Les banderoles sont de retour. "Vous ne pouvez pas nous évacuer", proclame l'une d'entre elles, "nous sommes le peuple".
Ils étaient de nouveau plusieurs centaines à s'être regroupés hier à la mi-journée à Zuccotti Park, dans le sud de Manhattan, après l'évacuation décrétée dans la nuit par le maire de New York Michael Bloomberg.
Et tous ceux qui étaient là n'avaient aucunement l'intention de capituler, se disant prêts à poursuivre un mouvement qui a commencé le 17 septembre dernier pour protester contre l'emprise du monde de la finance sur le politique.
"Ils nous ont forcé à partir mais nous allons réinvestir le square" assurait Anthony, un travailleur du bâtiment qui est à Zuccotti Park depuis plus d'un mois, "ils disent qu'ils veulent nettoyer et bien qu'ils nettoient, et après on se réinstalle".
Plus loin, Marsha, une grand mère qui vient depuis 48 jours tricoter des pulls et des bonnets pour les protestataires, parlait "d'un scandale". "Les policiers sont venus en pleine nuit et ont bousculé tout le monde. Mais les gens ont le droit de manifester et de se révolter contre une société où plus rien ne marche et où seuls les riches peuvent s'en sortir".
Pour Occupy Wall Street, l'urgence dans l'immédiat est donc d'essayer de se réinstaller à Zuccotti Park, même si Michael Bloomberg a désormais interdit d'y planter des tentes et des sacs de couchage. Le mouvement envisage également d'occuper d'autres espaces à New York, tous proches de la Bourse.
"Il ne suffit pas d'une intervention policière pour effacer un mouvement qui représente 99% des étudiants", assurait David, un étudiant, "nous trouverons un moyen d'exister, d'une manière ou d'une autre.