• Le dernier campement de migrants de Calais, "la jungle", a été évacué mardi matin 23 septembre par les forces de l'ordre qui ont interpellé 276 étrangers en situation irrégulière.


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  • La philosophie générale qui a présidé aux travaux de Joseph Stiglitz peut-être à l'opposé de la musique politique du Sarkozysme de la campagne électorale et de certaines mesures économiques et sociales prises par le gouvernement. Les baisses d'effectifs dans l'éducation, la réduction du périmètre des services publics ou un certain recul de l'accès aux soins et plus généralement le grand bain idéologique de la « France qui se lève tôt et du travailler plus pour gagner plus ». L'attaque est logique mais elle est courte. Parce que c'est Nicolas Sarkozy qui a commandé ce rapport. Il l'a commandé avant la crise, donc avant sa conversion magique aux vertus d'un modèle social français, vous savez… qu'il faut renforcer plutôt qu'adapter à une vision du monde dépassée depuis l'automne dernier. Ce n’est pas encore le « un autre monde est possible » altermondialiste mais le Président a commandé ce rapport pour pouvoir porter à l'étranger une autre vision, une autre grille de lecture de la richesse ou du bien-être des nations. Donc tout en s'opposant logiquement à Nicolas Sarkozy sur les questions de politique intérieure, le PS pourrait, en même temps, le soutenir dans sa volonté de convertir le reste de la planète à la réforme du capitalisme mondial. Il pourrait applaudir Nicolas Sarkozy et ses panoplies pimpantes de Monsieur Plus de régulation et Monsieur Propre anti paradis fiscaux… (...)

    On peut toujours sourire ou douter en constatant le virage quasi-chavezien du président mais au regard des conclusions du rapport Stiglitz et devant un Nicolas Sarkozy qui prône, quelques années après l’avoir fustigé, l’instauration de la taxe Tobin, on ne comprend pas pourquoi le PS n'est pas simplement capable de dire, « Bonne idée » et surtout, plus malin : «Chiche !».

    Thomas Legrand, France Inter


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  • La taxe carbone sarkozienne est dans la suite logique du Grenelle de l’environnement : battage médiatique, détournement des véritables enjeux et réalisations concrètes médiocres. La France, l’Europe et le monde ont besoin d’une véritable fiscalité écologique, insérée dans des programmes d’investissements publics susceptibles à la fois de préparer l’avenir et de réduire les inégalités. Justice sociale et écologique vont de pair. La taxe carbone qui est prévue n’atteindra aucun de ces objectifs.

    Attac France,
    Montreuil, le 11 septembre 2009


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  • Les propos tenus par Hortefeux sont évidemment scandaleux, mais pas étonnants.

    Je suis tout aussi scandalisé par la quasi absence de réactions des journalistes à deux informations dont les medias ont assez peu parlé: le rôle de la France dans la réélection truquée d'un Bongo à la tête du Gabon, et les ressources financières fournies pas Total à la junte birmane (dossier de Libération).

    Il semble que les journalistes préfèrent les scandales franco-français, les petites phrases commentées, disséquées, les polémiques qui occultent tout le reste pendant une semaine. Mais le sort des Gabonais ou des Birmans, qui s'en soucient ?


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  • Ce soir sur Arte, à 20h45, documentaire sur les Yes Men:

    Il fallait voir la mine des New-Yorkais ce matin gris du 12 novembre 2008, les yeux écarquillés sur les titres du New York Times, ­stupéfaits et ravis  : fin de la guerre en Irak, le Patriot Act abrogé, la réforme du système de santé entérinée, une loi sur le revenu maximum adoptée, l’extension des pistes cyclables… Une ­semaine à peine après l’élection d’Obama, le monde avait changé. « C’est un journal de rêve, c’est comme si on se réveillait et tout ce qu’on souhaitait était devenu réalité », dit une passante.

    Impossible  ? Peut-être, mais on pourrait en dire autant de ces deux gars qui, le 3 décembre 2004, entrent dans le studio de la BBC en tant que représentants d’une grande multinationale et annoncent sur les ondes et écrans du noble service public britannique que « Dow Chemical accepte l’entière responsabilité de la catastrophe de Bhopal ». Un séisme, le jour du 20e anniversaire de la plus grande catastrophe industrielle de l’histoire, qui avait fait 15 000 victimes suite aux émanations de gaz mortel qui s’étaient échappées de l’usine de pesticides américaine. Dow Chemical avait toujours décliné toute responsabilité, et voilà que son porte-parole, Jude Finisterra, annonce avoir « dégagé 12 millions de dollars pour indemniser enfin les victimes » (Libération du 4 décembre 2004) avec pour effet immédiat une chute de 3 % du cours de l’action. Sauf que Finisterra n’existe pas, et que l’édition du New York Times est un faux. Les auteurs de ces brillantes impostures sont les Yes Men, gonzo activistes qui n’en sont pas à leur premier coup d’éclat.

    Docu fait maison, Les Yes Men refont le monde, diffusé ce soir sur Arte et qui sort en salles aux Etats-Unis le 7 octobre, est une réjouissante virée en compagnie de deux héroïques types en costard cravate, jamais à court d’idées pour faire éclater au grand jour les injustices. Les Yes Men (« les béni-oui-oui ») sont un mélange de Borat pour l’art du travestissement et de la farce azimutée, et de Michael Moore pour leur capacité à pointer les dysfonctionnements du capitalisme mondialisé. De préférence en se faisant passer pour un de ses repré­sentants.

    Andy Bichlbaum, 46 ans, et Mike Bonnano, 41 ans, (deux des nombreux pseudos de Jacques Servin et Igor Vamos) ont uni leurs cerveaux vrillés lors d’un projet commun ®™ark, sorte de bourse en ligne où les activistes proposaient leurs plans de sabotage à des donateurs prêts à investir. Andy s’était fait virer en 1996 du studio de jeu vidéo Maxis pour avoir hacké SimCopter, en introduisant des légions de gars en maillot de bain se bisoutant. Et Mike, fondateur du Barbie Liberation Organization, avait interverti les voix des Barbie et GI Joe avant de les remettre en magasin pour Noël 1994.

    C’est George W. Bush himself qui les rendit célèbres en 1999, déclarant qu’il « faudrait des limites à la liberté » lorsqu’il découvrit le faux site satirique Gwbush.com que les deux trublions lui avaient concocté. Encouragés par ce premier succès, ils créent dans la foulée un site pastiche de l’Organisation mondiale du commerce (lire ci-contre), fidèle à l’original mais aux propos légèrement déformés, « afin de les rapprocher de la vérité ». Ils reçoivent très vite des mails de personnes persuadées d’avoir affaire à la véritable OMC, sollicitant interviews et conférences, ce qu’ils s’empressent d’accepter. Cette stratégie sioux devient leur marque de fabrique (1). Ils jettent un hameçon dans le cyberespace (un faux site d’une organisation internationale ou d’une multinationale) et attendent que le poisson morde. Comme ils portent le costume gris souris à merveille, les rois de l’usurpation infiltrent, sous des patronymes rigolos (Hanniford Schmidt, Shepard Wolff, Erastus Hamm…) et avec une facilité déconcertante, les conférences où ils tiennent des discours ahurissants, craquant le vernis policé de la logorrhée capitaliste, avec force diapos Powerpoint et simulations 3D.

    Ce deuxième film se concentre davantage sur les questions écologiques et dénonce avec humour (noir) « la cupidité des grosses multinationales qui détruisent la planète ». Dow Chemical, Exxon Mobil, Halliburton en font les frais. A la plus grande conférence canadienne sur le pétrole, ils font brûler des « cierges faits avec les cadavres de victimes des changements climatiques » devant un public horrifié. A La Nou­velle-Orléans, ils se font passer pour des représentants du gouvernement et annoncent que les logements sociaux vont être rouverts et que Exxon s’engage à financer la reconstruction. Dans une conférence sur le commerce en Floride, ils présentent un « Survival Ball », accoutrés d’une combinaison bulle ridicule au prix exorbitant, qui devrait sauver les riches en cas de désastre climatique. L’objectif  : créer un électrochoc ou tourner en ridicule leur cible. Ce qui leur vaut quelques solides inimitiés et des accusations récurrentes de démagogie et de « cruauté » pour avoir suscité de faux espoirs.

    Usurpation d’identité, intrusion illégale, faux et usage de faux, abus de confiance… Malgré leur lourd casier, les Yes Men n’ont jamais été vraiment inquiétés, car ils piègent les corporations dans leurs propres contradictions. Lorsqu’ils inondent Manhattan et d’autres villes américaines avec 80 000 exemplaires d’une édition spéciale du New York Times (une action spectaculaire réalisée avec la complicité de près d’un millier d’activistes bénévoles et 100 000 dollars de dons privés), ils espèrent, avec cette réplique si parfaite qu’elle en a mystifié plus d’un, proposer « un plan pour nous aider à imaginer un autre monde possible ». « Yes we can  ! », avant d’être le slogan d’Obama, a toujours été celui des Yes Men.•

    (1) A suivre dans le premier volet de leurs aventures « The Yes Men » (2003)

    Paru dans Libération du 15 septembre 2009

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    Andy Bichlbaum des Yes Men, ­contacté par téléphone à New York où il réside, répond, en français, à nos questions.

    Quel est selon vous l’acte fondateur des Yes Men  ?
    Notre première action fut de créer un faux site de l’OMC en novembre 1999 parce que nous ne pouvions pas nous rendre aux manifestations à Seattle. Un site miroir satirique pour montrer ce qui clochait dans la globalisation et le libre marché. A notre grande surprise, plein de gens ont commencé à écrire à ce faux site, en pensant que c’était le site officiel de l’OMC. C’est ainsi qu’on s’est retrouvés invités à une conférence en tant que représentants de l’OMC, à Salzbourg, où nous avons proposé de privatiser le système électoral, c’est-à-dire autoriser les grosses compagnies à acheter directement les voix des électeurs via le Web, ce qui permettrait de s’épargner un laborieux lobbying. L’assemblée n’était pas du tout choquée par nos propos, ce qui nous a contraints à monter toujours plus le volume.

    Maintenant que Barack Obama a été élu, les Yes Men ont-ils encore une raison d’être  ?
    Plus que jamais. Les précédents histo­riques prouvent que le changement n’a lieu que lorsque les gens prennent la rue, en tout cas aux Etats-Unis. Pendant la Grande Dépression, Roosevelt a institué un système de santé public, un plan de retraite, des lois sur le travail, etc. Toutes ces choses que les pays développés, et spécialement l’Europe, tiennent pour acquises ont été inspirées par les Etats-Unis. Mais ce n’est pas Roosevelt qui a imaginé ça depuis son bureau ovale, c’est la pression de la rue, des gens qui ­réclamaient cela, qui ont forcé ces ­changements.

    On n’a jamais pensé que deux mecs en costume comme nous allaient changer le monde, nous essayons simplement d’attirer l’attention des médias sur ces questions – un peu comme le fait notre cousin belge Noël Godin quand il entarte ses cibles – de réussir à soulever un peu de révolte.

    Pour commémorer l’anniversaire de la catastrophe de Bhopal, en 1984, il y a eu 600 articles dans la presse, ça n’a peut-être pas changé grand-chose, puisque Dow Chemical n’a pas dédommagé les victimes, mais ça fait un précédent. Avec Obama, j’espère que nous passerons moins de temps à combattre et plus à construire. Nous avons un Président et des gens dans le Congrès qui aimeraient bien faire, mais ils sont contraints par les intérêts industriels. Si les gens vont manifester, ils peuvent s’appuyer sur ces protestations pour justifier leurs actions.

    Quel est votre lien avec les activistes ­traditionnels  ?
    Nous faisons partie d’un très grand mouvement, le mouvement environnementaliste actif depuis vingt-cinq ans. Nous montons nos actions en connivence étroite avec les activistes de terrain, ils sont bien plus intelligents que nous, et connaissent mieux la situation et les enjeux. Pour l’intervention à La Nouvelle-Orléans, ce sont les activistes qui nous ont contactés pour nous signaler que les gens étaient évincés des logements sociaux. Qu’on profitait du désastre de Katrina pour les expulser et refaire la ville en plus blanc. Pour monter l’intervention autour de l’anniversaire de Bhopal, c’est quelqu’un de Greenpeace qui nous a conseillés. Quant à l’édition spéciale du New York Times, ce sont des centaines de bénévoles qui ont participé pour rendre ça possible. Nous avons grand espoir que ce film qui sort le 7 octobre en salles donne des idées à de nombreux Américains et les incite à s’activer, à prendre des risques, notamment à l’approche de la conférence sur le climat de Copenhague. On veut inspirer plein de mini Yes Men.

    Paru dans Libération du 15 septembre 2009

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    Vous aussi devenez le cauchemar des multinationales, le caillou dans la chaussure du capitalisme sauvage : les Yes Men vous livrent quelques techniques de guérilla.

    Corrigez une identité. Créez un faux site web avec une URL similaire à celle de votre cible, qui imite son style et ses contenus, mais avec plus de véracité et d’honnêteté quant à ses agissements. De préférence, choisissez une cible qui touche un certain public et suscitez une prise de conscience chez eux. Puis attendez qu’on vous contacte…

    Créez une campagne de pub qui restaure la vérité. D’Adbusters au Billboard Liberation Front en passant par Banksy, il y a mille et une manières de corriger les images que les sociétés aiment donner d’elles-mêmes en les détournant. Essayez de faire de même.

    Hackez une conférence virtuellement. Trouver un «backchannel» Twitter d’une conférence digne d’intérêt (messages en direct d’une réunion) et commencer à poster des réactions. Les échanges les plus pertinents, drôles et révélateurs seront récompensés.

    Infiltrez une conversation. Allez à un congrès et faites comme si vous étiez l’un d’entre eux. Puis engagez une discussion drôle et révélatrice que vous filmerez. Par politesse, vous flouterez le visage de votre interlocuteur, c’est l’événement que vous visez, pas la personne.

    Créez une édition spéciale de journal. Imprimer un faux journal n’est pas aussi si dur qu’il y paraît. Ça a d’ailleurs été fait plusieurs fois et la presse a, à chaque fois, rapporté l’événement.

    Faites croire que vous travaillez pour l’ennemi. Achetez un tee-Shirt Esso sur le Net et traînez à une station essence locale. Quand les gens s’arrêtent prendre de l’essence, parlez-leur. Par exemple : «L’argent que vous dépensez aujourd’hui nous aidera à vaincre les indigènes d’Alaska et à exterminer le violent ours polaire du Grand Nord. Merci.»

    Présentez un produit dans un salon. Les salons peuvent être une bonne rampe de lancement pour un produit que vous ne voudriez surtout pas voir dans le commerce. Prenez le cas du fusil Sniper ID. Une poignée de trouble-fête danois, représentants de la société fictive Empire North, ont imaginé un revolver qui tire des puces GPS sur les manifestants pour que la police puisse retrouver leur trace. Ils l’ont présenté à un salon de l’armement chinois et la presse s’est beaucoup inquiétée quant à la liberté et au respect de la vie privée. Bien sûr, il y a eu un petit problème : ils ont trouvé des clients.

    Paru dans Libération du 15 septembre 2009


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  • Pour les privilégiés qui peuvent se payer l'abonnement à Canal (ce soir à 20h45):

    Une nouvelle forme d'action directe est née, souvent en marge des organisations syndicales, comme un constat de leur incapacité à canaliser ou à exprimer ce mouvement. Ainsi, des fonctionnaires refusent la mutation du service public en entreprise privée. Des postiers ne veulent pas se transformer en vendeurs. Des agents EDF rétablissent le courant dans des foyers en difficulté. Des juges traînent des pieds pour éviter d'appliquer les peines planchers automatiques. Des agents du Pôle emploi refusent de vérifier les papiers des étrangers et de les dénoncer s'ils sont en situation irrégulière. Pendant ce temps, du côté des entreprises, des conseillers en communication sont embauchés pour contrer l'influence de ces nouveaux combattants. (Télérama)

     


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  • Ecoutez la belle histoire de Winston le pigeon...


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  • "Creuse au-dedans de toi. Au-dedans de toi est la source du bien et une source qui peut toujours jaillir, si tu creuses toujours."

    Marc-Aurèle


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     Haro sur la semaine de quatre jours.

    Un an après la suppression de l'école le samedi matin, un rapport rédigé par l'inspection générale de l'éducation nationale estime que "les inconvénients" de la semaine de quatre jours "se confirment".

     

    Cette note de synthèse sur "la mise en oeuvre de la réforme de l'enseignement primaire" énumère les effets néfastes de la nouvelle organisation mise en place à la rentrée 2008. La fatigue des enfants est désignée en premier, suivie du manque de temps pour les apprentissages. "De l'avis général des enseignants, le temps manque pour faire tout le programme (...). L'année scolaire n'est plus que de 144 jours théoriques et 140 en fait, alors que la moyenne européenne est de 185 jours", précisent Philippe Claus et Odile Roze, les deux inspecteurs généraux auteurs de ce travail.

     

    Enseignements sacrifiés

     

    Leurs conclusions induisent que les enseignements artistiques et de découverte (histoire-géographie ou sciences) sont sacrifiés au profit des seuls fondamentaux que sont les mathématiques et le français. Ce qui alourdit d'autant les journées des écoliers. Et ces six heures de classe réparties sur quatre jours nécessitent une grande concentration. Alors qu'"un élève de cours préparatoire ne se concentre pas plus de trois heures et demie ou quatre heures par jour", s'était ému Hubert Montagner, directeur de recherches à l'Inserm, au moment de la mise en place de la semaine de quatre jours. Sa voix et celle de quelques autres n'avaient à l'époque guère été entendues.

     

    Cette fois commence à se créer un faisceau assez convergent, puisque 67 % des personnes interrogées par le CSA pour le traditionnel sondage de rentrée du Snuipp (FSU) se disent favorables à une diminution de la journée scolaire à 5 h 30 et à un retour aux quatre jours et demi. Le rapport de l'inspection générale va dans la même direction lorsqu'il précise que "l'évolution souhaitable n'est pas dans le retour au samedi matin, mais dans la scolarisation du mercredi matin, en vue d'alléger la journée de travail scolaire".

     

    Le Syndicat des enseignants, SE, qui demande "une mise à plat des rythmes", estime par la voix de son secrétaire général, Christian Chevalier, qu'"il n'est jamais trop tard lorsque la volonté politique est là". Gilles Moindrot, son homologue au Snuipp, reste réservé sur le rajout d'une demi-journée de travail. "On a raté l'occasion, explique-t-il, et il est très difficile de changer à nouveau ces rythmes qui influent sur l'organisation des familles, mais aussi des mairies pour les centres aérés et sur une multitude d'associations."

     

    La suppression du samedi matin avait d'abord été annoncée comme une demi-journée à supprimer, avant que M. Darcos n'ouvre la possibilité du transfert du samedi au mercredi et que le texte officiel ne paraisse en juin 2008, pour application à la rentrée de septembre de la même année. Aujourd'hui seuls 3,6 % des écoliers travaillent le mercredi. Quelques villes - Lille, Grenoble, Angers et Brest - ont tenté la marche arrière. Mais l'opération est difficile.

     

    Non content de s'attaquer à l'organisation du temps scolaire, le rapport s'en prend à une autre réforme de Xavier Darcos : l'aide individualisée. Ce soutien de deux heures (qui devait permettre de diviser par trois le nombre d'élèves entrant au collège sans savoir lire et compter) "ne permet pas, selon les enseignants, de compenser les difficultés lourdes". C'est un petit coup de pouce ponctuel et non un traitement de fond.

     

    C'est donc le coeur même des réformes du primaire mises en place par l'ancien ministre de l'éducation qui se voit vertement critiqué par l'institution elle-même.

     

    Maryline Baumard, Le Monde, 8/09/09


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  • A écouter:

    Sylvie Brunel (spécialiste des questions de développement) dans l'émission Nonobstant, pour la présentation de son livre "Nourrir le monde, vaincre la faim":

     http://www.tv-radio.com/ondemand/france_inter/NONOBSTANT/NONOBSTANT20090901.ram ( à ouvrir avec Real Player)

    et le site de l'émission (mardi 1° septembre):

    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/nonobstant/

    Elle soutient qu'il n'y a pas de fatalité contre la faim et donne des exemples concrets de pays ayant réussi à lutter contre ce fléau.


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