• Un article de Stéphane Foucart (Le Monde) qui, je l'espère, contribuera à ce que ce triste personnage encombre moins les plateaux télés:

    Dans son dernier livre, L'Imposture climatique (Plon, 300 p., 19,90 €), un ouvrage d'entretiens avec le journaliste Dominique de Montvalon, le géochimiste et ancien ministre Claude Allègre formule des accusations d'une extrême gravité contre la communauté des sciences du climat. La cible principale de l'ouvrage est le GIEC, défini à tort par l'auteur comme le "Groupement international pour l'étude du climat" - il s'agit en réalité du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.

    M. Allègre évoque un "système mafieux" ayant conspiré pour faire passer, aux yeux de l'ensemble du monde, un "mythe" pour un fait scientifique. Très médiatisé, l'ouvrage comporte de nombreuses approximations et erreurs factuelles à même de tromper le public. En voici quelques-unes.

    P. 22 "Une étude parue dans la revue Science suggère que l'augmentation de la température dans l'hémisphère Nord de 1970 à 2000 est peut-être due à l'élimination des poussières de charbon dans l'atmosphère, ce qui a facilité l'ensoleillement. L'augmentation (des températures) n'aurait donc rien à voir avec le CO2", écrit M. Allègre, citant une étude en effet publiée par Science, en mars 2007. Les deux premières phrases de cette publication démentent l'interprétation qui en est faite par l'ancien ministre. "Des tendances notables au réchauffement sont observées dans l'Arctique. Bien que les émissions humaines de gaz à effet de serre à longue durée de vie en soient certainement la cause principale, les polluants atmosphériques sont aussi importants."

    P. 68 "Au total, l'Antarctique ne semble pas fondre. En tout cas, ce n'est pas perceptible." La réduction des glaces de l'Antarctique n'est pas due à une fonte mais au glissement des glaciers dans la mer. Elle est très perceptible. Grâce aux données satellitaires, les travaux d'Isabella Velicogna (université de Californie à Irvine, JPL) ont montré qu'entre 2002 et 2006, l'Antarctique a perdu, en moyenne, 104 milliards de tonnes (Gt) de glace par an. Entre 2006 et 2009, ce taux est passé à 246 Gt par an. Les pertes de glaces du Groenland et de l'Antarctique sont l'une des principales causes de l'augmentation du niveau marin.

    P. 68 "Au Moyen Age, lorsque les Vikings ont découvert le Groenland, il y avait encore moins de glace qu'aujourd'hui. C'est pour cela qu'ils l'ont appelé le "pays vert"", écrit M. Allègre. L'étymologie proposée est correcte, mais les raisons avancées sont fausses. La Saga d'Erik Le Rouge, (datée du XIIIe siècle) témoigne qu'"Erik (le Rouge) partit pour coloniser le pays qu'il avait découvert et qu'il appelait le "Pays vert", parce que, disait-il, les gens auraient grande envie de venir dans un pays qui avait un si beau nom".

    La période chaude du Moyen Age - au moins sur l'hémisphère Nord - est sans équivoque. Mais l'écrasante majorité des travaux de reconstructions paléoclimatiques suggèrent qu'elle était moins chaude que la période actuelle.

    P. 73 A propos de l'influence du réchauffement sur les ouragans, "certains spécialistes comme Wester, Tech ou Kerry Emmanuel pensent" qu'elle est réelle, écrit l'auteur. "Wester" est Peter Webster. Quant à "Tech", ce nom n'existe pas. L'auteur a confondu le nom de l'institution de M. Webster (Georgia Tech, diminutif de Georgia Institute of Technology) avec celui d'une personne.

    P. 78 L'auteur fait état de travaux montrant qu'il y a 125 000 ans, il faisait "6 °C de plus qu'aujourd'hui, et le CO2 de l'atmosphère était moins abondant". La référence donnée est celle des travaux de "Sine" et de ses collaborateurs, prétendument publiés dans Science en novembre 2007. Cette publication n'existe pas dans les archives de Science.

    P. 94 Claude Allègre s'indigne de ce que les travaux de Jean-Pierre Chalon sur les nuages n'auraient pas été pris en compte par le GIEC. M. Allègre cite ce passage d'un livre de M. Chalon : "Ces processus sont encore assez mal compris. C'est une des difficultés majeures et une des principales sources d'imprécision que rencontrent les tentatives de prévision des évolutions du climat. " "Je m'interroge, poursuit M. Allègre. Pourquoi un tel expert n'a-t-il pas été davantage impliqué dans les processus du GIEC ? (...) Réponse : cela fait partie du "totalitarisme climatique". Emettre des nuances, c'est déjà être un adversaire du "climatiquement correct"."

    Voici pourtant ce que l'on peut lire dans le résumé du dernier rapport du GIEC : "Pour l'heure, les rétroactions nuageuses constituent la principale source d'incertitude des estimations de la sensibilité du climat."

    P. 109 Claude Allègre produit une figure montrant un lien étroit entre plusieurs courbes : celle donnant l'évolution de la température globale moyenne de la basse atmosphère terrestre au XXe siècle, celle de l'irradiance solaire, et deux autres, donnant les variations du magnétisme terrestre.

    Cette figure a certes été publiée en 2005, puis en 2007, dans la revue Earth and Planetary Science Letters (EPSL). Mais elle a été clairement réfutée en décembre 2007, pour des erreurs d'attribution de données.

    P. 138 Claude Allègre présente comme très forte l'opposition de la communauté scientifique aux conclusions du GIEC. Il écrit : "L'événement le plus significatif est peut-être le vote qui a eu lieu parmi les spécialistes américains du climat. (...) Le 19 octobre 2009, le Bulletin de la Société météorologique américaine en a rendu publics les résultats. Les voici : 50 % d'entre eux ne croient pas à l'influence de l'homme sur le climat, 27 % en doutent. Seuls 23 % croient aux prédictions du GIEC."

    Interrogé, Paul Higgins, un responsable de l'American Meteorological Society, se souvient de cette enquête. A ceci près qu'elle ne concernait nullement les "spécialistes américains du climat", mais les présentateurs météo des chaînes de télévision américaines...


    votre commentaire
  • Grande comme la France, une zone de déchets transportés par les courants a été repérée entre Hawaii et la Californie.

    http://www.rue89.com/2008/02/02/une-mysterieuse-ile-de-dechets-dans-le-pacifique 

    Sur le même sujet:

    http://www.greenpeace.org/france/news/un-peu-plus-de-600-000-km2-de 

    Et encore (en anglais):



    votre commentaire
  • Voici les liens pour voir l'excellent film diffusé sur Arte:

    http://www.wat.tv/video/malediction-plastique-4-250uv_15q6q_.html   (partie 1)

    http://www.wat.tv/video/malediction-plastique-4-250q7_15q6q_.html   (partie 2)

    http://www.wat.tv/video/malediction-plastique-4-250kb_15q6q_.html   (partie 3)

    http://www.wat.tv/video/malediction-plastique-4-250el_15q6q_.html    (partie 4)

    (voir mon résumé du 12/01/2010 et l'article que j'ai relayé du 02/02/2010)

     


    votre commentaire
  • Total

    Une chronique d'Alexandre Adler qui m'a énervé ici

    Les politiques doivent suivre le changement de comportement des citoyens... C'est parce que l'opinion est de plus en plus sensible aux questions environnementales que les pouvoirs commencent à intégrer l'impact des activités humaines sur la biosphère.

    Si nous roulons moins en voiture, tant mieux! Aux politiques de prendre les mesures pour développer les transports en commun et reconvertir l'ensemble de l'industrie...Les emplois de demain restent à inventer.

    Sur Rue89 une explication détaillée qui démonte la thèse d'Adler ("c'est la faute aux écolos")

     

    Agrocarburant

    Merci de ne plus dire biocarburant mais agrocarburant. Les carburants issus de végétaux n'ont rien de bio et sont une cause majeure de la déforestation.

    Imbécile

    "Avec l’hiver le plus froid jamais enregistré, avec des chutes de neige qui battent tous les records sur la côte [Est des Etats-Unis], il faudrait retirer son prix Nobel à Al Gore.” Donald Trump, New York Post (précisons que Donald Trump est l'une des plus grosses fortunes de la planète et que les changements climatiques, franchement, il s'en tamponne le coquillard)

    D'après certains climatologues, un réchauffement global de la biosphère pourrait se traduire localement (comme en Europe de l'ouest) par une baisse des températures,  due à une modification des courants marins.


    votre commentaire
  • Un film à voir, relatant les merveilles que recèle la forêt indonésienne, la fragilité de celle-ci et le dernier jour d'un orang-outan...

    http://www.greenthefilm.com/?lang=fr

    Sur le même site, une animation montrant la destruction et la disparition prochaine des forêts de Sumatra et Bornéo:

    http://www.greenthefilm.com/?p=681&lang=fr

    Cela fait des années que nous entendons que les forêts primaires reculent...la situation empire...mais nous citoyens occidentaux vivant à des milliers de kilomètres de ces forêts, que pouvons-nous faire ???

    Ne pas acheter les produits des marques citées est un premier pas... Tant que ces entreprises tireront de substantiels bénéfices de cette exploitation la forêt continuera de mourir en silence.

    Autre problème: de quoi vivront les habitants de ces régions ?


    votre commentaire
  • Enrayer le déclin de la biodiversité

    Aujourd'hui, une espèce sur cinq de mammifères est menacée, une espèce d'oiseaux sur huit et une espèce d'amphibiens et de reptiles sur trois, explique Sébastien Moncorps, directeur France de l’Union internationale pour la conservation de la nature.  (Tchat sur lemonde.fr)

    Fred : Pourquoi y aurait-il lieu de s'inquiéter pour la biodiversité aujourd'hui ? La nature ne fait-elle pas le "ménage" depuis des milliers/millions d'années ?

    Sébastien Moncorps: Il est vrai que l'extinction des espèces est un phénomène naturel qui dure depuis des millions d'années. Le problème, aujourd'hui, est la rapidité de ce phénomène d'extinction que les scientifiques évaluent à plus de mille fois le taux naturel.

     laurent : On parle de déclin. Mais est-ce que l'on est capable de mesurer quoi que ce soit dans ce domaine ? Parce que si ce n'est pas le cas, cela paraît difficile de mobiliser, non ?

    La Liste rouge des espèces menacées, réalisée par l'Union internationale pour la conservation de la nature, permet de quantifier ce déclin de façon précise et fiable en exploitant les meilleures données scientifiques disponibles.

    Nos analyses nous permettent de dire qu'aujourd'hui, une espèce sur cinq de mammifères est menacée, une espèce d'oiseaux sur huit et une espèce d'amphibiens et de reptiles sur trois.

    Daniel Jean : J'ai décidé, très modestement, de tenter à ma manière de lutter contre le recul de biodiversité. Par exemple, dans mon jardin, aucun pesticide ou herbicide ne sont employés. Je privilégie les fleurs des prairies et autre plantes locales au profit de la faune Normande. Les abeilles semblent être aussi nombreuses chaque année. Je donne chaque mois aux Amis de la Terre, et parfois aussi à Greenpeace. Mais au-delà de ces petits gestes, que puis-je faire d'autre ?

    Ce que vous faites est déjà formidable. Nous souhaiterions qu'il y ait plus d'écocitoyens comme vous préoccupés par la préservation de la
    biodiversité.

    Au-delà de ces petits gestes, vous pouvez être également vigilant sur vos achats, en privilégiant par exemple les produits locaux, issus de
    l'agriculture biologique ou du commerce équitable.

    Vous pouvez également essayer de jouer un rôle plus actif dans la politique de votre commune et de faire passer le message à tout votre entourage.

    greg : Il me semble que la biodiversité est un concept en opposition avec nos sociétés humaines. L'uniformité est bien plus simple à gérer d'un point de vue commercial. Il est beaucoup plus simple d'avoir une seule variété de tomate. Cela fait bien longtemps que les laboratoires pharmaceutiques (dont le mien) n'ont cure des écosystèmes et préfèrent générer des nouveaux médicaments de facon aléatoire. L'avenir des espèces non-nécessaires à la survie de l'homme est-il menacé ?

    Au contraire, c'est la banalisation de la biodiversité et son uniformité qui est un problème grave. Dans le passé, de nombreuses variétés de cultures  ont pu être sauvées grâce à des espèces sauvages.

    Nous savons produire beaucoup de médicaments de façon synthétique et chimique, mais n'oublions pas que la plupart de nos médicaments sont issus de molécules découvertes dans les espèces végétales ou animales.

    La diversité de la nature et notamment toutes les espèces que nous n'avons pas encore découvertes représente un formidable réservoir pour nos médicaments de demain.

    N'oublions pas également que dans de nombreuses sociétés, en particulier dans les pays du Sud, l'essentiel de la médecine provient directement de l'utilisation de plantes médicinales.

    Euro28 : Peut-on envisager un financement de la biodiversité sur un modèle similaire à celui du carbone ? A quoi cela ressemblerait-il ? A quelle échelle le problème doit-il être traité (local, régional, international) ?

    Des études sont actuellement en cours pour évaluer l'importance économique de la biodiversité qui est largement sous-estimée dans notre système économique mondial.

    Nous essayons également d'évaluer le coût économique de la dégradation de la biodiversité. C'est l'étude que mène actuellement un banquier indien, Pavan Sukdev, pour la Commission européenne.

    Ce rapport veut évaluer les pertes économiques à l'image du rapport réalisé par Nicolas Stern pour le changement climatique.

    Le problème est néanmoins plus complexe pour mettre en place un système équivalent à celui du marché du carbone car il n'existe pas de tonne de biodiversité similaire à la tonne carbone.

    Marion : Quelles sont les zones géographiques les plus touchées par le déclin des espèces ? Est ce la fragilité de certains écosystèmes ou la diminution des zones d'habitats qui posent les problèmes principaux ?

    La crise de la biodiversité touche l'ensemble des zones géographiques de la planète. Les chiffres de la Liste rouge de l'UICN montrent que ce sont les pays de la zone tropicale qui hébergent le plus grand nombre d'espèces menacées.

    La France a une responsabilité importante face à la crise de la biodiversité : nous sommes le huitième pays qui abrite le plus grand nombre d'espèces menacées.

    Cette situation s'explique par le nombre important d'espèces souvent uniques que nous avons dans nos collectivités d'outre-mer.

    Les principales menaces qui pèsent sur la biodiversité, à la fois en France et dans le monde, sont les suivantes :

    1) Destruction et dégradation des habitats naturels; 2) Surexploitation des espèces; 3) Les espèces exotiques envahissantes; 4) Les pollutions; 5) Le changement climatique.

    louise : On fixe des objectifs pour les émissions de CO2, pour le nombre de degrés à ne pas dépasser pour le réchauffement climatique. A-t-on des objectifs similaires pour la biodiversité ?

    Les gouvernements de la planète se sont engagés en 2002 à enrayer le déclin de la biodiversité d'ici 2010. Cet objectif n'a malheureusement pas été atteint.

    Il n'y avait pas d'objectifs chiffrés, mais c'est ce que nous demandons cette année où les pays vont devoir réaffirmer leur engagement dans la lutte contre la disparition de la biodiversité lors de la Conférence mondiale qui se tiendra à Nagoya, au Japon, en octobre 2010.

     

    Anne : Vous parlez des collectivites d'outre-mer. Existe-t-il une politique de gestion des récifs coralliens ? 

    Il existe des politiques de préservation des récifs coralliens dans chacune des collectivités d'outre-mer qui en possède. Elles sont décidées et
    mises en oeuvre localement. Il existe cependant une coordination nationale pilotée par le ministère de l'écologie et celui de l'outre-mer qui s'appelle l'Initiative française pour les récifs coralliens (IFRECOR).

     

    Theorbe : La biodiversité se satisfait-elle de la création de zones protégées de faible superficie ? Ne faut-il pas envisager cette protection de façon globale, sans établir de frontières artificielles entre zones protégées et non protégées ?

    La biodiversité ne peut être préservée que par une politique unique d'espaces protégés. Néanmoins, ces espaces protégés sont des outils privilégiés pour protéger la nature. Elles ont rencontré un véritable succès au cours des trente dernières années. Elles couvrent actuellement environ 12% des terres émergées de la planète.

    Nous avons néanmoins encore des progrès importants à faire pour avoir un réseau d'espaces protégés suffisamment large et représentatif des différents milieux naturels. Une attention particulière doit être portée aux milieux marins puisque moins de 1 % du domaine maritime mondial est aujourd'hui protégé.

    La biodiversité est présente partout sur le territoire même si elle peut être plus intéressante et plus remarquable dans certains endroits. Un des engagements du Grenelle de l'environnement est de mettre en place autour des aires protégées une trame verte et bleue qui permette de protéger les milieux ordinaires et d'assurer la connectivité entre les différents milieux naturels.

    Christian : Comment impliquer les populations locales dans la lutte pour le maintien de la biodiversité quand leur premier besoin est de se nourrir ?

    Les populations locales dépendent étroitement de la biodiversité et il est souvent nécessaire de rappeler ce lien. Les écosystèmes fournissent de nombreux biens (nourriture, fibres pour s'habiller, bois, eau de qualité...) et services (régulation de la qualité des eaux, pollinisation des cultures, etc.).

    La préservation de la biodiversité contribue, de ce fait, à la lutte contre la pauvreté et permet aux communautés locales de pouvoir continuer à subvenir à leurs besoins.

    Alex75 : Sur quels critères établir une hiérarchie parmi les espèces à protéger ?

    C'est l'objet de la Liste rouge des espèces menacées réalisée par l'IUCN. Les critères que nous prenons en compte sont le taux de déclin de l'espèce, la réduction de son aire de répartition ou encore le nombre d'individus.

    Nous avons défini, en fonction du degré de menace, trois grandes catégories pour classer une espèce menacée: "en danger critique d'extinction", "en danger", "vulnérable".

    Adélaïde - Agrion : Comment les entreprises du tertiaire qui n'ont pas directement d'impact sur la nature peuvent-elles s'engager pour la biodiversité ? Quelle approche conseillez-vous ? Un partenariat avec des ONG ? Des actions de sensibilisation ?

    Toutes les entreprises ont un impact sur la biodiversité, que ce soit directement ou indirectement. Il faut, par exemple, prendre en compte l'emprise foncière de l'entreprise sur la biodiversité ou encore sa relation avec ses fournisseurs.

    Nous sommes favorables à ce que les entreprises développent des partenariats avec les ONG pour mettre en place des politiques de préservation de la biodiversité qui peuvent inclure des actions de formation et de sensibilisation du personnel.

    Henri : Devant la difficulté à protéger l'espace si vaste des océans, la protection de la biodiversité marine ne doit-elle pas passer par des restrictions du commerce des espèces menacées plutôt que par la formation de zones protégées difficiles à surveiller ?

    Il faut faire les deux. Les espaces marins sont aujourd'hui insuffisamment protégés (moins de 1 % de leur superficie sont classées en aires
    protégées). Il faut également engager une véritable réforme de la politique des pêches. Aujourd'hui, 75 % des stocks de poissons sont surexploités ou à leur exploitation maximale. Il faut également lutter contre la pêche illégale et les pollutions.

    La protection des espèces marines peut également passer par des restrictions du commerce international. C'est ce que demandent aujourd'hui les ONG sur le thon rouge de Méditerranée. C'est le cas également de plusieurs espèces de requins dont le commerce est aujourd'hui interdit ou réglementé par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées).

    Chris : L'homme est-il une "espèce" menacée ?

    L'homme est plutôt une espèce envahissante qui a su coloniser presque tous les lieux de la planète. Compte tenu des menaces que ses activités font porter aujourd'hui sur les milieux naturels, il risque de devenir lui-même une espèce menacée si la dégradation de la nature se poursuit au rythme actuel.

     

    Liste rouge des espèces menacées

    http://www.uicn.fr/Liste-rouge-especes-menacees.html


    Comment les riches détruisent la planète

    Hervé Kempf, Points Seuil, 6 €

    A lire de toute urgence, par l'un des meilleurs journalistes français traitant de l'écologie. Et pour seulement 6 €! Franchement c'est donné...

     

    Pour l'arrêt de la chasse le dimanche

    pétition lancée par l'ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages)

     

    Le portail de l'actualité environnementale

    http://www.netvibes.com/radiofranceenvironnement#Opinions 


    votre commentaire
  • PRIMATES EN DANGER!

    La population de gibbons à crête noire (nord-est du Vietnam) est limitée à 110 individus.

    La population du gibbon de Hainan n'est plus que de 17 individus.

    voir l'article du Monde: Primates en danger

    Et dans Le Monde toujours: L'essor de l'élevage, une menace pour la planète

    On s'en fout

    Robert Pandraud est mort.

     


    votre commentaire

  • L’atoll de Midway, le paradis pour les albatros - les principaux habitants de ce morceau de terre de 6 kilomètres carrés, l’un des atolls les plus éloignés des terres situé à plus de 2000 miles marins du continent le plus proche ! Les oiseaux sont inquiets, ils sentent l’approche des bombardiers. Nous sommes en 1942, sur le lieu même de la célèbre bataille de Midway, bataille qui marqua un tournant dans la guerre du Pacifique. Le site de la BBC World News America nous montre la vie des albatros sur l’atoll 66 ans après.

    « Je suis sur l’atoll de Midway, au milieu du Pacifique, on ne peut pas imaginer un lieu plus éloigné de la terre ferme que celui-ci. Mais c’est là qu’arrivent les vagues de déchets emportées par les courants océaniques. Des sacs plastiques, des bouteilles, des chaussures, et même des ordinateurs ! Tous les jours, ces morceaux de déchets se retrouvent sur les plages et c’est dramatique, car Midway est l’habitat de la plus grande population d’albatros !  Et les parents nourrissent leurs petits avec… du plastique ! »

    Les albatros meurent après avoir ingéré des dizaines d’objets en plastiques. Mais qui est responsable ? Peut-être la Chine ? Le correspondant local de la BBC témoigne :

    « Ce pays produit chaque année des milliards de sacs en plastique de piètre qualité. Ceci n’est pas surprenant car si vous allez dans n’importe quel commerce du coin en Chine pour acheter, disons, un chewing-gum, le propriétaire va vous l’emballer dans plusieurs sacs plastique ! La Chine est littéralement assiégée par les déchets plastiques ! Le pays fabrique la plupart des produits importés dans le monde, mais il est également le pays qui doit faire face au volume mondial de déchets le plus importants. Nous sommes en 2008. La Chine voudrait bien se donner l’image d’un pays propre. Par conséquent, depuis le 1 juin 2008, si vous allez dans un commerce chinois, les propriétaires sont obligés de vous vendre les sacs en plastique. »

    La Chine a envie de changer ses habitudes. Au moins à l’occasion des grandes manifestations internationales. Et leurs voisins indiens ?

    « Il n y a pas si longtemps, le gouvernement de l’Inde a commencé à encourager les entrepreneurs à produire les sacs en plastiques localement au lieu de les importer. Aujourd’hui, cette mesure s’est retournée contre les Indiens. Il y a 3 ans, les inondations massives ont complètement paralysé la capitale économique du pays, Bombay, ainsi que les zones alentour. Cela a fait des milliers de morts ! Le responsable de cette tragédie était le sac en plastique ! Au moins partiellement. Les sacs ont simplement bouché les canalisations, empêchant l’eau de s’évacuer. Aujourd’hui le sac en plastique est interdit à Bombay, mais ailleurs il est toujours aussi répandu et aussi dangereux. »

    En remontant un autre courant océanique, on arrive… aux Etats-Unis !

    « Ici on les appelle les tumbleweed urbaines tellement il y en a partout ! D’après les estimations les plus modestes, les Etats-Unis utilisent 380 milliards de sacs plastique chaque année. Aujourd’hui, l’Amérique en est submergée. Seule une petite partie est recyclée, la plus grande est tout simplement jetée. Ensuite, quand il pleut, les sacs se retrouvent dans les rivières puis, dans la mer. Sur les plages de Santa Monica on les voit souvent, déchiquetés, tellement déchiquetés qu’on ne les remarque même pas. Mais ils sont partout ! La ville de Santa Monica a déjà interdit le polystyrène extrudé, et réfléchit aujourd’hui à la façon de gérer ce problème. Mais la ville de San Francisco vient juste d’interdire les sacs en plastique. Cela signifie que le nombre de sacs se retrouvant dans la mer ne cesse de croitre. »

    Et ils  voyagent, comme les autres objets en plastique de plusieurs continents, vers l’atoll de Midway où se trouve l’auteur de ce formidable petit documentaire : David Shukman.

    « Ici, les gens travaillent quotidiennement pour préserver la nature, essayer d’aider les 2 millions d’albatros qui vivent là. Tous les jours, ils doivent se battre contre « les vagues de plastique ». Mais dès qu’ils nettoient une partie de la côte, elle est de nouveau polluée par les déchets plastiques au bout d’une semaine. »

    L’atoll - symbole de la victoire alliée en 1942 - est aujourd’hui un symbole de la défaite internationale devant le plastique.

    Alexis Ipatovtsev, blog L'Europe, franceculture.com


    votre commentaire
  • En dépit de l'erreur du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) donnant pour quasi disparus les glaciers de l'Himalaya vers 2035, le problème du recul des glaciers d'altitude est bien réel. Or ces derniers sont essentiels à l'approvisionnement en eau des vallées. Dans l'Himalaya, explique Christian Vincent, du Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement, "on sait que (la plupart des glaciers) sont en retrait continu depuis le milieu du XIXe siècle, mais nous avons très peu de longues séries de mesures suffisamment précises pour avoir une vision nette et globale de leur avenir à l'échelle de quelques décennies".

    Ailleurs, dans les Andes notamment, la situation est mieux connue. Et plus alarmante. "Dans la Cordillère blanche, par exemple, entre 1970 et 1997, les surfaces glaciaires ont perdu 16 %. Puis encore 11 % entre 1997 et 2003, poursuit le glaciologue Robert Gallaire, de l'Institut de recherche pour le développement. C'est un phénomène qui accélère. Sur les 720 glaciers recensés en 1970, 142 avaient disparu en 2003." "En 1999, nous avions fait un forage de 16 mètres dans le glacier de Chatalcaya, en Bolivie, explique-t-il. Nous avions prévu qu'il disparaîtrait dans les dix à quinze ans, et nous l'avons en effet vu disparaître." Selon le glaciologue, il n'est pas alarmiste d'affirmer que "tous les glaciers andins en dessous de 5 500 mètres d'altitude auront disparu d'ici à une quinzaine d'années tout au plus".

    Stéphane Foucart, Le Monde 28/01/10

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique