• Y'en a ras l'bol

    De ces guignols

    Qui ouvrent des prisons

    Et ferment des écoles!

    * le morceau du jour:

     Curtis Mayfield / Little child runnin' wild

     


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  • * L'émission "Uranium: la France contaminée" du magazine pièce à conviction de France 3 fait honneur au Service Public de l'audiovisuel.

    "En toute discrétion, dans nos campagnes, à proximité immédiate des villages ou des villes, des déchets radioactifs extrêmement dangereux ont été disséminés, ou ensevelis méthodiquement, depuis des dizaines années.

    Pire encore, ils ont parfois servi à construire des routes, des parkings, et même des logements, des écoles ou des aires de jeu pour les enfants... Sans aucune mise en garde sur les risques encourus !

    Car entre 1945 et 2001, la France a exploité 210 mines d'uranium sur son territoire. Elles ont produit 300 millions de tonnes de déchets radioactifs qui ont été abandonnés sans mesure de protection ou de surveillance particulière.

    Pourquoi ceux qui ont tenté de donner l'alerte n'ont-ils jamais été écoutés ? Pourquoi l'Etat n'a-t-il pas alerté les riverains ? " (résumé sur le site de l'émission)


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  • * Tous les Grenelles de l'environnement, tous les sommets de Kyoto ne serviront à rien tant que personne ne dira: nous devons changer de modèle de développement, nous devons moins consommer de biens matériels.

    le morceau du jour: Alone in Kyoto / Air


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  • C'est passé au zapping:

    "L'an dernier le PDG le mieux payé de France a gagné 907 années de SMIC."


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  • le morceau du jour: To protect and entertain / Busy P


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  • Les manchots empereurs menacés par la fonte de la banquise

    Le palmipède austral popularisé par La Marche de l'empereur, le film de Luc Jacquet, pourrait disparaître d'icià la fin du siècle. C'est ce qu'annoncent des chercheurs français du Centre d'études biologiques de Chizé (CNRS), associés à deux équipes américaines, dans l'édition en ligne du 26 janvier de la revue de l'Académie des sciences américaine (PNAS). Le cycle de vie (mue et reproduction) et la nourriture (calmars, poissons, krill) de l'oiseau marin sont en effet étroitement liés à la banquise antarctique. En combinant les prévisions de réduction de l'étendue des glaces, établies par le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), et le suivi démographique, entre 1962 et 2005, d'une colonie de manchots empereurs de Terre Adélie, les chercheurs ont calculé que les effectifs de cette population pourraient chuter de 6 000 couples reproducteurs, au début des années 1960, à seulement 400 à l'horizon 2100. "La probabilité d'une quasi-extinction est d'au moins 36 %", évaluent-ils. Pour survivre, l'espèce devrait faire preuve d'une capacité d'adaptation rapide (migration, modification de la période d'accouplement et de ponte...), dont elle semble pour l'instant dépourvue.

    Pierre Le Hir

    Le Monde


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  • La forêt amazonienne toujours plus dévastée

     Mieux que n'importe quel discours, un chiffre résume l'ampleur du choc auquel est soumise l'Amazonie : 17 % de la forêt ont été détruits en cinq ans, entre 2000 et 2005. Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) l'affirme dans le rapport sur l'"Environnement en Amazonie" qu'il s'apprête à publier et qui constitue probablement le travail le plus complet sur le sujet depuis dix ans.

    Ce chiffre donne la mesure, à l'échelle des huit pays qui se partagent le plus vaste massif forestier de la planète (Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyana, Pérou, Surinam, Venezuela), d'un bouleversement qui n'est, la plupart du temps, appréhendé qu'à travers le prisme du géant brésilien. Au cours de cette période, 857 000 km2 d'arbres - l'équivalent de la surface du Venezuela - sont partis en fumée ou ont été passés à la coupe rase sur une superficie de 5 148 millions de kilomètres carrés correspondant à la définition la plus stricte de l'Amazonie. Celle qui, selon les spécialistes, répond aux trois critères hydrographique, écologique et politique.

    L'essentiel du défrichement s'est produit au Brésil, mais les autres pays, à l'exception du Pérou et du Venezuela, sont aussi confrontés, à leur échelle, à une disparition rapide du couvert végétal. "La progression des fronts pionniers en Amazonie et les transformations qu'elle introduit sont telles que le mouvement d'occupation de ces dernières "frontières de la planète" paraît irréversible", constatent les auteurs.

    Partout derrière la déforestation, se joue une vaste course pour s'approprier les gigantesques réserves de terre et de matières premières de la région. "La dynamique économique en réponse à la demande des marchés étrangers alimente une pression forte sur les ressources naturelles. Le modèle de production dominant, qui ne prend en compte aucun critère de développement durable, conduit à la fragmentation des écosystèmes et à l'érosion de la biodiversité", déplorent-ils en dénonçant un système prédateur. Exploitation forestière souvent illégale, conquête de nouvelles terres pour l'élevage ou les cultures vouées à l'exportation comme le soja, extraction minière et pétrolière, construction de routes et d'infrastructures...

    La colonisation de l'Amazonie s'accompagne d'une multiplication des conflits avec les populations locales dans un contexte où les droits de propriété restent peu clairement définis. Le PNUE ne condamne pas seulement l'exploitation de l'Amazonie au nom du désastre écologique auquel elle conduit. Il stigmatise aussi un modèle de développement déplorable socialement, alors que la population - en majorité concentrée dans des villes - dépasse plus de 33 millions d'habitants, contre 5 millions dans les années 1970 et augmente plus vite que dans le reste des pays de la zone. "Le revenu élevé par habitant affiché par certaines localités ne doit pas masquer une situation générale de grande pauvreté. La richesse tirée de l'exploitation des ressources naturelles n'est, dans la majorité des cas, pas réinvestie sur place", met en garde le rapport. En Equateur, dans les villes pétrolières d'Orellana et de Sucoubios, le revenu par habitant dépasse 25 000 dollars par an, huit fois plus que la moyenne nationale, mais les indicateurs de développement humain y restent plus mauvais qu'ailleurs. Le rapport souligne aussi l'impact de la dégradation de l'environnement, de la pollution des cours d'eau sur l'accroissement des carences alimentaires ou la propagation de certaines maladies comme la dengue ou le paludisme. La disparition de certaines espèces, qui faisaient fonction de prédateurs naturels sur les agents de transmission de ces maladies, facilite la diffusion des épidémies.

    Face à ce tableau accablant, des initiatives pour introduire un développement plus soutenable existent. Mais elles restent marginales. Les plans de développement durable adoptés par la plupart des pays, le classement en zones protégées d'environ 15 % du territoire amazonien ne semblent pas non plus, aux yeux du PNUE, des raisons suffisantes de se montrer rassuré sur l'avenir. Un avenir pour lequel l'institution de l'ONU envisage quatre scénarios possibles. D'une mise en valeur contrôlée à la disparition du paradis vert : toutes les options sont explorées, sauf celle qui consisterait à transformer l'Amazonie en une gigantesque réserve naturelle.

    Néanmoins, le PNUE estime que la nécessité de préserver la biodiversité et de lutter contre le réchauffement climatique en donnant un coût d'arrêt à la déforestation doit être au coeur des politiques. L'enjeu est régional mais aussi planétaire. Ce qui conduit le PNUE à plaider pour que la communauté internationale prenne sa part du fardeau en appuyant financièrement l'effort demandé aux pays amazoniens. La création du fonds brésilien pour l'Amazonie est une des pistes possibles.

    Laurence Caramel
     

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