• A en croire les témoignages de survivants, près de 700 migrants pourraient avoir péri cette semaine dans des naufrages au large de la Libye, a annoncé dimanche 29 mai l’agence de l’ONU pour les réfugiés. « La situation est chaotique, nous ne sommes pas sûrs des chiffres, mais nous craignons que jusqu’à 700 personnes se soient noyées lors de trois naufrages cette semaine », a déclaré Federico Fossi, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

    Le Monde, 29 05 16

    Une centaine de migrants sont portés disparus depuis le naufrage, mercredi, d’une embarcation. Quelque 500 migrants sont également portés disparus depuis un second naufrage, survenu jeudi matin au large de la Libye. Selon des survivants, qui ont été emmenés aux ports italiens de Taranto et Pozzallo, le bateau a chaviré en haute mer et au moins 40 enfants, dont des nouveau-nés, figurent parmi les morts.

    Pas de chiffres exacts

    Giovanna Di Benedetto, porte-parole de l’ONG Save the Children en Sicile, a dit qu’il était impossible de vérifier les chiffres mais que les rescapés avaient indiqué qu’environ 1 100 personnes avaient embarqué à Sabrata, en Libye, mercredi à bord de deux bateaux de pêche et d’un canot pneumatique. « Le premier bateau, qui transportait quelque 500 personnes, remorquait le deuxième, à bord duquel se trouvaient également environ 500 [migrants] », a-t-elle dit. « Mais le deuxième bateau a commencé à chavirer, certaines personnes ont tenté de nager vers le premier bateau, d’autres se sont accrochées au câble reliant les deux embarcations. »

    Selon les témoignages des survivants, le capitaine du premier bateau, un Soudanais, a alors coupé le câble qui, en cédant, a tranché la gorge d’une migrante. Le deuxième bateau a rapidement fait naufrage. Le capitaine soudanais a été arrêté à son arrivée à Pozallo avec trois autres trafiquants présumés, selon les médias italiens.

    « Nous ne saurons jamais le nombre exact [de victimes], nous ne connaîtrons jamais leur identité, mais les survivants disent que plus de 500 personnes sont mortes » dans le naufrage de jeudi, a affirmé Carlotta Sami, une porte-parole du HCR.

    Un troisième naufrage s’est déroulé vendredi. Dans la soirée, la marine italienne a annoncé avoir récupéré 45 corps et sauvé 135 personnes.

    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2016/05/29/pres-de-700-migrants-pourraient-s-etre-noyes-en-moins-d-une-semaine-au-large-de-la-libye_4928499_1654200.html


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  • L'intégralité du discours de Ken Loach lors de la remise de la Palme d'Or pour I, Daniel Blake (en cliquant ici)

     « Recevoir la Palme, c'est quelque chose d'un peu curieux car il faut se rappeler que les personnages qui ont inspiré ce film sont les pauvres de la cinquième puissance mondiale qu'est l'Angleterre.

    C'est formidable de faire du cinéma, et comme on le voit ce soir c'est très important. Le cinéma fait vivre notre imagination, apporte au monde le rêve mais nous présente le vrai monde dans lequel nous vivons. Mais ce monde se trouve dans une situation dangereuse. Nous sommes au bord d'un projet d'austérité, qui est conduit par des idées que nous appelons néo-libérales qui risquent de nous mener à la catastrophe. Ces pratiques ont entraîné dans la misère des millions de personnes, de la Grèce au Portugal, avec une petite minorité qui s'enrichit de manière honteuse. Le cinéma est porteur de nombreuses traditions, l'une d'entre elles est de présenter un cinéma de protestation, un cinéma qui met en avant le peuple contre les puissants, j'espère que cette tradition va se maintiendra.

    Nous approchons de périodes de désespoir, dont l'extrême-droite peut profiter. Certains d'entre nous sont assez âgés pour se rappeler de ce que ça a pu donner. Donc nous devons dire qu'autre chose est possible. Un autre monde est possible et nécessaire. »

     


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  • Le cynisme sans borne des labos Servier

    Le canard enchaîné, 18/05/16


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  • LE MONDE | 19.05.2016

    Depuis 2008, le Texas a triplé sa production combinée de gaz et de pétrole. Dans la même période, la moyenne annuelle de séismes a été multipliée par six, passant de 2 à 12 secousses d’une magnitude égale ou supérieure à 3, le seuil à partir duquel un séisme est ressenti par l’être humain. Selon une étude publiée mardi 17 mai dans la revue Seismological Research Letters, un lien direct est établi entre l’activité sismique et l’exploitation de gaz et pétrole de schiste. Mais l’impact des activités pétrolières et gazières sur l’activité sismique remonte bien avant 2008, révèle également l’étude. Le secteur des hydrocarbures provoque des séismes dans l’Etat texan depuis 1925.

    Les chercheurs, menés par le sismologue Cliff Frohlich de l’université du Texas, ont comparé la survenue des séismes et les activités pétrolières. En observant plusieurs facteurs (données géographiques, indicateurs de profondeur, etc.), ils ont mesuré la probabilité, pour chaque séisme, d’être « induit », c’est-à-dire provoqué par l’homme. Résultats : sur les 162 séismes d’une magnitude supérieure à 3 relevés au Texas depuis 1975, « 42 (26 %) sont presque certainement induits, 53 (33 %) sont probablement induits, 45 (28 %) sont possiblement induits, et seuls 21 sont tectoniques [donc d’origine naturelle] ».

    Le Texas, fer de lance du pétrole américain

    Au fil des décennies, les technologies utilisées par l’industrie du pétrole ont évolué. Des premiers forages, on est passé progressivement à l’injection massive d’eau dans le sous-sol afin de faire remonter le pétrole. Depuis le début des années 2000, la fracturation hydraulique s’ajoute aux autres procédés. Grâce à cette méthode, qui consiste à injecter à haute pression un mélange d’eau, de sable et d’adjuvants chimiques pour fissurer les formations schisteuses, les compagnies américaines peuvent exploiter les ressources emprisonnées dans la roche mère.

    L’essor de fracturation hydraulique a permis aux Etats-Unis de détrôner en 2014 l’Arabie saoudite de son titre historique de premier producteur mondial de pétrole. Dans cette nouvelle donne énergétique, le Texas joue un rôle de fer de lance en produisant plus d’un tiers du pétrole brut américain.

    L’étude publiée le 17 mai relie chacune de ces technologies à la survenance de séismes. Si l’augmentation des séismes depuis 2008 ne découle pas directement de la fracturation hydraulique, elle est clairement reliée à la gestion des eaux usées utilisées pour les besoins de la fracturation. « Pour fissurer le schiste et ainsi récupérer le pétrole ou le gaz emprisonné, la fracturation nécessite de grandes quantités d’eaux injectées à haute pression », commente Pierre Thomas, professeur de géologie à l’Ecole normale supérieure de Lyon.

    La réinjection des eaux usées en cause

    Une fois utilisées, que deviennent ces eaux usées ? « Dans certains pays, on les rejette dans des rivières, continue M. Thomas. Aux Etats-Unis, soit on les réutilise pour une nouvelle fracturation, soit on les réinjecte dans le sol afin de les stocker en profondeur. » Ce sont ces activités qui, en modifiant la pression et la sismicité du sous-sol, peuvent provoquer des séismes.

    Lire aussi :   Impact environnemental, pays importateurs, sécurité… trois questions sur le gaz de schiste

    Les tremblements de terre induits enregistrés au Texas, principalement de faible intensité, ne sont généralement pas ressentis. Néanmoins, quatre d’entre eux ont dépassé 4,6 sur l’échelle de Richter, faisant craindre la perspective d’une puissante secousse à venir. « Dès qu’on perturbe le sous-sol, on provoque des instabilités, détaille François-Henri Cornet, géophysicien à l’université de Strasbourg. Et plus l’exploitation est profonde, plus les risques sismiques peuvent être importants. » Or, le gaz de schiste se trouve généralement à des profondeurs plus importantes dans le sous-sol que le gaz conventionnel.

     

    Cette étude fait suite à un rapport publié en mars par l’Institut américain de géophysique (USGS), selon lequel environ sept millions d’Américains sont menacés par des séismes provoqués par l’homme, principalement dans les Etats de l’Oklahoma et du Texas.

    Le lien entre séisme et fracturation hydraulique n’est pas une originalité texane. Il s’est vérifié dans les Etats de l’Ohio et de l’Oklahoma, et en territoire canadien. En Oklahoma, le risque sismique s’avère d’ailleurs beaucoup plus élevé qu’au Texas : en 2015, on y enregistre trois séismes de magnitude proche de 3 chaque jour. Malgré ces études, « nous manquons toujours d’informations sur le sujet, déplore Normand Mousseau, physicien à l’université de Montréal et auteur de La Révolution des gaz de schiste (Editions Multimondes, 2010). Faute d’études de grande ampleur, les effets à moyen et long terme de l’exploitation du sous-sol restent inconnus. »

    La France et l’Europe concernées

     

    L’Europe et la France sont également concernées par la problématique. « Même sans extraction de gaz de schiste, des séismes peuvent être provoqués par l’homme, développe Pierre Thomas. En France, le récent séisme de magnitude 4 enregistré dans les Pyrénées-Orientales peut être relié à l’activité gazière importante du bassin de Lacq. » Découvert dans les années 1950 et exploité jusqu’en 2013, ce gisement a alimenté en gaz naturel des foyers à travers toute la France. En réaction, une importante activité sismique s’est développée dans la région.

    Outre l’exploitation du sous-sol, « d’autres interventions humaines, comme la construction de barrages, peuvent engendrer des tremblements de terre, indique M. Cornet. Le séisme qui a fait plus de 80 000 morts dans la région chinoise du Sichuan, en 2008, serait dû à la construction d’un barrage hydroélectrique. »

    Olivier Levrault

    • Journaliste au Monde

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  • LE MONDE | 15.05.2016

    La mine de charbon de Welzow forme une immense tranchée noire creusée au milieu du paysage boisé de la Lusace (Lausitz, en allemand), dans l’est de l’Allemagne, près de la frontière polonaise. Il était environ 14 heures, vendredi 13 mai lorsque plus d’un millier de militants écologistes se sont introduits illégalement sur cette exploitation à ciel ouvert. Dévalant les pentes sableuses pour s’élancer vers le centre de la mine, ils ont scandé : « What do we want ? Climate justice ! » (« Nous voulons la justice climatique »). « Il faut vraiment voir cette mine pour comprendre l’obscénité de la destruction, ça donne littéralement envie de pleurer. Ce paysage, c’est ce que l’industrie des fossiles va faire de notre planète si nous ne les arrêtons pas », a confié Tadzio Mueller, militant écologiste allemand, en regardant les strates noires et marron qui forment des dunes artificielles sur des kilomètres.

    Venus de toute l’Europe, environ 2 000 militants se sont donné rendez-vous en Lusace pour mener jusqu’au 15 mai une série d’actions de désobéissance civile destinées à perturber la production de lignite, l’énergie fossile la plus polluante et la plus émettrice de CO2. Baptisé « Ende Gelände » – « jusqu’ici pas plus loin » –, l’événement doit conclure l’opération globale « Break Free », une mobilisation internationale contre le secteur des énergies fossiles, lancée par les grandes organisations non gouvernementales écologistes et les mouvements locaux dans douze pays. Aux Etats-Unis, samedi, des centaines de manifestants se sont également rassemblés dans les Etats de New York et de Washington pour mener des actions contre des raffineries pétrolières.

    Rester jusqu’à l’arrêt de la centrale

    Cinq mois après la COP21, les écologistes veulent faire pression sur les Etats pour qu’ils respectent leurs engagements de ne pas dépasser un réchauffement de 2 °C sur la planète, qui impliquent de laisser 80 % des énergies fossiles dans le sous-sol. L’Allemagne a été ciblée pour l’immensité de ses mines et le paradoxe de sa transition énergétique : en voulant sortir du nucléaire à l’horizon 2022, le pays a renouvelé son exploitation charbonnière, qui génère encore aujourd’hui environ 40 % de l’électricité du pays. « Comment un pays qui a de si belles infrastructures pour les énergies renouvelables peut construire de telles mines ? », se demande Kathy, une militante britannique venue de Liverpool, observant les éoliennes de la campagne alentour.

    Après avoir exploré les excavatrices, ces gigantesques engins roulant qui extraient la houille au cœur de la mine, les militants ont aussi bloqué la plupart des chemins d’accès du charbon vers la centrale thermique de Schwarze Pumpe samedi 14 mai. D’une capacité de 1 600 mégawatts, elle fonctionne avec le combustible récolté dans les mines alentour. « L’idée est de rester ici jusqu’à ce que la centrale s’arrête ou ralentisse sa production », explique Laure, française, entre deux slogans exigeant la fin des énergies fossiles.

    La centrale en question appartient au troisième producteur d’électricité allemand, l’énergéticien suédois Vattenfall, détenu entièrement par l’Etat nordique. Ce dernier cherche à se défaire de ses actifs liés au charbon en Allemagne, représentant environ 10 % de la production du pays, et a annoncé le mois dernier qu’il cédait ses actifs à la compagnie tchèque EPH. C’est pour dissuader Vattenfall de vendre que la mobilisation se tient ici, les militants écologistes demandent un arrêt immédiat des activités liées à cette énergie. « Si rien ne change, elle va être exploitée jusqu’en 2050, on ne peut pas laisser faire ça, on va continuer à se mobiliser et il y aura toujours plus de monde », affirme Patrick Stötzel, membre organisateur d’« Ende Gelände », assis sur un coin de rail avec plusieurs centaines d’autres.

    Sigrid Magnus, une Suédoise de 20 ans, a tenu à faire le voyage : « C’est vraiment important pour nous de venir ici parce que, finalement, c’est notre mine, c’est notre devoir de nous mobiliser aussi. » Un peu plus loin dans la foule, Juliette Rousseau montre un filet rempli de paille que presque tout le monde porte ici : « Ça a l’air inoffensif comme ça, mais c’est vraiment très efficace pour faire bouclier face à la police », assure la militante écologiste française.

    Environ 140 interpellations après avoir forcé une grille

    Certains avaient aussi apporté des matelas pour s’allonger sur la voie ferrée, se préparant à rester toute la nuit pour empêcher l’approvisionnement de la centrale dont les larges cheminées fument au bout des rails. La centrale devrait s’éteindre dimanche pour la première fois, faute de charbon. « L’impact est très limité, a déclaré Peter Stedt, chargé de presse pour Vattenfall. Nous avons plusieurs autres centrales qui peuvent compenser les besoins, l’impact économique est moindre. »

    Dans le campement où ils étaient installés, à proximité d’une des mines de Vattenfall, les militants ont célébré le succès de leur mobilisation : « Nous sommes très fiers d’avoir réussi à éteindre une centrale pour la première fois en Allemagne. Pour une action qui était annoncée des mois à l’avance, ils n’ont pas réussi à nous arrêter ! », s’écrie Tadzio Mueller devant plusieurs centaines de personnes sous le chapiteau central.

    En avançant vers les installations sur les rails, certains militants se sont introduits dans un périmètre trop rapproché et ont été arrêtés par la police. Vattenfall a porté plainte : « Ils sont entrés en forçant une grille et ont tenté de s’introduire dans les bâtiments, c’est risqué pour eux, c’est une industrie très lourde », précise Peter Stedt. Dimanche, la police de Cottbus annonce qu’environ 140 militants ont été arrêtés, sans donner de chiffres sur le nombre de personnes toujours en garde à vue. A l’entrée du camp climat des militants, un panneau affiche les endroits où sont encore logés ceux qui bloquent : sur les voies ferrées, dans les excavatrices au beau milieu des mines… Des bus sont prévus pour les ravitailler ou les rejoindre.

    A quelques mètres de là, le village de Proschim est menacé directement par l’extension des mines de Vattenfall. Dans les rues, certains ont apposé une croix sur leurs portails pour signifier leur opposition au charbon. A cause des extensions successives, plus de 130 communes ont déjà disparu de la carte de la région depuis le début du XXe siècle. « C’est terrible de voir la nature et les villages que l’on a parcourus des centaines de fois disparaître », déplore Andreas Paulih, habitant de la région, j’ai toujours peur que mon village soit le prochain », confie-t-il. A côté de lui, Martin Wonneberyer, lui aussi résident d’une commune voisine, tient un pot rempli d’un liquide marron : « C’est la pollution au fer que l’on trouve dans nos rivières », décrit-il, se plaignant aussi des tempêtes de sables causés par la mine. « Je suis content que les gens se mobilisent aujourd’hui, mais il aurait fallu le faire il y a vingt ans », déplore Andreas Paulih.

    Mathilde Gracia

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/05/15/en-allemagne-des-activistes-du-climat-bloquent-une-centrale-a-charbon_4919934_3244.html


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  • Encore l'immo au 20h de France2

    Cette fois-ci, on nous annonce que l'armée souhaite gagner quelques sous en vendant une partie de son patrimoine immobilier. Le thème de l'immobilier a donc été traité quatre fois en six jours (du 7 au 12 mai) dans le même journal télévisé...La pierre, une passion du service public!


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