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  • http://www.publicsenat.fr/vod/documentaire/uranium,-l-heritage-empoisonne/64006

    Rediffusion dimanche 20 décembre à 9h00 sur LCP public sénat

    Documentaire de Dominique Hennequin (France, 2009). 52 mn. Inédit.

    La première partie de cette enquête ressemble comme deux gouttes de boue radioactive à Uranium, le scandale de la France contaminée, le numéro de Pièces à conviction sur France 3 qui avait défrayé la chronique en février dernier. Remplacez « France » par « Gabon », vous aurez une bonne idée de la situation à Mounana, où la Comuf, filiale d'Areva, exploitait une mine jusqu'en 1999. L'entreprise a laissé derrière elle des milliers de tonnes de déchets radioactifs et chimiques. Les habitants vivent dans des maisons construites avec des stériles radioactifs, tandis que les moyens médicaux, eux, sont partis avec la Comuf, laissant les anciens mineurs mourir dans la souffrance et le silence.

    Est-ce un problème isolé ou concerne-t-il toute l'industrie de l'uranium ? s'interroge Dominique Hennequin. Pour le savoir, il visite des mines encore en activité, à Arlit, au Niger. Cornaqué par les communicants d'Areva, il réussit pourtant à dévoiler une sinistre réalité : puits contaminés à l'uranium, radon dispersé dans l'air, mineurs mal protégés, population maintenue dans l'ignorance... Seuls les salariés expatriés réussissent à faire entendre leur voix. C'est grâce à leur action que Dominique Hennequin et Pascal Lorent livrent cette remarquable enquête, rendue plus implacable encore par sa sobriété.

    Samuel Gontier

    Télérama n° 3126


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  • * Pour soutenir le technicien de France 3 (qui a été mis en examen pour avoir recopié un DVD lors de l’émission enregistrée avec Nicolas Sarkozy le 30 juin 2008).

     http://www.soutien-technicien-france3.org/php/index.php

     voici la vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=ihJjodnhe-I

    * Tel quel:

    "On va reforester". JL Borloo, 13/12/09 sur Canal + (Dimanche +). Quelqu'un peut-il dire à M le Ministre que le terme "reboiser" existe déjà, contrairement à "reforester" ?

    Dans la même émission, un reportage sur les Maldives, où il est question de montée des eaux et de tourisme, première ressource financière de l'Archipel. Mais rien sur le paradoxe suivant: comment lutter contre les émissions de gaz à effet de serre tout en encourageant le tourisme de longue distance (par avions donc!) ?

    * Sommet de Copenhague: 100000 manifestants hier par 0°C... Claude Allègre doit se marrer.

    * Gérard Manset / Il voyage en solitaire


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  •  La course aux petits prix tue la planète (Le Monde, 11/12/09)

    D'un côté, il y aurait les bons, entendez les pays développés engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique : l'Union européenne, les Etats-Unis depuis peu. De l'autre, les renégats : la Chine, l'Inde et les Etats dits salissants, accusés de tous les maux. Une vision du monde simpliste qui passe à côté de l'essentiel : l'Inde et la Chine émettent des gaz à effet de serre pour fabriquer nos jouets, pour cultiver nos légumes. La course aux bas coûts, la folie low cost, ne délocalise pas seulement les emplois. Elle délocalise aussi nos propres pollutions.

    Les exportations alimentaires de la Chine vers la France ont augmenté de 44 % entre 2005 et 2007. En 2008, la France a importé 411 millions d'euros d'aliments chinois. Une asperge sur deux vendue dans l'Hexagone est "made in China", car quatre fois moins chère à produire du côté de Shenzen que sur les rives de la Méditerranée. En deux ans, les importations de meubles chinois ont bondi de 54 %.

    Drapés dans notre bonne conscience, nous refusons de voir que nous sommes les premiers producteurs de CO2 en nous ruant sur les étalages de tee-shirts à 2 euros, en achetant des tomates à 1 euro le kilo ou en prenant l'avion pour passer des vacances à Saint-Domingue à 299 euros la semaine.

    Nous sommes entrés dans une spirale de consommation hystérique. Pour répondre à nos besoins, les entreprises ont délocalisé leur production. Et tant pis si cette production à bas coût est polluante, puisqu'elle pollue loin. Au début de l'année, Gao Li, un responsable chinois du dossier "changement climatique" proposait qu'une partie des émissions de CO2 de son pays soit créditée au bilan des pays riches. Une bonne idée quand on sait que la moitié de la hausse des émissions de gaz carbonique liées aux exportations chinoises est à mettre au crédit des pays développés.

    Le consommateur low cost, paradoxalement présenté comme un "consommateur intelligent", préfère ne pas se poser de questions. Est-il raisonnable qu'un jean bon marché parcoure en moyenne 70 000 km avant d'être vendu à Paris ou à Limoges ?

    Doit-on accepter que la production d'une tomate marocaine, du côté d'Agadir, entraîne l'assèchement des nappes phréatiques locales et des bouleversements irréversibles sur le milieu naturel ? Peut-on encore s'exalter devant le film Home, de Yann Arthus-Bertrand, tout en faisant ses courses dans les magasins discount ?

    Nous préférons croire à la magie low cost, imaginer qu'il est possible de produire la même voiture ou la même robe pour un coût dix fois moins élevé sans impact supplémentaire sur l'état de la planète. En vérité, le miracle low cost n'est qu'un mirage. Le consommateur à bas coût est le premier responsable du réchauffement climatique, incapable de voir que son comportement est suicidaire.

    Le sommet de Copenhague sera une réussite s'il parvient enfin à dénoncer l'hypocrisie des pays développés. Cessons les grands discours moralistes et agissons en refusant le phénomène low cost écologiquement indéfendable. Devenons, pour le coup, des vrais "consommateurs intelligents" !

    par Bruno Fay et Stéphane Reynaud, auteurs de "No Low Cost" (éd. du Moment).


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  • * Générosité:

    95 millions d'euros pour le Téléthon... et chaque semaine 165 millions versés par les Français à la Française des Jeux...

    * France Culture:

    Des émissions passionnantes à podcaster sur le sommet de Copenhague

    * Non à la suppression de l'histoire et de la géographie en terminale scientifique

     



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