais, c'est pas fin  Undecided...), Philippe Smack (non! pas le designer!)...


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  • Nouveau record du nombre de milliardaires (en dollars): 1226, d'après Forbes. La crise n'existe donc pas! Elle est juste un prétexte pour libéraliser encore plus le monde, permettre aux riches de devenir toujours plus riches.

    Mais les riches sont finalement des gens compréhensifs et sympas: ils autorisent les pauvres à rêver en jouant au loto...


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  • Sarkozy a une très haute considération pour les catégories sociales modestes. En voici la preuve:


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  • Le grand résistant est décédé mardi soir

    Raymond Aubrac, l'un des derniers cadres de la Résistance, est mort mardi soir à l'âge de 97 ans à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, a indiqué mercredi matin sa fille à l'AFP.

    Co-fondateur du mouvement «Libération Sud», Raymond Aubrac était l'une des dernières personnalités de la Résistance à avoir connu Jean Moulin. Il était le dernier survivant des chefs de la Résistance réunis et arrêtés en juin 1943 à Caluire (Rhône) avec le chef du Conseil national de la Résistance (CNR).

    Sa femme Lucie Aubrac, elle aussi héroïne de la Résistance, est morte en 2007 à l'âge de 92 ans.

    En 1947 et 1950, il avait été témoin à charge lors des deux procès du résistant René Hardy (décédé en 1987), accusé d'avoir livré Jean Moulin à la Gestapo et acquitté au bénéfice du doute.

    De son vrai nom Raymond Samuel, il était resté un citoyen très actif et avait notamment été ovationné en février 2008 après un discours défendant la laïcité, lors du meeting de campagne de Bertrand Delanoë pour les municipales.

    (AFP)


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  • "Les premières victimes des désastres écologiques sont les plus pauvres"

    Le Brésil accueillera en juin le sommet mondial sur l'environnement Rio + 20. Le sociologue brésilien Michael Löwy n'en attend rien. En revanche, il défend – dans cette interview donnée au mensuel Caros Amigos – l'idée d'écosocialisme.

    Courrier International

    02.04.2012 | Bárbara Mengardo | Caros Amigos

    Qu'attendez-vous de Rio + 20 ?

    MICHAEL LÖWY Rien ! Tout est déjà dans le fameux Draft Zero [avant-projet publié en janvier], qui, comme l'indique (involontairement) son nom, est une nullité. Ce qui en sortira n'aura aucune efficacité étant donné qu'il n'y aura aucune obligation internationale. A l'image des conférences internationales sur le changement climatique de Copenhague, Cancún et Durban, la montagne devrait accoucher d'une souris : de vagues promesses et surtout de bonnes affaires "vertes". Comme le disait en septembre 2009, Ban-Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU – qui n'a rien d'un révolutionnaire –,  "notre pied est bloqué sur l'accélérateur et nous nous dirigeons vers un abîme". Les initiatives intéressantes auront lieu dans les forums alternatifs.

    Depuis vingt ans, il y a eu des changements dans la façon dont les Etats appréhendent les thèmes écologiques.

    Des changements très superficiels ! Pendant que la crise écologique s'aggrave, les gouvernements – en premier lieu ceux des Etats-Unis et des autres pays industrialisés du Nord, les principaux responsables du désastre – se sont intéressés au problème à leur façon : en développant à petite échelle des sources d'énergie alternative et en introduisant des "mécanismes de marché" totalement inefficaces pour contrôler les émissions de CO2. "Buziness as usual"...

    Mais la société semble plus consciente de la nécessité de protéger l'environnement. Cela peut-il influencer de façon positive les discussions de Rio + 20 ?

    En effet, il y a eu un vrai changement. L'opinion publique, de larges secteurs de la population, au Nord comme au Sud, sont de plus en plus conscients de cette nécessité, non pour "sauver la Terre" – notre planète n'est pas en danger –, mais pour sauver la vie humaine (et celle de nombreuses autres espèces). Malheureusement, les gouvernements (à l'exception notable de la Bolivie par exemple), les entreprises et les institutions financières internationales représentés à Rio + 20 sont peu sensibles à l'inquiétude des populations. Ils cherchent plutôt à les tranquilliser avec des discours sur les prétendus bienfaits de l'"économie verte".

    Quel est le lien entre destruction de l'environnement et inégalité sociale ?

    Les premières victimes des désastres écologiques sont les couches sociales exploitées et opprimées, les peuples du Sud et en particulier les communautés autochtones et paysannes qui voient leurs terres, leurs forêts et leurs rivières polluées, empoisonnées et dévastées par les multinationales du pétrole et du secteur minier, ou par l'agrobusiness du soja, de l'huile de palme et du bétail. Il y a quelques années, Lawrence Summers, un économiste étasunien [ancien secrétaire au Trésor], expliquait dans un rapport interne pour la Banque mondiale qu'il serait logique, du point de vue d'une économie rationnelle, d'envoyer les productions toxiques et polluantes vers les pays pauvres, où la vie humaine possède un prix bien inférieur : une simple question de calcul de pertes et de profits en somme. En parallèle, ce même système socio-économique – appelons-le par son nom : le capitalisme – qui détruit l'environnement, est responsable des inégalités sociales brutales entre l'oligarchie financière dominante et la masse du "pobretariat" [pobre signifie pauvre en portugais]. Ce sont les deux faces d'une même monnaie, l'expression d'un système qui ne peut exister sans une croissance infinie – et donc sans dévaster la nature – et sans produire et reproduire les inégalités entre exploités et exploiteurs.

    Nous sommes au cœur d'une crise du capital. Quelles en sont les conséquences environnementales ?

    La crise financière a servi de prétexte aux gouvernements au service du système pour repousser "à plus tard" les mesures urgentes nécessaires à la limitation des émissions de gaz à effet de serre. L'urgence du moment – un moment qui dure depuis quelques années – est de sauver les banques, de payer la dette (à ces mêmes banques), et de "réduire les dépenses publiques". Il n'y a pas d'argent pour investir dans les énergies alternatives ou pour développer les transports collectifs. L'écosocialisme constitue en ce sens une réponse radicale aussi bien à la crise financière qu'à la crise écologique. Les deux sont l'expression d'un processus plus profond : la crise du paradigme de la civilisation capitaliste industrielle moderne. L'alternative écosocialiste signifie que les principaux moyens de production et de crédit sont expropriés et mis à disposition de la population. Les décisions sur la production et la consommation ne seront pas prises par des banquiers, des dirigeants de multinationales ou des maîtres de puits de pétrole mais par la population elle-même, après un débat démocratique, en fonction de deux critères fondamentaux : la production de valeurs d'usage afin de satisfaire les besoins sociaux et la préservation de l'environnement.

    Le projet zéro de Rio + 20 cite à plusieurs reprises l'expression "économie verte", mais sans en définir le concept. Peut-elle stopper la destruction de la planète et les changements climatiques ?

    Ce n'est pas un hasard si les rédacteurs de ce projet entretiennent le flou. En vérité, il n'existe pas d'"économie" en général : il s'agit d'une économie capitaliste, ou alors non capitaliste. L'"économie verte" n'est pas autre chose qu'une économie capitaliste qui cherche à traduire en termes de profit et de rentabilité certaines propositions techniques "vertes" des plus limitées. Bien sûr, une entreprise qui tente de développer l'énergie éolienne ou photovoltaïque, c'est très bien, mais cela n'entraînera pas de modifications substantielles s'il n'y a pas un investissement massif des Etats, détournant des fonds qui à l'heure actuelle financent plutôt l'industrie nucléaire et faisant le choix de réduire de manière draconienne la consommation d'énergies fossiles. Mais rien de cela n'est possible sans rompre avec la logique de compétition marchande et de rentabilité du capital. Ajoutons qu'il y a des propositions "techniques" qui sont bien pires : les célèbres "agrocarburants" par exemple, qui cherchent à utiliser les sols fertiles pour produire une pseudo "essence verte", au lieu de produire de la nourriture pour remplir les estomacs des affamés de la planète.

    Vous pensez qu'actuellement, au nom de la préservation de l'environnement, on pointe uniquement sur le citoyen la responsabilité de la destruction de la planète en oubliant les entreprises ? A São Paulo, par exemple, nous devons acheter des sacs plastiques biodégradables, pendant que les entreprises usent de cette image verte comme outil de marketing.

    Les responsables du désastre environnemental s'efforcent de culpabiliser les citoyens et créent l'illusion qu'il suffirait que les individus aient des comportements plus écologiques pour résoudre le problème. L'objectif de l'écosocialisme est la transition vers un nouveau modèle de civilisation, fondé sur des valeurs de solidarité, sur la démocratie participative, sur la préservation de l'environnement. Mais la lutte pour l'écosocialisme commence ici et maintenant, dans toutes les luttes socio-écologiques concrètes qui se heurtent, d'une façon ou d'une autre, au système.


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  • Chaîne humaine : une mobilisation historique pour la sortie du nucléaire !

    Communiqué de presse du 11 mars 2012 du Réseau "Sortir du nucléaire", Agir pour l’environnement, France Libertés, Greenpeace, Sud Rail.

    La catastrophe de Fukushima entre dans sa deuxième année, et le peuple japonais continue de souffrir dans sa chair de la contamination radioactive. Partout dans le monde, ce cataclysme a été un électrochoc, mais la classe politique française est jusqu’ici restée sourde à la nécessité de sortir du nucléaire en France. À quelques semaines des élections présidentielles, c’est un signal d’une puissance exceptionnelle qui vient de lui être envoyé.

    Ce dimanche 11 mars 2012, un an jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima, plus de 60 000 personnes ont déferlé dans la vallée du Rhône, de Lyon à Avignon, en formant une gigantesque chaîne humaine.

    Simples citoyens et militants de longue date venus de toute la France, riverains des centrales et habitants des régions voisines, se sont ainsi donné la main sur 230 km, au cœur de la zone la plus nucléarisée d’Europe, soit la distance séparant Fukushima de Tokyo. Unis, ils se sont retrouvés pour témoigner leur solidarité avec le peuple japonais et exprimer leur volonté de reprendre en main la politique énergétique française, pour sortir enfin du nucléaire.

    En participant à cette chaîne humaine, co-organisée par le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif "Réaction en Chaîne Humaine", ces dizaines de milliers de personnes ont démontré que la sortie du nucléaire est une aspiration forte partagée par la majorité des citoyens français.

    En même temps que cette chaîne humaine, d’autres chaînes ont eu lieu dans d’autres régions de France (dont une à Bayonne, une à Bordeaux, une dans le Finistère...), pour la sortie du nucléaire et en solidarité avec le Japon durablement meurtri. Dans le monde entier, de l’Allemagne au Brésil en passant par la Mongolie, de nombreuses actions ont prouvés la volonté des peuples de protéger leurs enfants et les générations futures en bannissant le nucléaire de notre avenir commun.

    Traquer les gaspillages énergétiques, isoler les bâtiments, améliorer l’efficacité énergétique, développer des énergies alternatives propres, sûres, créatrices d’emploi : les solutions techniques pour mettre fin à l’atome sont à notre portée ! Il ne manque plus qu’une décision politique, que plusieurs de nos voisins européens ont d’ores et déjà adoptée. Seul le gouvernement français, sous l’emprise du lobby nucléaire, persiste dans le déni et la fuite en avant.

    La participation massive à cette chaîne humaine le confirme : face à la surdité des politiques, les Français sont prêts à se mobiliser par dizaines de milliers pour sortir de cette énergie du siècle dernier. À quelques semaines de l'élection présidentielle, les futurs candidats n'ont plus le droit d’ignorer les demandes des citoyens : mettre au point un calendrier de sortie du nucléaire civil et militaire, fermer dès maintenant l’ensemble des réacteurs vieillissants, mettre fin au programme EPR, et s’engager résolument dans la transition énergétique. Il est temps pour eux de le comprendre et d'en tirer les leçons qui s'imposent !


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  • Plutonium illégal à Cadarache : le CEA condamné en correctionnelle

    Mercredi 14 mars, le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence a condamné le CEA pour retard dans la déclaration d’incident à l’ASN. Cette condamnation fait suite à la découverte, en 2009, d’une importante sous-évaluation des quantités de plutonium détenu au sein de l’ATPu, sur le site de Cadarache. Le Réseau “Sortir du nucléaire“ s’est constitué partie civile.

    Le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Cadarache est un vaste complexe implanté au confluent du Verdon et de la Durance et dédié à la recherche et développement dans le domaine nucléaire. Le centre comprend 18 installations nucléaires de base civiles dont l’Atelier de technologie de plutonium (ATPu – INB n° 32).

    L’ATPu a été une unité dont l’activité principale était la production de combustible MOX (mélange d’oxyde de plutonium et d’oxyde d’uranium). Compte tenu du risque de séisme inhérent à la région de Cadarache et des faiblesses de l’ATPu face à ce risque, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé, en 1998, à l’exploitant de lui transmettre un engagement de la fermeture de cet atelier. Le décret du 6 mars 2009 a autorisé la mise à l’arrêt définitif et le démantèlement de l’installation. L'exploitant a, depuis cette date, démarré les opérations correspondantes en vue d’aboutir au déclassement de l’installation.

    Le 6 octobre 2009, le CEA Cadarache a informé l’ASN de la sous-évaluation des dépôts de plutonium dans les boîtes à gants (1) de l’installation ATPu. Evalués à environ 8 kilos pendant la période d’exploitation, le CEA a estimé que la quantité totale pourrait s’élever, en réalité, à près de 39 kilos, soit un écart de 31 kilos ! Un incident d’autant plus choquant que l’inspection de l'ASN qui a suivi, a permis de confirmer que le CEA avait connaissance de l’incident depuis le mois de juin 2009...

    En octobre 2009, le Réseau "Sortir du nucléaire" a déposé plainte. Face à cet évènement grave qui ne fait que s'ajouter à la longue liste des incidents déjà survenus à l'ATPu, le Parquet a finalement décidé d’engager des poursuites à l’encontre du CEA. Le Réseau s’est alors constitué partie civile.

    L’audience a eu lieu le 25 janvier 2012, au tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence. Elle a permis de mettre en lumière les évènements qui ont conduit à la sous-estimation découverte en 2009 et à la déclaration tardive de l’incident par l’exploitant. L’affaire a été mise en délibéré et le verdict a été rendu le 14 mars 2012. Le CEA a été reconnu coupable du délit de retard dans la déclaration d’incident. Il a été condamné à payer une somme d'un total de plus de 17 000 euros, dont 15 000 euros d'amende.

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" se félicite d'un tel verdict, et espère que cette décision contraindra les exploitants à une plus grande vigilance dans la gestion des matières radioactives sur leur site.

     

    Pour en savoir plus: http://groupes.sortirdunucleaire.org/CEA-Cadarache-plutonium

    Notes :
    1 : Les boîtes à gants sont des enceintes totalement étanches, contenant souvent de nombreux équipements, permettant de manipuler des matières radioactives sans risque de contamination pour les opérateurs.


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